Actualité du dopage

Affaire Lotto: non-lieu pour 17 des 19 inculpés


22/11/2008 - 7sur7.be avec Belga

Vendredi, la chambre du conseil de Tournai a rendu son ordonnance dans le volumineux dossier de l'affaire Lotto. Pour usage de produits stupéfiants, seuls 2 des 19 inculpés, dont les noms n'ont pas été révélés, seront renvoyés devant le tribunal correctionnel de Tournai. Les autres bénéficient d'un non-lieu en raison de la prescription des faits. (...)

Epais de 11 cartons, le dossier Lotto s'est totalement dégonflé au grand dam du parquet de Tournai qui a travaillé plus de dix ans sur cette affaire. Présidée par le juge Roland Tollebeeck, la chambre du conseil de Tournai a rendu vendredi son ordonnance. Seuls, deux des dix-neuf inculpés, dont un coureur cycliste, seront renvoyés devant le tribunal correctionnel de Tournai.

Ces deux personnes sont poursuivies pour de petites infractions en matière de stupéfiants. Les deux inculpés sont en aveux. Leur inculpation a été signifiée bien plus tard après l'ouverture du dossier. Dès lors, il n'y a pas encore prescription en ce qui les concerne. Ces deux inculpés ont pris du pot belge (...). Ils ne sont donc pas poursuivis pour dopage mais pour infraction à la loi sur les stupéfiants", a expliqué le 1er substitut du procureur du roi de Tournai M. Jean-Bernard Cambier.

L'affaire Lotto avait éclaté après qu'un coureur, Djamoline Abdoujaparov, eut été contrôlé positif au Clenbuterol sur le Tour de France 1997. Trois juges d'instruction de Tournai, MM. Favier et Buisseret ainsi que Mme Bastin ont travaillé sur ce dossier. Au total, 19 personnes ont été inculpées. Parmi les inculpés figuraient Jean-Luc Vandenbroucke, directeur sportif de Lotto à l'époque; son épouse, secrétaire de l'équipe en 1997; Peter Bailliere, le médecin de l'équipe, un pharmacien qui avait fourni les produits dopants, les soigneurs et sept coureurs dont Thierry Marichal et Peter Farazijn.

A ce jour, le parquet de Tournai est dépité. "Les deux inculpés sont des petits par rapport à ceux qui sont passés entre les mailles du filet. Une énorme majorité des inculpés bénéficie de la prescription. Pour diverses raisons, ce dossier fut très long. D'abord, l'affaire a été instruite en Belgique alors que les faits se sont passés en France. (... Ensuite, les protagonistes étaient des coureurs cyclistes qui étaient gauche et droite en Europe. Il était donc difficile de les trouver. Enfin, le volet comptable, qui devait nous permettre de déterminer comment le dopage était organisé, s'est enlisé dans les méandres financiers. Plusieurs des inculpés ont reconnu les faits mais entre-temps la législation sur le dopage a changé en 2000", précisait encore le substitut Cambier.


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Cette page a été mise en ligne le 22/11/2008