Actualité du dopage

Des médicaments saisis au sein de certaines équipes


05/10/2009 - Le Monde - Stéphane Mandard

Cet été, en toute discrétion, la police française a fait les poubelles des équipes participant au Tour de France. La "pêche" a été plutôt fructueuse, puisque plusieurs substances qui ne bénéficiaient d'aucune autorisation d'importation de la part de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) ont fait l'objet de saisies judiciaires au sein de certaines formations étrangères. Ainsi du telmisartan et du quinapril, deux antihypertenseurs dont les experts antidopage soupçonnent l'usage chez les sportifs pour traiter l'hypertension artérielle associée à la pratique des transfusions sanguines.

La police a également trouvé de la venlafaxine, un antidépresseur; la valpromide, un anticonvulsant utilisé dans le traitement de la psychose maniaco-dépressive; ou encore de la sitagliptine, un antidiabétique favorisant la sécrétion d'insuline. (...)

L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) soupçonne par ailleurs l'usage d'une nouvelle érythropoïétine (EPO), dite de troisième génération (...) : l'hematide, un médicament encore en phase clinique et dont la commercialisation n'est prévue que pour 2011 (...). Pour en avoir le coeur net, l'AFLD souhaiterait pouvoir tester de nouveau certains échantillons prélevés pendant la dernière Grande Boucle. Faute d'avoir reçu l'autorisation de l'Union cycliste internationale (UCI), l'organe "propriétaire" des échantillons du Tour de France 2009, pour pratiquer ces analyses complémentaires, l'AFLD et son laboratoire de Châtenay-Malabry se penchent depuis quelques jours sur des échantillons du Tour... 2008.

Lors de cette édition, contrairement à cet été, l'autorité antidopage française était seule aux commandes des contrôles (...). En 2008, l'AFLD avait retrouvé une nouvelle EPO, la CERA (...), dans les urines de plusieurs coureurs pendant et après le Tour dont le porteur du maillot jaune italien Riccardo Ricco et le troisième du classement général, l'Allemand Bernhard Kohl. Selon nos informations, l'AFLD aurait dans le collimateur dix-sept coureurs.


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Notre post-scriptum

Dans son livre Dopage - Ma guerre contre les tricheurs paru en 2020, Jean-Pierre Verdy explique que Lance Armstrong était le premier visé par cette opération. Une enquête préliminaire est ensuite ouverte par la vice-procureure de Paris, Dominique Pérard. La procédure sera finalement abandonnée et Lance Armstrong s'en sortira... provisoirement.


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Cette page a été mise en ligne le 05/10/2009