Actualité du dopage



Polémique autour du contrôle suspect de Pierre Rolland

11/06/2013 - ouest-france.fr - Vincent Coté


En raison d'un contrôle antidopage suspect, Pierre Rolland n'aurait pas dû courir la dernière étape du Dauphiné. Son équipe en conteste la validité.

Comme toujours, il y a le fond et la forme. Des faits qui interpellent sur le fond et une défense qui surprend sur la forme. Pierre Rolland (...) a subi samedi matin au réveil un contrôle qui a révélé une « cortisolémie effondrée ». « Quand le taux de cortisolémie est effondré, c'est toujours la conséquence d'une prise de corticoïdes », assure Armand Mégret, le médecin fédéral, qui a contrôlé 42 coureurs, avant l'étape reine du Dauphiné, dans le cadre de la politique sanitaire de la Fédération française de cyclisme, de la Ligue nationale française de cyclisme et du MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible).

Le dossier de Pierre Rolland était le seul présentant une cortisolémie effondrée et en vertu des règlements du MPCC, l'Orléanais (...) n'aurait donc pas dû prendre le départ de la 8e et dernière étape du Critérium du Dauphiné où il a abandonné après 20 km, dimanche. Il souffrait depuis jeudi d'une tendinite au talon d'Achille. « Un coureur présentant une cortisolémie effondrée est en danger », ajoute Mégret.

(...)

« Notre médecin Hubert Long ne m'a pas tenu au courant dès qu'il a été averti, pas plus que les directeurs sportifs présents sur la course, dit Jean-René Bernaudeau, le manager de la formation vendéenne. Car lui a aussitôt contesté la validité du contrôle. L'ensemble des biologistes s'accorde sur le fait qu'un contrôle de la cortisolémie, pour être fiable, doit s'effectuer aux alentours de 8 h du matin avec un battement d'une demi-heure soit sur le créneau 7 h 30/8 h 30. Le contrôle de Pierre a été fait à 6 h 45 sans tenir compte de ce paramètre. J'ai une confiance totale en Hubert et Pierre. »

Dans son communiqué transmis hier soir, l'équipe Europcar évoque également un traitement nasal, avec l'aval du médecin, afin d'expliquer cet effondrement du taux de cortisol. Et nuance cette perception du taux : « Le règlement interne du MPCC prévoit l'arrêt d'un coureur pour un taux effondré de cortisol, inférieur à 50, ce qui n'est pas le cas en l'espèce de Pierre Rolland. » Bernaudeau parle d'un chiffre situé au-delà de 100... (...) Même si la prise des corticoïdes n'est pas interdite par le code mondial antidopage. Rolland va subir aujourd'hui une batterie de tests complémentaires. Fatigué, il est interdit de compétition pendant une semaine.

L'an dernier aux Quatre Jours de Dunkerque, Anthony Charteau avait subi le même arrêt. Europcar avait ensuite fait l'objet d'une enquête classée sans suite sur un possible usage de perfusions de récupération et la consommation détournée de corticoïdes à des fins de performances. « Je saurai d'où ça vient », répète Bernaudeau, convaincu que ses détracteurs jalousent la réussite sportive de son équipe. (...)

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Cette page a été mise en ligne le 11/06/2013