Actualité du dopage

La requête de Jeannie Longo rejetée


18/12/2013 - lefigaro.fr - Lucas Brient

Le recours de Jeannie Longo, visant à être retirée du groupe cible de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), a été rejeté par le Conseil d'État mercredi.

Voilà deux ans que Jeannie Longo trimbale comme un boulet une histoire de dopage. Début septembre 2011, la cycliste française s'était rendue coupable d'un manquement aux règles de localisation mises en place dans le cadre de la lutte antidopage. L'AFLD demande en effet aux sportifs de communiquer leur localisation afin que des agents puissent réaliser des contrôles inopinés. Par trois fois, Longo avait manqué ces contrôles, risquant ainsi une suspension allant de trois mois à deux ans. Trois mois plus tard, l'AFLD renonçait finalement à faire appel de sa relaxe.

(...)

Depuis, Jeannie Longo (55 ans) se fait discrète et n'a toujours pas remporté une course majeure. Placée par l'AFLD dans le groupe cible des athlètes les plus contrôlés en 2012, la cycliste (...) a cependant fait parler d'elle récemment en attaquant devant un tribunal l'organisme de lutte antidopage. Elle juge d'atteinte à la vie privée l'inscription dans un tel groupe. Car cette décision de l'AFLD l'oblige désormais à communiquer sa localisation quinze jours à l'avance. Des mesures jugées «nécessaires et proportionnées» par le rapporteur public qui avait précisé que Jeannie Longo «pratique une discipline touchée par le dopage et poursuit une carrière de haut niveau à un âge inhabituel». Autant de raisons qui justifient le choix de l'AFLD dans ce groupe cible.

Ce mercredi, le Conseil d'État a donné raison à l'AFLD et ainsi rejeté le recours de la cycliste française en jugeant «que les obligations imparties aux sportifs du groupe cible ne portent atteinte ni à la liberté d'aller et venir, ni à la liberté de circulation garanties par la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales». Et d'ajouter «que les atteintes portées au droit du respect de la vie privée et familiale sont nécessaires et proportionnées aux objectifs d'intérêt général poursuivis par la lutte contre le dopage».


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Cette page a été mise en ligne le 18/12/2013