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Dossier dopage |
Dopeurs et dopés sont désormais passibles d'emprisonnement en Italie. Au terme de quatre ans de débats au Parlement, le Sénat a définitivement approuvé jeudi soir une loi antidopage particulièrement sévère. Les trafiquants risqueront de 2 à 6 ans de prison tandis que les athlètes, les médecins et toute personne qui administre des produits dopants pourront se voir infliger des peines allant de 3 mois à 3 ans de prison et une amende pouvant atteindre 350 000 francs. La loi adoptée à la quasi-unanimité définit d'ailleurs le délit de dopage comme «l'administration» mais aussi «l'absorption de substances, de médicaments ou de substances pharmacologiques actives, ainsi que le recours à des pratiques médicales non justifiées par des conditions pathologiques pour modifier les conditions de l'organisme dans le but d'altérer les prestations».
(...) Le texte prévoit également l'institution d'une commission (...) [chargée] d'organiser les contrôles, de promouvoir la recherche et les campagnes antidopage (...). En clair, la responsabilité de la lutte antidopage est retirée au Comité olympique italien (Coni) après les scandales dont a été l'objet, il y a deux ans, le laboratoire de Rome. L'unique pouvoir laissé aux Fédérations et au Coni - qui auront l'obligation de financer la commission - est celui relatif aux sanctions sportives à l'encontre des athlètes dopés.
Par ailleurs, les producteurs et les distributeurs de médicaments pouvant être utilisés à des fins dopantes devront adresser chaque année au ministère de la Santé un compte rendu complet de leur situation et du volume des ventes. Enfin, pour que les choses soient bien claires, la loi prévoit que sur tous ces produits soit apposée une étiquette mettant en évidence leur caractère potentiellement dopant. (...)