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Dossier dopage |
Le Conseil supérieur des oulémas a émis une fatwa interdisant aux athlètes de recourir au dopage.
Cette interdiction a été corroborée par l'instance chargée de la consultation religieuse et de la promulgation des fatwas (...).
A l'origine de la fatwa, les oulémas ont été saisis par le président de l'Association marocaine de sensibilisation contre le dopage dans le sport (AMSDS) qui a demandé un avis religieux à la plus haute instance théologique du Maroc.
Cet avis religieux se base sur l'exégèse coranique, de déductions et éclairages inspirés de la Chariaa (loi islamique). Les oulémas expliquent le fondement de leur avis en s'appuyant sur la perception de la pratique du sport par l'Islam (effets bénéfiques du sport sur le moral, l'esprit, la condition physique et la santé du sportif). L'instance évoque de nombreuses disciplines données comme exemples dans les textes coraniques et la Sunna comme l'escrime, l'équitation, la course à pied, la natation, le tir. Les oulémas citent même des exemples de la vie du Prophète qui courait en compagnie de son épouse Aïcha...
Au regard de ce verdict religieux, le recours au dopage est une pratique rejetée pour les raisons suivantes :
- Le produit dopant est une substance inoculée au sportif afin de parvenir à un exploit par des moyens illégitimes.
- Les caractéristiques chimiques des produits dopants améliorent la performance et portent une atteinte à tout ce qui est inné, ce qui est une altération de la création divine, de la nature du corps et de la force telle que donnée par Dieu.
- Les effets des anabolisants sur le corps humain provoquent des irritations de la peau, de l'hypertension artérielle, une affectation des artères, des cancers du foie et des reins, des cas récurrents de fatigue et des cas de décès de sportifs.
Enfin, (...) le recours au dopage est une forme de tricherie, or, l'Islam (Coran et Sunna) interdit le recours aux tromperies et à la fraude.
Désormais pour tous les sportifs de confession musulmane, il faudra se plier à cette fatwa qui sera, peut être, plus redoutée que le code mondial antidopage actuel...
Cette page a été mise en ligne le 24/10/2009