Dossier dopage

Entraîneurs, préparateurs, médecins : l'agence mondiale antidopage a publié sa liste noire

20/09/2015 - lequipe.fr - Yann SOUDE avec A. T.-C.

L'Agence mondiale antidopage a recensé 114 membres du personnel d'encadrement des sportifs faisant l'objet d'une suspension. Plus de la moitié d'entre eux, parmi lesquels Michele Ferrari, sont italiens (61). Condamné pour avoir régné sur un réseau d'évasion fiscale et de financement de dopage, le docteur a été suspendu à vie. (...) Guido Nigrelli, pharmacien et entraîneur coupable d'avoir fourni des cyclistes en produits illégaux (même sanction), ou encore Carlo Santuccione, autre médecin impliqué dans le scandale "Oil for drug" (même sanction), figurent également sur cette liste.

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Les autres pays les plus cités sont la Russie (7), la Turquie (5), le Canada et les États-Unis (4). Trevor Graham, qui a notamment collaboré avec Justin Gatlin, fait partie des personnalités les plus médiatisées de la liste. L'entraîneur d'athlétisme d'origine jamaïquaine, inculpé pour faux témoignage dans l'affaire BALCO, en 2009, est lui aussi suspendu à vie. (...)

La France compte un représentant, l'entraîneur de boxe Giuseppe Martinese. Suspendu en mai 2014 pour deux ans, il est accusé d'avoir fourni à Gessy Mautre un médicament contenant du furosémide, une substance interdite, pour lui permettre de perdre du poids et de concourir dans sa catégorie.

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Sur l'ensemble des condamnations prononcées, trente-six ont pour objet des sanctions à vie. Quinze des personnes concernées par ces interdictions définitives d'exercer sont italiennes. Les autres suspensions s'étalent de 2015 à 2040, majoritairement sur deux périodes: 2015-2020 (45 cas) et 2031-2035 (21). L'AMA précise que «cette liste n'inclut pas les décisions qui font actuellement l'objet d'un appel».

Pourquoi publier une telle liste ?

L'objectif de l'AMA et de son président, Sir Craig Reedie, est d'aider «les sportifs à savoir de quelles personnes se méfier s'ils veulent eux-mêmes éviter d'enfreindre les règles». L'«association interdite», inscrite dans le Code mondial antidopage 2015 (article 2.10), défend aux sportifs «et à d'autres personnes» de travailler avec les membres du personnel d'encadrement «faisant l'objet d'une sanction ou en ayant fait l'objet au cours des six années précédentes». Ils ne peuvent néanmoins être punis que s'ils ont été informés par écrit du «statut disqualifiant» desdits membres.


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Cette page a été mise en ligne le 23/09/2015