Actualité du dopage |
(...) A l'issue du Critérium de Callac, le 27 juillet dernier, c'est-à-dire 2 jours après l'arrivée du Tour de France, les trois premiers de l'épreuve, Hinault, Vallet et Bernaudeau, et deux coureurs tirés au sort, Patrick Clerc et Pierre Le Bigaut, refusèrent de satisfaire au contrôle médical. Les 5 coureurs incriminés tombaient sous le coup de l'article 5 du règlement qui stipule que : "Si un coureur ne se présente pas au contrôle ou refuse de laisser effectuer les prélèvements jugés nécessaires, l'inspecteur médical établira un certificat de carence. Dans tous les cas, le certificat de carence soumet le coureur aux mêmes sanctions que le coureur déclaré positif."
La sanction prévue était de 1 mois de suspension avec sursis assortie d'une amende de 1100 francs suisses. D'où révolte des coureurs. Menaces de boycott des championnats du monde pour les coureurs, communiqués vengeurs, réunions et déclarations contradictoires, et en définitive l'UNCP (Union Nationale des Coureurs Professionnels), présidée par André Chalmel, publiait par la suite un communiqué conciliant qui résumait la position des coureurs et précisait bien qu'il s'agissait d'une action collective.
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Il y avait les tenants de l'application stricte du règlement comme M. André Bonin, président de la Commission médico-sportive et ceux qui prêchaient le dialogue et le compromis comme le Président Simon, et qui fut lui-même, dit-on, mis en minorité par son propre Comité directeur.
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Pour le Président Simon l'affaire de Callac est due à une erreur d'interprétation. "Certains n'ont pas compris que c'était une action collective et c'est ce qui a créé une divergence au sein du Comité directeur. C'est une affaire classée, n'en parlons plus (...)."
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Le Président Simon ne se sent pas gêné aux entournures par Callac. Au contraire, il pense que cela fera avancer les choses dans le domaine et du cyclisme et de l'évolution, du sport en général.
- D'accord pour une politique concernant les pros, mais pour les amateurs ? "Pour les amateurs, il n'y a pas encore de changement mais nous voudrions même aller plus loin si c'est possible dans le domaine des contrôles, les contrôler davantage, en particulier les jeunes pour s'assurer qu'ils ne prendront pas de mauvaises habitudes. (...)"
"Les contrôles sont nécessaires mais uniquement lorsqu'ils sont possibles et, pour que ce soit le cas il ne faut pas demander à l'athlète plus que ce qu'il peut faire avec des conditions normales de préparation. Si on le place dans une situation anormale, il faut admettre que lui aussi puisse être autorisé à utiliser une mise en condition physique anormale. A juste raison. C'est peut-être cela qu'il va falloir revoir mais cela implique une profonde réforme, une réforme qui va du calendrier, que l'on dit démentiel et qui l'est réellement pour certains, des parcours que les organisateurs s'efforcent de durcir chaque année, etc. "
Cette page a été mise en ligne le 03/09/2006