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Ceux qui ont avoué |
Contraints et forcés, rarement librement, ils ont brisé la loi du silence.
« L'année 1996 a été l'apogée de l'utilisation de l'epo. J'étais moi-même coureur à l'époque. J'ai également utilisé l'EPO. Est-ce que je le regrette ? Non. Je faisais partie de cette génération, c'était comme ça à l'époque. »
S'exprimant à propos son dopage :
« Les transfusions sanguines ? C'est vrai. Le "Motorman" qui se rendait à Nice avec de l'épo dans la glacière ? C'est également vrai. Qu'est-ce qui est mieux ? Dans d'autres équipes, on cachait de l'EPO dans les jantes des voitures. À l'époque, en 1999, 2000 et 2001, le système était le suivant. Les vingt, trente, quarante, cinquante premiers au classement du Tour étaient sous EPO. Ou alors 90 % du peloton était sous EPO. »
Het Laatste Nieuws, 21/04/2023, cité par lalibre.be, 21/04/2023
« A un moment donné il faut assumer. Assumer, c'est faire profil bas là-dessus. Moi, j'ai utilisé des corticoïdes pendant ma carrière, vous ne m'entendrez jamais faire le beau devant une caméra ou dans la presse en disant qu'il ne faut surtout pas se doper, donner des leçons, tout ça… (...) J'ai pris des corticoïdes, oui ça m'a aidé, je ne le nie pas, je me suis dopé. Nous, on n'était pas des bandits, ça n'était pas à la même échelle qu'après. Le dire, ça aurait été vachement mieux que de faire croire à tout le monde qu'on était 100 % clean. Ça aurait pu empêcher les conneries d'après, sait-on jamais. »
ouest-france.fr, 25/06/2021
« On en parlait moins [du dopage]. Ça n'avait rien à voir. C'était les amphétamines. On prenait deux fois rien. (...) C'était... On a bien dit que les étudiants prenaient un ou deux Maxiton. C'était ça. Ça n'avait rien à voir. (...) C'était pour le moral. »
France 2 - Cash Investigation, 27/06/2019
« Je regrette (...) de l'avoir dit parce que tout le monde en prenait à l'époque. »
lunion.presse.fr, 16/02/2014
« Sans dopage, je n'aurais pas gagné. (...) Je me suis dopé durant 20 ans. (...) Toujours par injection et avec l'aide du médecin. « 90 % des 200 coureurs du Tour d'Italie ont recours au dopage. Le reste se prépare pour d'autres courses ou n'a aucun intérêt dans le Giro et n'a pas besoin de dopage. Sans dopage, il n'est pas possible de finir dans le top 10. »
Italia 1, 21/01/2014
« Je suis arrivé très sain chez les professionnels, sans doute un peu naïf. J'ai subi mes premières injections chez Castorama. Des vitamines, du magnésium, rien d'important. On m'a également prescrit des corticoïdes pour soigner une tendinite. Mais si les produits administrés sont parfaitement légaux, le fait de se piquer est banalisé. On prend peu à peu le pli. »
S'ils savaient…, Éditions Idoines, 2013.
« J'ai pris de l'EPO, de l'hormone de croissance ainsi que des corticoïdes. Je me suis mis dans un système. Je n'en suis pas fier mais c'était ainsi. (...) Le dopage devient partie intégrante du quotidien, comme un plat de pâtes après l'entraînement. »
Der Spiegel, 29/03/2013, cité par liberation.fr avec AFP, 29/03/2013, 29/03/2013
« - Oprah Winfrey : On commence par un Oui ou Non. Vous êtes-vous dopé dans votre carrière ?
- Lance Armstrong : Oui
- Oprah Winfrey : À l'EPO ?
- Lance Armstrong : Oui
- Oprah Winfrey : Transfusion sanguines ?
- Lance Armstrong : Oui
- Oprah Winfrey : Autres (cortisone, hormones de croissance) ?
- Lance Armstrong : Oui
- Oprah Winfrey : Sur le Tour de France ?
- Lance Armstrong : Oui »
OWN, 17/01/2013
« Pour moi, je devais être digne de mes pères. J'ai donc perpétué la tradition. Personne ne m'a jamais fait la morale sur l'éthique, la tricherie, etc... Aujourd'hui, je ne regrette rien de ce que j'ai pu faire. »
rue89.com, 18/07/2012
« Pourquoi je l'ai fait ? C'est une bonne question. Quand vous faites partie d'un système, vous finissez par faire des erreurs. J'ai tout dit aux magistrats, et quelque part ça m'a libéré. Maintenant je suis prêt à revenir la tête haute, et je suis sûr que je peux gagner sans tricher. Il y a dix ans, ça aurait été impossible. Je n'en ai pas la preuve, mais je pense que la plupart des coureurs étaient dopés. Maintenant, les choses ont changé. »
sports.fr, 22/12/2010
« C'était tellement rentré dans la routine, que personne ne se rendait plus compte que c'était illégal. Si beaucoup de coureurs de ma génération ont dit qu'ils ne s'étaient jamais dopé, comme cela a été mon cas pendant longtemps, c'est parce que nous pensions que ce n'était pas vraiment du dopage, de la triche. »
velochrono.fr, 02/10/2010
« Ma faute, c'est que j'organisais les voyages de Jan à Madrid (...) chez Fuentes. »
L'Equipe, 08/07/2010
« J'avais l'impression de n'avoir qu'une seule option : me doper pour prouver à la culture secrète du dopage dans le cyclisme que j'en étais membre. J'ai donc pris de l'EPO et de la testostérone. Je peux dire que cela fonctionne. Mais comme je n'étais pas assisté médicalement, je ne savais pas préparer correctement les injections d'EPO, qu'il faut mélanger à du fer,je crois. »
Vélo Magazine, 01/06/2010
« Le Tour de Colombie 1984 (...) fut (...) une expérimentation assez étonnante. (...) Nous nous sommes retrouvés à quatre dans une chambre d'hôtel. Comme des gamins devant un nouveau jouet. Nous disposions d'un gramme de cocaïne chacun. Nous en avons séparé un en quatre, puis l'avons sniffé. (...) Un peu plus tard, Guimard (...) me cherchait partout. Il avait pris peur. J'aurais pu tomber dans un traquenard ou dans de mauvaises mains, c'était pareil. Il a fini par nous convaincre de regagner l'hôtel. Je partageais ma chambre avec Greg Lemond. Sous les effets de la poudre, impossible de dormir. Nous avons parlé le reste de la nuit, jusqu'au petit matin. (...) Le lendemain matin au village-départ, sans avoir pourtant fermé l'œil, j'étais en plein forme. Tellement que j'ai gagné la dernière étape adjugée à Bogota. »
S'exprimant à propos de son contrôle positif aux amphétamines lors du Grand Prix d'Eindhoven 1989 :
« Un mercredi, nous avions prévu un des entraînements d'"interval training" derrière moto. Coup de téléphone. Sa femme était sur le point d'accoucher et Alain [Gallopin] dut se rendre à la clinique pour l'heureux événement. Rien à dire. Sauf que moi, ce jour-là, je me suis retrouvé seul devant mon vélo. Moral en berne. Envie nulle de me faire mal tout seul. Je me vois encore carrément hésiter à chevaucher la machine... c'est dire si j'avais envie de rouler. (...) Pour me donner du courage, j'ai en effet pris une lichette d'amphétamines. Pas seulement pour m'aider à partir, mais surtout pour aligner les kilomètres supplémentaires, pour que ce soit dur et profitable. On appelait ça un "pot". La seule différence, c'est qu'à l'époque ces "pots" étaient purs, sans additif contrairement à ceux qui circulèrent beaucoup par la suite, à la fin des années quatre-vingt-dix par exemple, dans lesquels on pouvait également trouver toutes sortes de drogues... »
Nous étions jeunes et insouciants, Editions Grasset et Fasquelle, 2009.
« Pastilles, injections : outils de travail au même titre que cuissard, socquettes ou guidoline. Aussi n'ai-je, contre les apparences et hélas la réalité, aucune espèce de sentiment de me doper, ou même d'être dans quelque interdit que ce soit, quand je procède, par exemple, à des injection d'extrait de foie destinées à nettoyer le mien propre. Ainsi, je me soigne " naturellement ", comme un débutant certes mais comme tout un chacun, à l'aide de produits dont j'ai eu vent et dont il ne m'est fait aucune difficulté de me les procurer. Pastilles, injections, pour récupérer, pour repartir, chaque jour, comme on graisse sa chaîne. »
Nu dans mes bottes, Editions Prolongations, 2009.
« C'était de l'EPO. Je savais que ce n'était pas bien, mais je me suis fait prendre dans un engrenage. Je n'avais aucun outil pour m'en sortir. Je ne savais pas quoi faire. Ca m'est tombé sur la tête et à seize ans, je ne savais plus quoi faire. »
L'affaire Jeanson, l'engrenage, Editions Voix Parallèles, 2008.
« Je me dope parce que tout le monde se dope (...). Bien souvent je me suis fais des piqûres et si, maintenant, on veut m'accuser de me doper, ce n'est pas bien difficile, il suffit de regarder mes fesses et mes cuisses, ce sont de véritables écumoires. »
La Face cachée de L'Équipe, Danger Public, 2008.
« Voilà qu'après Cavada, Philippe Brunel, pour les colonnes de L'Equipe, me posait la même question : "Non, je ne me suis jamais dopé dans le Tour de France, répondis-je devant son magnétophone. Je peux le jurer sur la tête de mes petits-enfants." Dommage qu'il ait oublié "dans le Tour de France" en rédigeant son article. »
Le Tour de ma vie, Solar, 2007.
« Je suis fier de mes résultats même s'ils n'ont jamais été acquis en toute honnêteté. »
Tour de France : 33 vainqueurs face au dopage, Editions Hugo & Cie, 2011.
« J'ai pris des substances prohibées, j'ai pris de l'EPO. (...) Je les ai achetées moi-même et je les ai prises seul. (...) En fin de compte ce sont les cyclistes eux-mêmes qui doivent assumer leurs responsabilités. »
Conférence de presse, 25/05/2007
« Je me suis dopé à l'EPO lors du Tour de France 1996, mais j'ai arrêté après la première semaine de prise à cause des effets secondaires. »
Conférence de presse, 24/05/2007
« On ne peut pas disputer un grand Tour sans se doper. Sans cela, on ne peut pas rouler à fond pendant sept jours. On est donc confronté à la problématique du dopage. »
Lübecker Nachrichten, 01/05/2007, cité par rtl.be, 23/05/2007
« Si moi aussi [je me suis dopé] ? Qui ne s'est encore jamais comporté de façon incongrue dans sa vie ? »
Presse belge, 01/03/2007, cité par Le Figaro, 09/03/2007, 03/09/2007
« A la fin de ma carrière, j'ai commis des erreurs lors de ma préparation pour certaines courses. Je voulais terminer ma carrière en beauté, et j'ai fait des choses que je n'aurais pas dû. »
Conférence de presse, 23/01/2007
« En 1996, au sein de mon équipe, on m'a proposé des amphétamines. Après un contrôle positif, j'ai fait un coup de déprime et suis tombé dans le "pot belge". Ensuite, j'ai commencé à prendre du "pot" pour aller m'entraîner et c'est devenu une dépendance. En 1997, je suis allé chez Festina et j'ai commencé un traitement à base d'EPO et de corticoïdes. En 1999, j'ai arrêté de me doper car je n'avais plus les moyens de financer les produits. Du coup, je n'ai plus eu de résultats et j'ai décidé d'arrêter ma carrière. »
Le Monde, 01/05/2003
« J'ai commencé à me doper en 1993, époque à laquelle je prenais déjà de l'EPO. »
La grande imposture, Editions Hugo & Cie, 2009.
« Je suis resté branché pendant 8 mois à une machine de 200 kg sans pouvoir mettre le nez dehors en attente d'une greffe du coeur. »
Le Parisien, 23/02/2001
« Tout se passait entre le coureur et les médecins. Il ne m'a jamais été proposé de prendre des produits dopants d'une manière abrupte. En fait, tout se passait en non-dits ; c'étaient des silences qui faisaient surtout comprendre aux coureurs qu'il fallait prendre certaines substances pour rester au bon niveau. C'est le médecin, soit RIJCKAERT, soit JIMENEZ qui expliquaient quels étaient les bons produits... je savais que le produit qu'on m'injectait faisait augmenter les globules rouges dans le sang ; je n'ai appris qu'il s'agissait d'E.P.O. que plus tard. »
Procès Festina, 01/10/2000
« Je n'ai pas hésité à prendre des stéroïdes anabolisants, une hormone de récupération, avec le risque d'être pris au cours des trois mois suivants. Cela avait été décidé en concertation avec le soigneur et le directeur de l'équipe Peter Post. Mais je trouve qu'en tant que cycliste professionnel je devais avoir le droit d'utiliser cela. Il ne s'agit pas de dopage, mais de médicaments. Il faut autoriser plus de produits. Car, pour l'instant, la liste des produits interdits est inapplicable. »
Libération, 01/08/2000
« Après une cure d'EPO, j'avais l'impression d'avoir des réacteurs greffés sur les mollets. La fatigue n'était pas éliminée, mais je roulais 5 kilomètres/heure plus vite qu'avant. »
lexpress.fr, 29/06/2000
« Avant l'EPO, je faisais du vélo. Avec l'EPO, j'ai eu l'impression de rouler à Mobylette. »
lexpress.fr, 29/06/2000
« J'ai pris des produits dopants, je n'avais pas le choix. »
rtl.fr, 2000
« Si j'avais arrêté l'EPO, aurais-je été encore accueilli dans le milieu ? Aurais-je continué à avoir des performances ? »
Procès verbal lors de l'instruction de l'Affaire Festina, 01/05/1999, cité par humanite.fr, 25/10/2000
« Je reconnais faire usage d'EPO depuis 4 ans à peu près. La première fois, je courais pour l'équipe Once. Je faisais usage de ce produit en prévision de chaque course importante. »
Procès verbal lors de l'instruction de l'Affaire Festina, 01/05/1999, cité par L'Equipe, 05/05/1999
« Je m'y suis mis comme tout le monde. »
L'Express, 23/07/1998
« J'ai été dopé à la cortisone pendant trois ans. Je ne suis pas en état de remonter sur un vélo. »
Libération, 17/07/1998
« C'est un produit fantastique mais mortel. Celui qui utilise de l'EPO peut considérer que ses performances seront de 12 à 15% supérieures. J'en ai utilisé pendant une période. »
L'Equipe, 24/01/1998
« Jadis, nous prenions des amphétamines mais pas à longueur d'année. Ca ne permettait pas de gagner et ce n'était pas très dangereux. »
Tour de France : 33 vainqueurs face au dopage, Editions Hugo & Cie, 2011.
« Bien sûr, nous aussi, on prenait bien quelques vitamines, quelques excitants, mais rien d'aussi risqué pour la santé. »
L'Equipe, 17/01/1997
« Je préfère me faire une piqure de caféine que de boire trois tasses de café qui, elles, me font mal au foie... »
Dictionnaire du dopage (Substances, procédés, conduites), Editions Masson, 2004.
« Je me rappelle, en 1932 ou 33, on nous a présenté le Pancrinol comme un médicament fortifiant. On nous avait dit qu'il fallait en prendre une ou deux ampoules par jour. Mais, comme tout sportif qui est là pour la "gagne", on en avalait quatre. Et des coureurs ont payé l'addition : certains ont eu des furoncles ; d'autres, des anthrax. Ce n'est qu'après quelques mois d'expérimentation qu'on a découvert qu'il ne fallait pas abuser de cette potion. Moi, je n'ai jamais pris d'autres médicaments. Seulement ce Pancrinol, et encore parce que le soigneur me le donnait. »
Sport et dopage, Editions du félin, 1991.
« J'ai estimé à certains moments de ma carrière que je pouvais avoir recours à des produits qui, aujourd'hui seulement, sont reconnus comme des dopants. Je l'ai fait à titre expérimental et jamais pour une compétition. »
1990, cité par membres.lycos.fr
« En 1985, à l'arrivée du Tour dans un hôtel, j'ai croisé un type qui m'a proposé un produit. J'avais signé 18 contrats de criteriums d'après Tour pour vingt jours de course. Pour moi, c'était l'occasion d'avoir une trousse de secours pour faire 1000 km d'une ville à l'autre en tenant le choc. »
L'Equipe, 27/10/1990
« Pendant mes deux premières années avec (...) Sem, je n'ai jamais touché au truc (...). Ensuite j'ai signé un contrat avec Système U. (...) J'y ai rencontré beaucoup de chaudières et j'ai pris certaines de leurs habitudes. Une fois, deux fois, trois fois, plus je me chargeais, plus ça devenait dur d'arrêter. A chaque fois que j'en prenais, je le notais dans mon agenda et, chaque année, je trouvais que j'en prenais de plus en plus. »
Rough ride, Editions Yellow Jersey Press, 1990 (réédité en 2001).
« Les sourires... un sac est sorti. A l'intérieur, de petites ampoules blanches d'amphétamines et une poignée de seringues. Un regard est jeté dans ma direction. Ma "chasteté" est bien connue dans l'équipe mais c'est proposé par simple politesse. Je (...) respire profondément. Si je passe la porte avec seulement le déjeuner de l'hôtel dans le corps, je craquerai mentalement. Résultat, je serai probablement lâché et ridiculisé après deux tours. Je ne peux plus supporter l'humiliation. La pression. J'ai besoin de l'argent [du contrat]. Je hôche la tête en signe d'acceptation.
Ma seringue est préparée. Comme c'est ma première fois, ils décident que 7cm3 suffiront. La dose normale est de 10 à 15, mais les vrais durs en prennent souvent le double ou le triple. Les amphétamines sont vraiment efficaces pendant deux à trois heures, après quoi leur effet diminue. Le critérium ne durera que deux heures, ce qui veut dire qu'on peut les prendre dans l'intimité de la chambre d'hôtel juste avant de se rendre au départ. Je retrousse la manche de mon maillot. Plus de marche arrière possible. L'aiguille pénètre sous la peau, dans mon épaule gauche. Je suis chargé. Une de mes ambitions avait toujours été de quitter le sport sans avoir jamais rien pris. J'éprouvais une certaine satisfaction à me rêver en pure chevalier blanc, combattant pour conserver ma virginité dans un monde diabolique. Mais c'était fini désormais. Au diable avec le passé.
(...)
En vingt mois de professionalisme j'étais resté propre mais, incroyablement, en l'espace de deux semaines, je me suis chargé à trois reprises. (...) Je décidai de ne plus jamais me remettre en position de prendre le départ d'un critérium sans m'être entraîné. Au début ce fut difficile mais je tins bon. (...) Pendant mes deux dernières années de professionalisme, je restai propre. »
Rough ride, Editions Yellow Jersey Press, 1990 (réédité en 2001).
« Ceux qui ne furent pas pris [au Stimul] cette année là [1977], eurent de la chance. Car pratiquement tout le peloton usa du Stimul. Attention, le produit en lui-même n'avait rien de la potion miracle, même si tu en avais avalé deux tubes. Tout au plus aurais-tu passé une nuit blanche. Mais tout le monde, je le répète, en prenait, alors tu faisais comme les autres. »
Eddy Merckx, La Roue de la fortune, du champion à l'homme d'affaires, Gamma Press, 1989.
« Je peux vous avouer qu'une seule fois j'ai eu recours à des drogues. Ce fut (...) sur [le] Tour 1956. J'étais bien placé dans les Pyrénées et, pour la grosse étape des cols, j'ai pris quelques pilules. Mais rien je vous jure par rapport à ce que d'autres pouvaient avaler continuellement »
Tour de France : 33 vainqueurs face au dopage, Editions Hugo & Cie, 2011.
« Ce que l'on oublie, c'est que les glandes surrénales ne marcheront plus jamais normalement et que les effets secondaires sont terribles. Je le sais. Je l'ai fait. Cela m'a permis de faire illusion en fin de carrière. Mais je sais ce que je faisais. Je ne faisais confiance qu'à moi-même et là-dessus, je peux parler d'égal à égal avec n'importe quel médecin généraliste. Je connais la question. »
L'Equipe, 07/04/1979
« Bernard Thévenet s'est retrouvé seul à l'hôpital et il a eu peur. Cela l'a conduit à parler. Moi aussi j'ai eu peur. C'est pourquoi je raccroche mon vélo au clou. »
Tour de France : 33 vainqueurs face au dopage, Editions Hugo & Cie, 2011.
« C'est vrai que, pendant le Tour de France, où j'étais à la peine, j'ai pris assez régulièrement des anabolisants, sur l'ordre d'ailleurs du médecin. (...) Pendant plus de trois semaines, dans le Tour de France, on nous demande des efforts surhumains et j'avais besoin qu'on me donne quelque chose pour que je tienne le coup. Beaucoup font pareil, croyez-moi, et je ne vois pas la solution, si ce n'est de raccourcir les étapes. »
L'Equipe, 14/10/1978
« J'ai pris des amphétamines comme tout le monde. (...) 5 milligrammes qu'est-ce que c'est ? Vous prenez ça quand vous êtes fatigué et c'est rien du tout. Ce n'est pas dangereux. »
L'Equipe, 07/07/1977
« Je suis assez malin pour employer des produits qui ne laissent pas de trace dans les urines. »
Miroir Sprint, 19/07/1969
« Le jour de mon record de 1958, je me connaissais bien, je savais exactement ce qu'il me fallait. Cinq minutes avant le départ, au vestiaire, le soigneur m'a fait une forte injection d'amphétamines et de solucamphre. Juste avant de monter en selle, j'ai avalé encore cinq comprimés d'amphétamines car l'effet de la piqûre ne me durait que 40 minutes. Les comprimés devaient faire le reste. »
Dictionnaire du dopage (Substances, procédés, conduites), Editions Masson, 2004.
« Je n'aime pas le mot doping. Parlons de stimulants. (...) Il est normal de prendre des stimulants. Moi j'ai disputé douze Tours de france et un nombre élevé de courses en ligne. Je prenais des stimulants. Sous surveillance médicale, bien entendu. »
Dopage - L'imposture des performances, Editions Chiron, 2000.
« Ca m'est arrivé [de me doper], surtout en fin de carrière, enfin, les dix dernières années. »
Les coulisses de l'exploit - ORTF, 21/02/1962
« - Dans ce Tour (...) je suis hélas obligé d'avaler des pilules pour suivre les autres. Un jour ou l'autre je paierai l'addition..."- "Des pilules ? Mais tout le monde en prend"
- "C'est vrai, tout le monde en prend des pilules, mais tout le monde... n'en prend pas autant que moi ! »
Miroir Sprint, 07/10/1961
« Je n'ai jamais usé de doping. La seule fois où j'ai pris une drogue pour faire comme les autres, c'était en Belgique, dans un championnat du monde. J'ai été si malade que je m'en suis tenu là. (...) Mais ce qui est bon pour l'un peut être mauvais pour l'autre. »
Tour de France : 33 vainqueurs face au dopage, Editions Hugo & Cie, 2011.
« Chaque jour, un nouveau critérium. C'est détestable mais il faut gagner de l'argent. Alors pour tenir le coup, on prend des amphétamines tous les deux ou trois jours. Durant le Tour, c'est tous les jours la même chose : une injection le matin et des pilules le soir. »
Non daté, cité par liberation.fr, 17/07/1998
« Je me suis dopé, comme les autres. A la cortisone, aux amphétamines ou encore avec des pilules dérivées de la nitroglycérine, les billes de sprint qu'on avale à proximité de l'arrivée. On n'échappe pas au dopage, chez les pros. »
Non daté, cité par liberation.fr, 17/07/1998
« TV italienne : Tous les coureurs prennent la Bomba [Amphétamines] ?
Coppi : Oui et tous ceux qui prétendent le contraire ne méritent pas que l'on parle de vélo avec eux !
TV : Vous, vous preniez de la Bomba ?
Coppi : Oui ! Chaque fois que c'était nécessaire.
TV : Et quand était-ce nécessaire ?
Coppi : Pratiquement tout le temps ! »
RAI, Non daté, cité par Nouvel Obs, 19/11/1998
« Tous les cyclistes qui participent aux critériums "marchent aux amphétamines", et, pendant la saison 1989, c'est Marc Madiot, champion de France et vainqueur de Paris-Roubaix, qui l'avouait sans honte aucune. »
Sport et dopage, Editions du félin, 1991.