Ses prises de position contre le dopage
Marc Madiot déclarait aux enquêteurs de l'
Affaire Festina : "Je ne voulais pas savoir si mes coureurs utilisaient ou non l'
EPO, l'essentiel était qu'ils ne se fassent pas prendre".. Depuis, il se fait le chantre d'une lutte antidopage sévère et sans pitié à l'égard des tricheurs. Il déclare ainsi :
1992
- "Les habitudes de dopage sont plutôt répandues dans les autres sport qu'en cyclisme." (Sport et Vie, n°11, mars-avril 1992, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans Tour de France - 33 vainqueurs face au dopage, page 9)
1998
- "On n'a jamais acheté d'EPO, ni d'hormone de croissance. Je le jure. J'aurais été le roi des cons de mettre en péril la vie de mon équipe." (Libération, 22/09/1998, cité par Jean-Pierre de Mondenard dans son Dictionnaire du dopage, page 480)
2006
- A propos du contrôle positif de Floyd Landis lors du Tour de France 2006 : « Est-ce qu'il faut encore réagir à toutes ces histoires ? Est-ce que ça sert encore à quelque chose ? C'est catastrophique. » (lequipe.fr - 27/07/2006)
- A propos de l'affaire Puerto : « J'ai bien peur que tout s'enlise, qu'on nous dise qu'il n'y a pas de preuve, pas de ça, pas de ça. » (Yahoo / L'Equipe - 11/10/2006)
- A propos de la même affaire : « Il ne faut pas avoir de pitié avec les gens qui trichent. » (Le Figaro - 30/06/2006)
- A propos de l'embauche d'Ivan Basso à la Discovery Channel : « Je regrette qu'une équipe prenne Basso mais qu'est ce qu'on peut faire de plus ? Chacun a un miroir et se regarde dedans. Il y a eu un engagement pris. Certains le respectent, d'autres pas. » (nouvelobs.com - 09/11/2006)
2008
- A propos de Riccardo Riccò, contrôlé positif sur le Tour de France 2008 : « Dehors ! Toutes les années, il y a un discours, il y a des règles du jeu. On ne va pas s'appesantir sur un mec qui se fait attraper. Dehors les tricheurs !» (L'Equipe - 17/07/2008)
2010
- A propos de l'annonce de l'absolution d'Alberto Contador : "Cela ne m’amuse pas. Je trouve cela pathétique..." (rmc.fr, 14/02/2011)
2012
- Après la suspension d'Alberto Contador, contrôlé positif au clenbuterol lors du Tour de France 2010 : "Tout ça arrive trop tard. Les courses sont faussées depuis un an et demi (...) La première place va revenir à Andy Schleck sur tapis vert et ce tapis vert lui sera rappelé toute sa carrière. Il faut absolument changer le système." (Sports.fr, 06/02/2012)
2015
- « Je pense qu'il y a quelques années, avec cette utilisation perverse de l'EPO, les gens ont pris des risques. » (Marc Madiot et Mathieu Coureau, Parlons vélo - Talent Sport, 2015)
- « Je me bats aujourd'hui contre l'usage des corticoïdes dans le peloton parce que mon combat repose là-dessus : je ne veux pas que les gamins soient confrontés à cela. » (Marc Madiot et Mathieu Coureau, Parlons vélo - Talent Sport, 2015)
- A propos de Lance Armstrong : « J'ai été déçu par le système de dopage d'Armstrong. Au début des années 2000, tout le monde était dans le trip « il a accès à des trucs que personne d'autre n'a », on partait dans des délires de dopage génétique, de médecines hors-norme, de techniques à l'américaine super sophistiquées. (...) Et en fait, il était extrêmement basique, comme les autres. Et c'est ce qui l'a perdu. Il n'était pas plus malin que les autres. Il a corrompu plus ou moins des gens pour mettre ce système en place. Des gens qui l'ont lâché derrière, sans doute. Voilà. Et puis quand tu découvres le système, c'était quoi ? De l'EPO dans le frigo, des hormones de croissance. C'était juste mieux géré, plus verrouillé. Un peu décevant quand même, non ?! Mais rassurant, aussi. Il y a quand même un truc qu'on ne sait pas mais qu'on saura peut-être un jour : les moteurs dans les cadres des vélos. » (Marc Madiot et Mathieu Coureau, Parlons vélo - Talent Sport, 2015)
- A propos du dopage mécanique : « Je pense qu'il s'est passé des choses sur plusieurs épreuves, notamment lors d'ascensions comme à l'Alpe d'Huez. Certaines images laissent à penser que certains coureurs auraient trifouillé leurs vélos. (...) Je pense que certains se sont, a minima, penchés sur la question. Le système des moteurs a existé, existe, mais qui, quand et depuis quand, je ne sais pas. Je pense qu'à l'époque où on en a le plus parlé notamment en 2010 quand le Suisse Fabian Cancellara a été soupçonné d'avoir utilisé un vélo à assistance électrique pour gagner les Flandres puis Roubaix. L'UCI n'a pas voulu aller chercher trop loin. Parce que là, cela aurait été pire que tout. C'est mon sentiment. Et je me dis que si l'UCI contrôle cela de mieux en mieux et de plus en plus aujourd'hui, c'est qu'ils ont forcément des billes. » (Marc Madiot et Mathieu Coureau, Parlons vélo - Talent Sport, 2015)
- A propos d'Aurélien Duval : « Aurélien Duval, fin 2009, je suis à peu près sûr de ce qui s'est passé. Je pense que c'est un vieux grigou, par chez lui, qui lui a dit de prendre tel ou tel produit, qu'il allait maigrir et qu'il serait ainsi prêt pour les cross. Je sais même qui c'est. J'ai alors convoqué le coureur. Il est arrivé au bureau, j'ai fermé la porte. Je lui ai dit : « Bon écoute, je suis un ancien, tu peux tout me dire. Commence par me dire la vérité et après on va voir ». Et il ne m'a jamais dit la vérité. » (Marc Madiot et Mathieu Coureau, Parlons vélo - Talent Sport, 2015)
2017
- A propos des mésaventures de Chris Froome sur la Vuelta 2017 : « Les cyclistes sont des gens comme les autres qui peuvent souffrir de ce problème à cause de la pollution, des allergies ou de l'effort. Mais le truc, c'est que, s'il est malade pendant une course, il doit la quitter. » (leparisien.fr, 14/12/2017)
2019
- A propos des aveux de Georg Preidler, impliqué dans l'affaire Aderlass : « C’est une énorme déception, car j’avais une grande confiance en ce coureur. Malheureusement, cette confiance a été trahie. Cela fait partie des aléas de la vie d’une équipe, de la vie en général. J’espère qu’il saura tirer les conséquences de son erreur, et s’impliquera totalement et pleinement pour faire la lumière dans cette affaire. » (ouest-france.fr, 04/03/2019)
Ses prises de position plus... indulgentes
1986
- A propos de l'inculpation de Bernard Sainz et de deux autres personnes dans le cadre de l'affaire de Bercy en 1986 : "Cette saison, sur plusieurs centaines de contrôles en France, aucun n'a été positif. (...) Moi,ces types-là, je ne les connaissais pas, je n'ai jamais eu affaire à eux. Je n'ai jamais eu de sollicitation de qui que ce soit." (L'Equipe - 19/11/1986). L'annuaire du dopage recense, pour 1986, dix contrôles positifs, un constat de carence, certes à l'étranger, et une fraude au contrôle, en France celle-là.
1988
- A propos du contrôle positif de Pedro Delgado lors du Tour de France 1988 : « Je ne pense pas que dans l'ensemble le peloton va condamner l'attitude de Delgado parce que ce qui arrive à Delgado peut arriver à beaucoup de coureurs. » (Le journal du Tour - Antenne 2 - 20/07/1988)
Le journal du Tour - Antenne 2 - 20/07/1988
- « Dès que les amphétamines ont été officiellement interdites, personne n'y eu recours, et aujourd'hui personne n'est plus pris pour cela. » (L'Equipe 30-31/07/1988) Pour les seules années 80, cyclisme-dopage.com a dénombré 23 coureurs professionnels positifs aux amphétamines.
- « Le milieu est en train de s'assainir. » (L'Equipe, 19/11/1988)
1991
- A propos de l'affaire PDM, lors du Tour de France 1991 : "(...) Je n'admettrai jamais que la suspicion s'installe, comme ici dans le Tour, quand il n'y a pas de preuve. (...) On ne peut pas mettre en doute les qualités morales de Sean Kelly et de Eric Breukink qui, jusqu'à preuve du contraire, n'ont jamais été contrôlés positifs." (L'Equipe 19/07/1991). Alors que Marc Madiot prononce ces paroles, Sean Kelly avait été contrôlé positif à deux reprises.
1992
- « Au départ, on est le sport le plus contrôlé. A l'arrivée, on s'aperçoit que ça se retourne contre nous. C'est quand même un paradoxe. Hier, à la télé, lors d'une rétrospective sur les coureurs espagnols, on nous a remontré l'affaire Delgado ! Je suis désolé : il a été blanchi. Tout ça, c'est aussi de notre faute. Quand il y a une affaire de dopage, on courbe le dos. D'autres savent se défendre. D'autres sont cyniques. Dans le tennis par exemple. A Roland-Garros, il n'y a pas de contrôle. Et même s'il y en a, on ne sait rien ! Donc, c'est comme s'il n'y en avait pas. Ça fait quatre lignes dans les journaux ! Personne ne dit rien ! Imagine que, quatre jours avant le départ du Tour, on dise " pas de contrôle ! " Bonjour le raz de marée ! Moi, je tire mon chapeau à Chatrier. C'est lui le plus fort. Jusque dans l'injustice. » (L'Humanité - 07/07/1992)
- "Je vous mets au défi aujourd'hui de trouver des amphétamines sur le marché. Depuis quelques années, on est contrôlé sur toutes les épreuves et la triche est quasi inexistante chez les professionnels." (Sport et Vie - mars/avril 1992, cité par le docteur Jean-Pierre de Mondenard dans son Dictionnaire du dopage, page 62). On espère que le journaliste a relevé le défi. Nous avons relevé un professionnel positif aux amphétamines en 1992, deux en 1994, un en 1996 ; sans compter tous ceux qui ont avoué depuis.
1994
- S'adressant à Jérôme Chiotti : « Tu sais, beaucoup des choses que je sais viennent en grande partie de l'expérience du docteur Mabuse. Comme je ne vais plus être derrière toi, il vaudrait mieux que ce soit lui qui te suive dorénavant. » (10/1994, cité par Jérôme Chiotti dans De mon plein gré, 2001)
1997
- Apprenant qu'Erwann Menthéour a été tiré au sort pour un contrôle d'hématocrite lors de Paris-Nice 1997 : "Putain, "menthe à l'eau", on a tiré le gros lot, t'es au contrôle !" (Erwann Menthéour, Secret défonce, Editions JC Lattès, 1999). En effet, Erwann Menthéour sera contrôlé avec un hématocrite supérieur à 50%...
1999
- Entendu dans le cadre de l'affaire Sainz-Lavelot (ce dernier est Président de l'association qui a financé la création de l'équipe La Française des Jeux), il déclare sur procès verbal : "Lavelot et Sainz avaient le champ libre pour faire ce qu'ils avaient envie de faire, et surtout gagner de l'argent... Ils étaient les manipulateurs de l'ombre." (Le Parisien, 19/06/1999)
- « A partir du moment où il existait des produits dopants non décelables en vente libre dans certains pays, qu’on vous explique dans certains médias, où acheter ces produits et comment les utiliser et qu'ensuite on vous dit : "c’est interdit, mais vous ne serez jamais pris aux contrôles", comment voulez vous maîtriser la situation ? » (Audition en garde à vue dans l'affaire Sainz-Lavelot, 05/1999)
- A propos de Bernard Sainz et Yvon Ledanois : « Si cela m'avait gêné que Ledanois soit conseillé et soigné par M. Sainz, je n'aurais pas renouvelé son contrat pour l'année 1999. Or, je l'ai fait. Et ayant eu recours moi même dans le passé aux soins de M. Sainz, cela ne me faisait aucun souci de savoir que Ledanois était suivi par M. Sainz. » (Audition en garde à vue dans l'affaire Sainz-Lavelot, 05/1999)
2009
- Après le contrôle positif d'Aurélien Duval : "C'est une étourderie. Pour nous, ce n'est pas un cas de dopage. C'est juste une grosse connerie." (Ouest-France, repris par cyclismag.com, 23/10/2009)
2015
- A propos des amphétamines : « J'ai connu la fin des amphétamines. Au début des années 60, les coureurs allaient chez le droguiste du coin et ils achetaient une boîte de Captagon comme ça, c'était en vente libre. Tu étais routier, tu prenais du Captagon. J'ai connu la fin de cette époque, moi. (...) C'est sûrement répréhensible dans la démarche, mais on n'avait vraiment pas l'impression de tricher. On faisait la tournée des critériums, on était comme les étudiants, les gens du show-biz de l'époque qui, en période d'examens ou en tournée, prenaient des excitants, comme de la caféine pour augmenter leur capacité de travail, pour ne pas dormir et assurer le spectacle... Et je n'en ai jamais pris en course, jamais. » (Marc Madiot et Mathieu Coureau, Parlons vélo - Talent Sport, 2015)
- « Sur les critériums, qui n'étaient pas des compétitions mais des spectacles, on prenait parfois des amphétamines. Il n'y avait pas de contrôles. » (Marc Madiot et Mathieu Coureau, Parlons vélo - Talent Sport, 2015)
- A propos des corticoïdes :Marc Madiot, ancien coureur : « Des corticoïdes, on en prend tous à un moment donné dans sa vie pour se soigner. Et n'oublions pas qu'à l'époque, ils n'étaient ni contrôlés, ni interdits non plus. » (Marc Madiot et Mathieu Coureau, Parlons vélo - Talent Sport, 2015)
- A propos de Jef d'Hont : « Jef d'Hont, je l'ai connu quand j'étais coureur chez Telekom. Et c'était un très bon masseur. Il ne m'a jamais rien donné d'illicite. Jamais. Et puis on a sympathisé et je suis toujours ami avec lui. » (Marc Madiot et Mathieu Coureau, Parlons vélo - Talent Sport, 2015)
Le "miraculé des procédures"
Bien que jamais poursuivi, le nom de Marc Madiot est apparu dans plusieurs procédures judiciaires. Florilège :
- Lors du procès Festina, Thibault de Montbrial, l'avocat de Willy Voet et Bruno Roussel, s'étonnant de son absence sur le banc des prévenus, le qualifie de "miraculé de la procédure".
- Lors de l'instruction de l'affaire Festina, Erwann Menthéour déclare aux policiers : "l'EPO était entreposée dans le réfrigérateur de l'équipe (...) auquel avait accès Madiot. Lors du procès, il ajoute que Marc Madiot lui aurait déclaré : "Tu fais ce que tu veux, mais si tu es contrôlé positif, je ne suis plus là." Frédéric Guesdon ne dit pas autre chose : "Marc Madiot nous a dit, au début du Tour de France 1998, que nous étions libres de faire ce que nous voulions concernant le dopage mais que, en cas de contrôle positif, cela ne relèverait que de la responsabilité du coureur". Pendant l'instruction, Marc Madiot déclarait d'ailleurs : "Je ne voulais pas savoir si mes coureurs utilisaient ou non l'EPO, l'essentiel était qu'ils ne se fassent pas prendre".
- Lors du procès de Rennes, Sébastien Guénée déclare : «Marc Madiot et Jacky Durand étaient des dieux pour moi. Quand ils m'ont invité, moi qui savais que je ne passerais jamais pro, j'ai cru que c'était ma dernière chance.» Il aura droit à une injection de pot belge dans les toilettes pendant la soirée.
Coureurs contrôlés positifs
En tant que coureur cycliste, Marc Madiot a cotoyé dans ses équipes de nombreux coureurs qui ont été impliqués dans des affaires de dopage. Sans qu'il y trouve grand chose à redire, semble-t-il.
- Uwe Ampler : alors qu'il a cotoyé Marc Madiot chez Telekom en 1992, il porte plainte contre Walter Godefroot, leur directeur sportif, l'accusant de l'avoir dopé à l'EPO en 1993.
- Charly Bérard : contrôlé positif en 1978 et 1987, il cotoie Marc Madiot chez Renault au début des années 80 et notamment lors des Tours de France 1982 et 1983.
- Laurent Biondi : coéquipier de Marc Madiot dans le Tour de France 1986, il tombera pour trafic de pot belge dans le cas de l'affaire de Cahors.
- Eric Boyer : coéquipier de Marc Madiot dans le Tour de France 1986, il reconnut en 2005 avoir eu quelques faiblesses pour les corticoïdes et les amphétamines pendant sa carrière.
- Eric Caritoux : après avoir été impliqué dans une affaire de trafic de produits dopants, on le retrouve chez RMO avec Marc Madiot.
- Thierry Claveyrolat : après avoir été impliqué dans une affaire de trafic de produits dopants, on le retrouve chez RMO avec Marc Madiot.
- Etienne De Wilde : contrôlé positif en 1987, il ne sera pas sanctionné à cause d'un vice de forme. On le retrouve chez Telekom aux côtés de Marc Madiot en 1992.
- Lucien Didier : déclassé du Championnat du Luxembourg 1982 pour dopage, il retrouve Marc Madiot quelque jours plus tard dans l'équipe Renault qui s'aligne au départ du Tour de France.
- Laurent Fignon : contrôlé positif aux amphétamines en 1987, il courait alors avec Marc Madiot chez Système U.
- Bernard Gavillet : coéquipier de Marc Madiot dans les Tour de France 1986 et 1987 chez Système U, il reconnut plus tard avoir eu recours aux amphétamines.
- Pierrick Gillereau : coéquipier de Marc Madiot en 1994 chez Catavana, il est contrôlé positif à la nandrolone lors de l'Etoile de Bessèges. En 2001, lors du procès de Poitiers, il écopera d'une amende de 4000F pour trafic de pot belge.
- Bernard Hinault : le champion breton refusera avec plusieurs autres coureurs de se soumettre à un contrôle antidopage lors du Critérium de Callac 1982.
- Andreas Kappes : quelques années après avoir couru aux côtés de Marc Madiot chez Toshiba puis Telekom, il sera contrôlé positif et suspendu.
- Thierry Laurent : après avoir été le coéquipier de Marc Madiot chez RMO, on le retrouvera mêlé à plusieurs affaires de dopage.
- Pascal Lino : après avoir été le coéquipier de Marc Madiot chez RMO en 1991, il sera contrôlé positif en 1993.
- Thierry Marichal : l'ex-coureur de l'équipe Lotto est rattrapé en 2007 par une affaire de trafic de pot belge remontant à 1997.
- Pierre-Henri Menthéour : frère d'Erwan, il reconnut en 1999 avoir eu recours au dopage pendant sa carrière. En 1984, il courait le Tour de France avec Marc Madiot.
- Jean-François Rodriguez : coéquipier de Marc Madiot chez Renault en 1982, il est contrôlé positif l'année suivante après avoir rejoint l'équipe Wolber.
En tant que Directeur Sportif, son équipe n'a pas été épargnée :
- Evgueni Berzin : courait le Tour de France 1998 sous les couleurs de la Française des Jeux. Il est contrôlé avec un taux d'hématocrite supérieur à 50% en 2000. Il courait alors pour l'équipe italienne Mobilvetta Design-Rossin.
- Thomas Davy : reconnait en lors du procès Festina avoir eu recours à l'EPO vers 1997. Il déclare : « J'ai pris de l'EPO à la FDJ. Jeff D'Hont m'en a fourni. J'étais demandeur. Madiot était conscient de ce qui se passait, il n'avait pas recruté ce soigneur par hasard. » (Procès de l'affaire Festina.
- Jacky Durand : contrôlé deux fois positif en 1996, on le retrouve dans l'équipe de Marc Madiot à partir de 2001 à 2003.
- Mauro Gianetti : en mai 1998, il frôle la mort suite à un grave malaise. Selon les rumeurs, ce malaise aurait été du à une injection de PFC mal maitrisée.
- Emmanuel Magnien : lors du Tour de France 2000, alors qu'il court pour la Française des Jeux, il est contrôlé positif aux corticoïdes et suspendu 6 mois avec sursis. En 2001, on le retrouve toujours sous le même maillot.
- Erwann Menthéour : frère de Pierre-Henri, en 1997, il est le premier coureur de l'histoire à être mis en arrêt de travail pour un taux d'hématocrite supérieur à 50%.
- Lars Michaelsen : courait le Tour de France 1999 sous les couleurs de la Française des Jeux. Dans le cadre de l'enquête sur l'équipe TVM, à laquel il appartenait avant de rejoindre Marc Madiot, il est établi qu'il eut recours au dopage.
- Andrea Peron : courait le Tour de France 1997 sous les couleurs de la Française des Jeux. Il est pris dans le blitz du Tour d'Italie 2001, alors qu'il porte le maillot de la CSC.
- Jean-Cyril Robin : en 1999, puis de 2002 à 2004, il court pour la Française des Jeux. En 2004, il reconnait avoir eu recours au dopage dans les années 90, lorsqu'il courait pour Festina.
- Maximilian Sciandri : courait le Tour de France 1997 sous les couleurs de la Française des Jeux. Il est pris dans le blitz du Tour d'Italie 2001, alors qu'il porte le maillot de la CSC.