Celui que l'on surnomme "le cobra" est né le 1er septembre 1983 à Sassuolo, près de Modène (Italie).
2003 : amateur dans l'équipe GS Simec Raimondi, il est interdit de départ aux championnats du monde juniors de cyclo-cross pour cause d'hématocrite trop élevé.
2005 : sous les couleurs de l'équipe amateur "Grassi-Marco Pantani", il remporte la Semaine cycliste lombarde. En fin de saison, alors qu'il est pressenti dans l'équipe professionnelle Ceramica Panaria, la fédération italienne de cyclisme lui interdit de passer professionnel en raison de son hématocrite trop élevé.
2006 : après avoir fait reconnaitre par l'UCI un hématocrite naturellement élevé, il débute finalement sa carrière professionnelle dans l'équipe "Saunier Duval-Prodir". Il signe sa première victoire pro en remportant une étape de la Semaine Internationale Coppi et Bartali. En avril, il est mis en examen par le parquet de Torre Annunziata dans le cadre d'une affaire de dopage présumé, accusé d'avoir acquis des substances dopantes. Il n'y aura pas de suite judiciaire.
2007 : il remporte des victoires d'étapes sur plusieurs courses dont Tirreno-Adriatico et la Semaine Internationale Coppi et Bartali.
2008 : alors que Mauro Gianetti, fortement suspecté de s'être dopé aux PFC en 1998, devient manager de l'équipe Saunier Duval, il remporte deux victoires d'étapes sur le Tour d'Italie. Alors qu'il était en vacances (à l'abri des contrôles inopinés ?), il annonce subitement sa participation au Tour de France. Ses prélèvements sanguins d'avant-Tour le rendent suspects aux yeux de l'AFLD. Il fait l'objet de cinq contrôles ciblés, notamment après ses deux victoires d'étapes. Il est finalement contrôlé positif à deux reprises à la CERA, une EPO de troisième génération. Son équipe Saunier Duval se retire du Tour. Quelques heures plus tard, il est mis en examen pour "usage de substance vénéneuse" et licencié par son équipe, tout comme son coéquipier et ami Leonardo Piepoli. Entendu le 30 juillet par le CONI (Comité Olympique Italien), il admet finalement s'être dopé à la CERA, ajoutant qu'il était propre sur le Giro. Le CONI décide sa suspension immédiate. Riccò désigne le docteur Carlo Santuccione comme étant son fournisseur de CERA. Le produit, vendu 700€, n'aurait finalement pas été payé, celui n'étant pas indétectable comme promis. En septembre, Ricco est suspendu pour 2 ans, décision dont il fait appel devant le TAS.
2009 : le TAS accède partiellement à sa requête en réduisant sa peine à 20 mois, lui permettant de participer aux grands Tours 2010. Il reste reconnu coupable de dopage et de fréquentation non-autorisée avec des personnes radiées par la justice sportive pour avoir fréquenté le docteur Santuccione.
2010 : il réintègre les pelotons en mars 2010 dans l'équipe continentale italienne Ceramica Flaminia avec laquelle il s'est engagé pour 2 ans. Jugé devant le tribunal correctionnel de Foix le 29 juin pour "emploi de substances vénéneuses", il écope de deux mois de prison avec sursis et trois mille euros d'amende plus trois mille euros au titre de dommages et intérêts à verser à la fédération française de cyclisme, peine dont il fait appel. En août, il est annoncé à la Quick Step de Patrick Lefévère. Quelques jours plus tard, ayant changé d'avis, il signe à la Vacansoleil avec un contrat de 800.000 euros annuels à la clef. Fin septembre, La police italienne saisit une cinquantaine de comprimés non identifiés lors d'une perquisition effectuée à son domicile.
2011 : le 6 février, il est hospitalisé en urgence avec un pronostic vital engagé. Il aurait avoué au médecin chargé de le soigner avoir pratiquer une autotransfusion avec du sang datant de 25 jours et conservé dans son frigo. Il est suspendu par son équipé Vacansoleil. En mars, il annonce mettre un terme à sa carrière et, en avril, il annonce être à la recherche d'une nouvelle équipe. Amore & Vita-Conad serait sur le coup. En septembre, le CONI requiert contre lui une suspension de 12 ans. Jugé en appel dans l'affaire de 2008, il est condamné en novembre à deux mois de prison avec sursis et à 3.000 euros d'amende, comme en première instance. Le tribunal alourdit les dommages et intérêts dus à la FFC en les portant à 4000 euros.
2012 : le 19 avril, il est condamné à 12 ans de suspension suite à son autotransfusion de l'année précédente. Ceci ne l'empêche pas de s'aligner au départ de la course italienne "Gran Fondo San Marino". Il faudra l'intervention d'un motard de la police pour lui faire mettre pied à terre alors qu'il se mêlait au groupe de tête. Ces tribulations ne l'empêche pas de démarrer un petit trafic de produits dopants auprès de coureurs amateurs.
2013 : le 1er mars, le TAS confirme sa suspension de 12 ans. En septembre, il annonce vouloir s'attaquer aux records d'ascensions mythiques en 2014. "Bien sûr, je serai clean, affirme-t-il".
2014 : en avril, il se fait pincer en possession d’EPO et de testostérone. En juillet, il chute dans la descente du mont Ventoux et est victime d'une commotion cérébrale.
2017 : il vit à Tenerife où il tient une boutique de crèmes glacées. Il envisage de faire son retour dans les pelotons en... 2023, après avoir purgé sa suspension.
2019 : il roule sur les routes du Granfondo Luberon Mormoiron, sans dossard, pour dénoncer le fléau du dopage qui l'a broyé.
2020 : poursuivi pour « commerce illicite de substances et/ou méthodes interdites », il est suspendu à vie par le Tribunal Antidopage Italien. Il doit aussi s'acquitter d’une amende de 4 000 euros et des frais de justice estimés à 378 euros..
2021 : revenu en Italie où il vend des glaces, il est semble être devenu soudainement allergique aux piqures. Il s'oppose à la vaccination contre le coronavirus et déclare "faites-vous donc injecter je ne sais quelle merde, mais ne cassez pas les pieds aux personnes comme moi qui se sont bien informées et qui ne veulent pas se faire vacciner"..
Tour de France 2008
Riccardo Ricco contrôlé positif
L'italien Riccardo Ricco contrôlé positif Source : France 3 - Journal national - 17/07/2008
Riccardo Ricco réagit à son contrôle positif
Riccardo Ricco réagit à son contrôle positif Source : LCI - 19/07/2008
Hospitalisation en 2011
Ses déclarations
Le 12 mars 2011 : "Je ne veux plus recourir. Pour rien au monde. J'ai tourné la page, le monde du cyclisme me fait vomir, tous ceux qui y sont me dégoûtent. L'important est d'avoir la conscience tranquille. Le cyclisme ne me manque pas. Je vais faire barman, ça m'a toujours plu. Je préfère être ouvrier à mille euros (que coureur professionnel, ndlr), il y a moins de soucis. J'ai gagné des étapes du Tour et du Giro, pour moi je les ai vraiment gagnées, mais il n'y a pas que le vélo dans la vie." (Gazzetta dello sport, repris par lequipe.fr, 12/03/2011)
Le 13 avril 2011 : "Je n'ai rien à cacher. Je veux de nouveau rouler et donc je recherche une équipe afin de pouvoir recommencer à prendre part à des courses aussi vite que possible." (RTBF.be, 14/04/2011)
En juin 2011 : "C’était un samedi. Je suis parti m’entraîner cinq heures, et en rentrant, je ne me sentais pas bien. Je suis allé au lit directement sans manger. Puis, dans la nuit, j’ai commencé à avoir de la fièvre. Le dimanche matin, j’ai pris ma température : j’avais 42. Je suis parti à l’hôpital, et après cela, je ne me souviens de rien. Je me suis évanoui, puis je me suis réveillé le lendemain en salle de réanimation. Alors ce que j’ai dit, ce que je n’ai pas dit, je ne m’en souviens pas. J’étais inconscient. Mais je n’ai pas fait ce que les journaux ont dit." ((Pédale ! 07/2011))
Réactions
Fabian Cancellara, coureur : "Riccardo va de nouveau faire du cyclisme un synonyme de dopage. C'est terrible pour notre sport. Qu'on le remette sur pied puis qu'on l'envoie sur la lune." (lequipe.fr le 09/02/2011)
Sandy Casar, coureur : "Quand il est revenu après sa suspension, je l'ai trouvé presque plus fort qu'avant, il a gagné tout de suite (sur le Tour du Trentin, d'Autriche et la Coppa Sabatini ndlr). Après, on a toujours envie de croire en sa bonne foi mais ce n'est pas une très grosse surprise." (europe1.fr le 10/02/2011)
Bernhard Eisel, coureur : "Ce type s'est presque tué pour gagner une course... Je suis triste pour notre sport, triste pour lui. Sa vie est finie." (L'Equipe le 10/02/2011)
John Fahey, président de l'AMA : "C'est extrêmement décevant de voir cela (...) Il s'est mis dans une situation qui aurait pu déboucher sur une issue tragique pour sa vie." (nouvelobs.fr le 10/02/2011)
Roger Hammond, coureur : "Ricco est un idiot, mais ça nous le savions déjà, alors j'espère vraiment que ce sera un signal fort envoyé aux managers." (L'Equipe le 10/02/2011)
Leif Hoste, coureur : "[J'espère que] le public fera une différence entre ce cas exceptionnel et la majorité des coureurs qui font leur métier loyalement." (AFP le 09/02/2011)
Romain Feillu, coéquipier chez Vacansoleil : "Je l'ai vu en stage et je l'ai vu au Grand Prix la Marseillaise. On ne partageait pas la même chambre et on ne se parlait pas à table à cause de la barrière de langue. Est-ce qu'il avait changé ? Il a toujours eu une attitude un peu distante et arrogante même en course. Là-dessus, je pense qu'il a changé un petit peu mais pas sur tous les points. Sur son passé sulfureux et sur ce qu'il est aujourd'hui, je ne peux pas m'avancer d'un côté ou de l'autre. C'est un personnage assez atypique. Après avoir purgé sa peine, il avait été très fort. J'ose espérer qu'il était propre mais avec ce qui arrive aujourd'hui, finalement on n'en sait rien." (rmc.fr le 08/02/2011)
Sean Kelly, ancien coureur, lui même suspendu deux fois pour dopage : "Ricco ? Ce mec est fou. Il n'avait rien à faire de nouveau dans un peloton. Quand tu connais son histoire, qui a débuté avant qu'il ne devienne professionnel, c'est incompréhensible que l'équipe Vacansoleil l'ait embauché en lui proposant un tel salaire. C'est injuste pour les coureurs honnêtes. Moi, si j'étais manager d'une grande équipe, je ne reprendrais pas des gars qui ont été suspendus deux ans pour dopage à l'EPO ou par transfusion. On voit ce que ça donne, c'est un désastre ! Il faut mettre des suspensions de quatre ans pour les premiers cas de dopage. Et que les managers de certaines équipes réalisent qu'ils ont des responsabilités vis-à-vis de leur sport." (Reuters, repris par nouvelobs.fr le 10/02/2011)
Daan Luijckx, manager de son équipe Vacansoleil : "Nous avons recruté un coureur avec beaucoup de talent mais aussi une suspension derrière lui. Nous avions dit que nous allions le surveiller de près, mais nous lui avions donné la liberté de s’entourer de qui il le souhaitait. C’était un moyen de lui enlever de la pression. Nous pensons maintenant que nous avons fait une erreur." (Telegraaf, repris par velochrono.fr le 19/02/2011)
Robbie McEwen, coureur cycliste : "Ce type est un paquet de merde." (Twitter, cité par sport.fr le 16/02/2011)
Yoann Offredo, coureur : "J'ai l'impression qu'on les incite à continuer à se doper. Un coureur comme Riccardo Ricco n'aurait jamais dû retrouver une équipe." (europe1.fr le 10/02/2011)
Valerio Piva, directeur sportif d'HTC-Highroad : "[Ricco est] malade, [il] ne mérite plus de deuxième chance." (lequipe.fr le 09/02/2011)
Filippo Pozzato, coureur : "Les dommages que Ricco causent au cyclisme sont énormes." (AFP le 09/02/2011)
Manuel Quinziato, coureur : "Au revoir Riccardo, tu ne nous manqueras pas." (AFP le 09/02/2011)
Martial Saugy, directeur du laboratoire antidopage de Lausanne : "Je suis extrêmement choqué. Je ne comprends plus... Comment un sportif qui redémarre après une suspension peut-il encore jouer à l'alchimiste ? Comment faire passer le message de l'antidopage ? Comment le sport de haut niveau peut-il encore générer de pareils comportements de caniveau ?" (L'Equipe le 10/02/2011)
Giovanni Visconti, coureur : "Il y a des limites à tout. Riccardo les a largement dépassées." (lequipe.fr le 09/02/2011)
Bradley Wiggins, coureur : "C'est dommage qu'un mec comme lui n'ait pas compris qu'il avait une deuxième chance." (L'Equipe le 10/02/2011)
Il a dit
2008
"Moi Coppi ? J'en ai un dans chaque jambe !" (Propos rapporté dans L'Equipe du 18/07/2008)
"Je grimpe si vite que je dois freiner dans les virages." (Propos rapporté dans L'Equipe du 18/07/2008)
A propos de ses deux victoires d'étape sur le Tour de France 2008 : "J'ai fait une belle action. Deux étapes de montagne, deux victoires. Je suis extrêmement content." (sport365.fr - 13/07/2008)
A propos de son ascension d'Hautacam : "Hier je me suis revu sur Youtube pour la première fois. Je ne volais pas, c'est les autres qui allait doucement." (Gazzetta dello Sport, le 22/07/2008, cité par cyclismag.com - 23/07/2008)
A propos des rumeurs dont il faisait l'objet avant son contrôle positif : "J'ai des valeurs naturelles qui m'ont été inculquées quand j'étais enfant. Je peux montrer mes examens de l'UCI. J'ai ma conscience avec moi. J'espère que les gens parlerons plus de mes victoires que de ça." (sport365.fr - 13/07/2008)
A propos de Marco Pantani : "Je regardais toutes les étapes à la télévision. Et je n'attendais qu'une chose : qu'il place son attaque décisive en montagne. Alors, je devenais fou, je sautais devant ma télé, je dévorais littéralement des yeux toutes les images qui se dessinaient sur l'écran et je les gravais, inconsciemment, dans un coin de ma tête. Souvent, je me suis repassé les images du "pirate" dont j'ai toutes les victoires en vidéo. Voilà sans doute pourquoi je l'imite aujourd'hui. Et à chaque fois que je gagne, j'ai une pensée pour lui." (lalibre.be - 14/07/2008)
A propos des rumeurs dont il faisait l'objet avant son contrôle positif : "Lorsque j'entends les journalistes polémiquer sur mes valeurs physiologiques. Je voudrais que cette discussion s'arrête. Moi, je suis serein depuis que je suis petit, j'ai des valeurs supérieures à la normale. Ce qui est anormal pour les autres est normal pour moi. J'ai des dérogations à ce niveau. L'UCI a accepté mon dossier médical. J'espère que l'AFLD en fera bientôt autant." (lalibre.be - 14/07/2008)
Pendant sa garde à vue, le 18 juillet 2008 : "Je n'ai pas pris d'EPO. Tous les produits que je prends m'ont été prescrits soit par le médecin espagnol de mon équipe, dont j'ignore le nom, soit par mon médecin personnel qui demeure en Italie. Je maintiens mes déclarations précédentes à savoir que je n'ai pas pris de produit interdit." (Le Monde - 22/07/2008)
A propos de sa mise à l'écart : "Heureusement qu'Ivan Basso revient, les passionnés de cyclisme pourront se divertir." (Gazzetta dello Sport, le 22/07/2008, cité par cyclismag.com - 23/07/2008)
Admettant finalement s'être dopé à la CERA : "Avant le Tour, j'ai commis une erreur, j'ai pris le produit dont tout le monde parle. J'ai commis cette erreur seul." (Le Monde - 30/07/2008)
A propos d'Emanuele Sella, contrôlé positif, comme lui, à la CERA : "Je peux seulement dire que je suis désolé pour lui, je suis aussi passé par les moments qu'il traverse et je sais ce exactement qu'il ressent. Je lui témoigne ma solidarité." (La Gazzetta Dello Sport, cité par L'Equipe - 05/08/2008)
2010
"Lorsque vous êtes un père, vous réfléchissez à deux fois avant de faire quelque chose de stupide." (Pro Cycling Magazine, cité par irishpeloton.com - 10/02/2011)
« Je suis impulsif, spontané, insupportable parfois j'en conviens, mais capable de m'excuser. Il faut me prendre comme je suis. » (L'Equipe, 12/9/2010)
2011
"Gagner le Giro sans dopage, c’est possible. Pour cela, il faut travailler et faire son métier correctement." (dhnet.be - 11/01/2011)
A propos de sa vie de coureur dopé : "J'étais jeune, j'étais convaincu que je ne serais pas pris, mais je me suis bien gouré, hein ? Au fond, c'était une période difficile. Tu sais que tu n'es pas propre, mais tu dois aller au contrôle antidopage, et chaque jour tu te dis : 'Pourvu que je ne tombe pas aujourd'hui...'" (Pédale ! - 07/2011)
A propos de ses débuts : "Quand ils m'ont vu arriver, quand ils ont vu que je marchais fort, que la presse ne parlait que de moi, les vieux n'ont pas aimé. Ça les a rendus." (Pédale ! - 07/2011)
A propos de Lance Armstrong : "Armstrong, je le respecte, sept Tours, chapeau, mais il ne m'a jamais donné de grandes êmotions. Schleck et Contador sont très forts aussi, mais à mon avis, il manque un Riccardo Ricco dans le peloton aujourd'hui." (Pédale ! - 07/2011)
A propos de son projet de record d'ascensions mythiques : « Bien sûr, je serai clean. » (cyclingnews.com, 30/10/2013, cité par lequipe.fr le 30/10/2013)
2017
« Je n'aurai jamais pu l'utiliser [le dopage mécanique]. Je me serai senti comme une m... Je préfère le dopage chimique. Au moins, vous avez le courage de prendre des risques. » (gazzetta.it, 28/12/2017, cité par lequipe.fr, 28/12/2017)
Evoquant un éventuel retour à la compétition : « Si je me suis bien entraîné, je serai plus fort que jamais, je le sens. Certaines équipes me veulent. Et si ça ne se fait pas, je créérai ma propre équipe. Mais tôt ou tard je reviendrai à la compétition. » (lequipe.fr, 28/12/2017)
2020
« C'est moi qui me suis planté, même si j'ai fait quelque chose que tout le monde faisait à ce moment-là. Peut-être que tout le monde ne se dopait pas, mais ceux contre qui je me battais pour la victoire, oui, c'est certain. Avant, j'ai gagné sans me doper. Mais je ne pouvais pas espérer gagner au Giro, au Tour ou dans une grande classique sans me doper. » (lequipe.fr, 31/12/2020)
Il ont dit de lui
2008
Claudio Chiappucci, à propos du contrôle positif de Ricco sur le Tour de France 2008 : "Que quelqu'un pense pouvoir passer à travers est très difficile à comprendre. Je ne l'explique pas. C'est compliqué de trouver une raison valable à cela (au dopage)." (Dauphiné Libéré, juillet 2008, rapporté par www.cyclismag.com le 20/07/2008)
Bernard Hinault, avant le contrôle positif de Ricco sur le Tour de France 2008 : "Il a une grande gueule, il a raison. Aux autres aussi d'avoir une grande gueule et de réaliser ce qu'il fait." (L'Equipe, rapporté par www.cyclismag.com le 17/07/2008)
Mauro Gianetti, manager de la Saunier Duval : "Il m'avait juré sur la tête de sa mère qu'il était propre." (Tribune de Genève le 19/07/2008)
Georges Hincapie, ancien équipier de Lance Armstrong, après le contrôle positif de Ricco sur le Tour de France 2008 : "Je suis choqué. C'est un des grands du peloton et c'est une déception. C'est vrai que c'est inquiétant car il est de la nouvelle génération. Le côté positif, c'est que les tricheurs se font attraper." (www.eurosport.fr le 17/07/2008)
Pat McQuaid, Président de l'UCI : "Ricco et les deux autres (Beltran et Duenas) sont complètement idiots. Malgré toutes les mesures mises en place dans la lutte antidopage, ils continuent à prendre des risques. Oui, ce sont vraiment des idiots." (L'Equipe du 18/07/2008)
David Millar, ancien coureur Saunier Duval, ayant avoué, en 2004, s'être dopé à l'EPO : "C'est bien qu'on se débarrasse de lui. Ca me fait penser que rien n'a changé, que c'est comme avant. L'image du vélo est foutue ! En général, quand on voit des choses incroyables, c'est parce qu'elles ne sont pas vraies. C'est la triste vérité." (actua24.be le 17/07/2008)
"J'ai eu des soupçons. Je l'ai vu, une fois, s'injecter des anti-inflammatoires avant le départ d'une course à Saint-Sébastien. C'était en 2006. Ce n'est pas illégal mais à 23 ans, ce type de pratique interpelle."(jdd.fr le 20/07/2008)
Stuart O'Grady, coureur de l'équipe CSC : "J'ai des amis italiens qui, lorsqu'ils couraient avec lui à 15 ans, m'ont raconté qu'il se vantait de se doper et qu'il leur montrait même comment il faisait." (actua24.be le 17/07/2008)
Jérôme Pineau, coureur de l'équipe Bouygues Telecom : "Je ne comprends toujours pas pourquoi il y a des coureurs qui continuent à mettre leur sport en danger. Combien d'avertissements faudra-t-il avoir avant que ces gens comprennent ? Pour moi, on doit les interdire à vie. Ils peuvent aller travailler ailleurs, faire n'importe quel métier, au lieu de pourrir le vélo..." (blog de Jérôme Pineau le 17/07/2008)
Jens Voigt, coureur de l'équipe CSC : "On ne pourra jamais empêcher qu'il y ait des brebis galeuses, on peut trouver que c'est dommage mais c'est comme ça, écartons-les et continuons." (L'Equipe le 18/07/2008)
2010
Giuseppe Acquadrone, son agent : « Riccardo doit maintenant faire profil bas et démontrer sur la route qu'on peut lui refaire confiance. » (L'Equipe, 12/9/2010)
Luca Gialanella, journaliste italien : "Ricco a causé un tort énorme au cyclisme, plus encore que Pantani." (Vélo Magazine - 06/2010)
Joxean Matxin, directeur sportif de Footon-Servetto, équipe battie sur les décombres de Saulnier-Duval : "Ricco gagne à nouveau des courses et c'est toujours notre équipe qui traîne le boulet de cette sale affaire. Pourtant, c'est Ricco qui avait trahi tout le monde." (L'Equipe - 09/07/2010)
Stuart O’Grady, coureur : "J'ai des amis italiens qui, quand ils ont couru avec [Ricco] à l'âge de 15 ans, m'ont dit qu'il leur expliquait comment il se dopait." (Pro Cycling Magazine, cité par irishpeloton.com - 10/02/2011)
Marco Pinotti, coureur italien : "Je crains que Riccò n'ait pas retenu la leçon et commette à nouveau une faute." (La Gazzetta dello Sport, cité par cyclismag.com - 19/01/2010)
2011
Hilaire Van der Schueren, directeur sportif de son équipe Vacansoleil : "Pffff, franchement, je ne veux plus parler de Ricco..." (Pédale ! - 07/2011)
Cristian Fanini, dirigeant de l'équipe Amore e Vita qui après avoir envisagé de l'engager au printemps 2011 : "On devait le voir le vendredi puis le lundi pour signer le contrat : ses vélos, ses vêtements et son camp d'entraînement en Sicile étaient prêts. Et là, il a disparu. On n'arrivait plus à les joindre, ni lui ni son agent. Il a fini par nous rappeler et nous a demandé un délai de réflexion supplémentaire. On lui a accordé quarante-huit heures pour revenir vers nous. Il ne nous a plus contactés, ni par message, ni par téléphone, et on s'est sentis légèrement trahi quand on a appris qu'il avait signé avec l'équipe croate." (Pédale ! - 07/2011)
2012
Mario Cipollini, ancien coureur cycliste, dans une lettre ouverte adressée à Ricco : "Riccardo pense à ton fils, cherche un boulot pour le futur de ton fils. (...) Tu dois totalement oublier ta carrière de cycliste (...) tu dois tout raconter, avec honnêteté. Tu dois t'ôter ce poids, te raconter et expliquer pourquoi tu as fini dans cette situation." (La Gazzetta dello Sport, cité par rtl.fr - 24/02/2012)
2020
Nicolas Fritsch, ancien coéquipier chez Saunier Duval en 2006 : « Une force de caractère... Je suis convaincu qu'il était un très bon coureur. (...) On s'entendait bien, il m'intéressait comme bonhomme. Il était juste instable psychologiquement, et on sait ce que ça pouvait donner avec d'autres coureurs... Il était tout sauf lisse. Mais il avait une intelligence de la débrouillardise, je savais qu'il s'en sortirait. » (lequipe.fr, 31/12/2020)