Portrait de Lance Armstrong



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Introduction

Surnoms : le sanglier d'Austin, Boss, Robocop ou "le néant de la route.

Couverture du livre Tous dopés ? La preuve par 21 Tous dopés ? La preuve par 21

Disponible en français, anglais et allemand

Avec le portrait et l'analyse des performances de Lance Armstrong

Cliquez ici pour en savoir plus

Chronologie

1971
Naissance à Dallas

Naissance à Dallas du Sanglier d'Austin (Texas), un de ses surnoms, le 18/09/1971.

1990
Rencontre avec Chris Carmichael

Il rencontre Chris Carmichael qui deviendra son coach et son ami intime.

1991
Champion des Etats-Unis amateur sur route

Il devient champion des Etats-Unis amateur sur route.

1992
JO de Barcelone : déjà dopé ?

Il se classe 14ème de la course en ligne aux JO de Barcelone. Selon Tim Peddie, un équipier, il aurait déjà été dopé à cette époque.

Dans la foulée, il passe professionnel au sein de l'équipe américaine Motorola. Il remporte le Tour de Galice et termine deuxième du Championnat de Zürich.

1993
Triple Crown

Armstrong remporte la "Triple Crown", une série de trois courses américaines pour laquelle un prix de 1.000.000 de dollars était promis à celui qui réussirait le triplé. Dans son livre intitulé Lance Armstrong : The World's Greatest Champion, pourtant tout à la gloire du texan, John Wilcockson révèle qu'un pacte de coopération avait été scellé avec l'équipe "Coors Light" d'un de ses principaux adversaires. Cette version est confirmée en 2013 par Roberto Gaggioli qui affirme avoir reçu 100.000 dollars de la part de Lance Armstrong. En 2015, Lance Armstrong affirme que la transaction a été orchestrée par Jim Ochowitz, ce que confirme son ancien coéquipier Alexi Grewal.

Pour sa première participation au Tour de France, il remporte l'étape de Verdun.

Il remporte les Championnats du Monde sur route, bien aidé par Phil Anderson de l'équipe d'Australie mais aussi coéquipier chez Motorola. Contrairement à une légende tenace, Armstrong n'est pas le plus jeune Champion du Monde : Karel Kaers avait presque deux ans de moins quand il remporta le titre à Lepizig en 1934. Il avouera en 2013 avoir couru ces championnats en mode "basse énergie" (dopé à la cortisone).

« En 1993, Armstrong utilisait toutes les substances », déclare en 2014 John Henderson soigneur-dopeur de l'équipe Motorola dans le livre de Juliet Macur, Cycle of lies. Dans un entretien accordé à la NBC en juillet 2019, Armstrong confirme avoir pris des corticoïdes dès 1993. Il renouvelle cet aveu en 2020 dans un reportage diffusé par ESPN.

1994
Dominé en contre-la-montre

Pas encore spécialiste de la discipline, il est rejoint par Miguel Indurain, parti 3mn après lui, dans l'une des étapes contre-la-montre du Tour de France.

1995
Présenté à Dr Michele Ferrari par Eddy Merckx

Eddy Merckx le met en relation avec le Dr Michele Ferrari. Les deux hommes se rencontrent pour la première fois en novembre à l'occasion d'une cérémonie à la mémoire de Fabio Casartelli. C'est le début de leur collaboration. Curieusement, Armstrong n'en parlera ouvertement qu'en 2001, juste avant que le Sunday Times ne le révèle. Son propre médecin d'équipe, Massimo Testa, ne l'apprendra que par l'intermédiare d'un autre coureur italien.

Saison 1996
Virement au Dr Ferrari, victoire à la Flèche Wallonne

Il envoie un virement de 14.000 dollars au docteur Ferrari. Le premier d'une longue série.

Il remporte la Flèche Wallone. En fin de saison, il reçoit, à sa demande, des injections de stéroïdes pour "calmer un mal de dos chronique". Il avouera en 2013 avoir pris de la testostérone à des fins de dopage.

9 octobre 1996
Annonce du cancer des testicules

Le 9 octobre, il annonce être atteint d'un cancer des testicules métastasé. Il est opéré au cerveau le 24 octobre.

28 octobre 1996
Fameuse scène de l'hôpital de l'Indiana

Le 28 octobre a lieu la fameuse scène de l'hôpital de l'Indiana pendant laquelle, interrogé par un médecin, il aurait admis, en présence notamment de Lisa Shiels, sa fiancée d'alors, Chris Carmichael et sa compagne, Stéphanie McIlvain, Frankie Andreu et Betsy Kramar (future Betsy Andreu) avoir utilisé de l'EPO, de l'hormone de croissance, de la cortisone, des stéroïdes et de la testostérone. Frankie et Betsy Andreu témoigneront sous serment lors du procès SCA Promotions.

1997
Lancement de la « Lance Armstrong Foundation »

Guéri du cancer, il crée la "Lance Armstrong Foundation".

Février 1998
Retour à la compétition

Il reprend la compétition en février, 518 jours après l'annonce de sa maladie. Il termine notamment 4ème du Tour d'Espagne.

Juillet 1999
Victoire au Tour de France, le « Tour du renouveau »

Il remporte pour la première fois le Tour de France de l'après Festina. Il s'illustre en sermonnant le mal-informé Christophe Bassons. Il faut dire que ce redoutable adversaire se présentait comme un "coureur propre". Comme s'il était le seul !

Plus fâcheux encore, il est contrôlé positif aux corticoïdes lors du prologue du Tour de France. Il aura probablement été surpris par la mise en place de la détection des corticoïdes, annoncée seulement quelques jours plus tôt. Présenté, a posteriori, un certificat médical établi par Luis Del Moral, le médecin de l'US Postal, lui permet d'échapper aux sanctions (en contradiction avec l'article 43 du règlement de l'UCI qui précise que le certificat médical doit être présenté au moment du contrôle). L'incident est fâcheux pour un coureur qui, interrogé sur le sujet quelques jours avant la révélation, soutenait mordicus ne bénéficier d'aucune prescription médicale particulière, ce qu'on n'appelait pas encore les AUT. En 2015, le rapport de la CIRC conclut que l'UCI a bien couvert Armstrong. (Pour en lire plus sur le sujet : cliquer ici).

L'enquête de l'USADA établira que Lance Armstrong, Tyler Hamilton et Kevin Livingston prenaient de l'EPO trois à quatre fois par jours pendant ce Tour. Ils se faisaient également des bains de bouche à l'oil, mixture à base de testostérone préparée par le Dr Ferrari.

C'est finalement en 2005 qu'on apprendra que de l'EPO circulait dans ses artères, pendant ce Tour de France.

2000
Lance gagne le Tour, France 3 fait les poubelles

Lors du Tour de France, qu'il remporte à nouveau, une équipe de France 3 filme des membres de l'encadrement de l'équipe US Postal se débarrassant de seringues et de médicaments (notamment d'Actovegin). Une enquête préliminaire sera ouverte par le Parquet de Paris, mais elle aboutira à un non-lieu.

L'enquête de l'USADA montrera que Lance Armstrong, s'est autotransfusé avant l'étape du Mont Ventoux.

A la fin du Tour, Armstrong, Livingston et Hamilton se cotisent pour offrir une Rolex au Docteur Ferrari.

Autre dépense importante pour Lance Armstrong, il fait un don d'environ 25 000 dollars à l'UCI pour l'aider dans sa lutte contre le dopage. L'UCI encaisse le chèque sans trouver rien à y redire. Dans d'autres milieux, on parle de "fluidifier les relations sociales"...

La même année, il remporte le Grand Prix des Nations, l'une des rares courses qu'il gagnera en dehors du Tour de France auquel il se consacre quasiment exclusivement.

2001
Victoire au Tour de Suisse et révélation de ses liens avec le Dr Ferrari

Juste avant la parution d'un article dans le Sunday Times, il révèle être suivi par le Dr Michele Ferrari depuis 1995. Il affirme avoir choisi de consulter le controversé médecin italien en vue de préparer le record du monde de l'heure, record auquel il ne s'attaquera jamais. Dans son livre Il n'y a pas que le vélo dans la vie, paru en 2000, Armstrong « oublie » de parler de cette collaboration. Qu'importe : il remporte le Tour de France et le Tour de Suisse.

Lors de ce Tour de Suisse, il aurait été contrôlé positif à l'EPO. L'affaire aurait été étouffée avec la complicité de l'UCI. Selon Martial Saugy, directeur du laboratoire antidopage de Lausanne, ce résultat, certes suspect, ne pourrait être déclaré positif, même avec les méthodes actuelles. En 2015, le rapport de la CIRC conclut que si trois des cinq échantillons urinaires furent considérés comme "suspects", aucun n'était positif.

2002
Midi Libre, Dauphiné et Tour de France

En difficulté pendant le Grand Prix du Midi Libre, il abreuve d'insultes Igor González de Galdeano qui ose l'attaquer. Victorieux malgré tout, il refuse la présence à ses côtés sur le podium de l'Espagnol qui avait terminé deuxième.

Il remporte Dauphiné Libéré et le Tour de France pour lequel il s'entoure de quatre équipiers qui ont été ou seront plus tard impliqués dans des affaires de dopage : Roberto Heras, Benoit Joachim, Floyd Landis et Pavel Padrnos. Floyd Landis affirme d'ailleurs qu'il reçoit à cette occasion des patches de testostérone de la part de Lance Armstrong.

Il verse 150 000 dollars au docteur Michele Ferrari, via la société suisse de celui-ci, Health et Performance.

Mai 2003
Transfusion à Gérone

En mai, le docteur Michele Ferrari le transfuse dans son appartement de Gérone, en Espagne. Landis séjourne quelques jours dans l'appartement du Texan pour contrôler la température des poches de sang conservées dans le frigo du texan.

Juin 2003
Dauphiné et engagement contre le dopage

Il remporte le Dauphiné Libéré. Après quoi, en fervent adversaire du dopage, il prend sa plume et informe ASO (organisateur du Tour) et l'AMA de ses doutes sur les performances des espagnols lors du Dauphiné. Il prend aussi le temps de traiter Simeoni de menteur. L'imprudent avait osé témoigner contre le Dr Ferrari. Les deux hommes s'assigneront mutuellement en justice pour diffamation. Après plus de deux ans de procédure, ils jetteront finalement l'éponge. Le règlement de compte en restera là... avant que l'italien ne soit écarté du Giro 2009 par l'organisateur pour complaire au Texan.

Juste avant le Tour de France, le Dr Luis Del Moral lui réinjecte du sang, cette fois dans l'appartement de George Hincapie à Gérone, en Espagne.

Juillet 2003
Tour de France et règlement du Dr Ferrari

Il remporte le Tour de France le plus rapide de l'histoire (le record sera battu en 2005). Selon Floyd Landis, les coureurs de l'US Postal sont transfusés le 11 juillet 2003, à la veille de l'étape Lyon - Morzine, ainsi que le 17 juillet, veille du contre la montre individuel Gaillac - Cap Découverte. A chaque fois Armstrong bénéficie aussi de petites doses d'EPO.

Il verse 475 000 dollars au docteur Michele Ferrari.

2004
6ème Tour de France, juteux pour le Dr Ferari

Le 2 juillet, il verse 100 000 dollars au docteur Michele Ferrari.

Il devient le premier coureur à remporter 6 Tours de France. Pour cet exploit, il reçoit le prix 2004 de l'Académie des Sports. Les académiciens n'ont peut-être pas lu un des best-sellers de l'été "L.A. Confidentiel". Ou auront confondu avec un livre de James Ellroy. Selon Floyd Landis, il reçoit pendant ce Tour deux transfusions sanguines, une d'elles dans le bus de l'équipe après une étape, sur le chemin de l'hôtel.

Auparavant, Armstrong aura réussi à mettre fin à une dangereuse échappée à laquelle appartenait Fillipo Simeoni, lequel pointait à la 114e place, à seulement 2 h 42. Heureusement, au prix d'un effort surhumain, le dangereux italien fut repris par le glorieux américain. Les relations diplomatiques, au beau fixe entre Italie et Etats-Unis, n'en furent pas affectées.

S'appuyant sur le livre "L.A. Confidentiel", la compagnie d'assurance SCA Promotions refuse de lui verser la somme de 5 millions de dollars qu'elle lui devait en cas de 5ème victoire dans le Tour. Forcé d'aller chercher ailleurs des revenus confortables, Lance Armstrong facture 150.000 dollars ses prestations de conférencier (selon La France Cycliste d'août 2004).

Au cours de l'année, il pratique une transfusion sanguine dans son avion privé, en compagnie de sa compagne Sheryl Crow.

Début 2005
Démêlés avec la justice

Pour cette dernière année de compétition, il empoche un salaire de 14,5 millions d'euros.

Le 29 mars, il verse 100 000 dollars sur un compte en Suisse pour le docteur Michele Ferrari. En mai, il est décoré de la Légion d'honneur, laquelle lui sera retirée en 2014.

Juste avant de s'élancer à la conquête d'une 7ème victoire dans le Tour De France, il est mis en examen en France pour diffamation dans ce qu'il convient désormais d'appeler l'affaire Armstrong-Simeoni. L'affaire se terminera par un accord amiable. L'américain aurait versé 100 000 dollars à Simeoni, lequel serait lié par un accord de confidentialité.

Toujours en France, une enquête préliminaire pour suspicion de dopage est ouverte par le procureur de la république d'Annecy.

Aux Etats-Unis, il est attaqué en justice par Mike Anderson, son ancien homme à tout faire, pour "fraude, rupture de contrat, diffamation et provocation intentionnelle de graves angoisses mentales". (L'affaire se conclura fin 2005 par un accord amiable probablement assorti d'un gros chèque).

Ces péripéties ne l'empêchent pas de fournir de l'EPO à George Hincapie.

Juillet 2005
7ème Tour de France et démêlés avec la justice

Par chance, la direction du Tour de France ne lui applique pas la règle qui prévalait en 2004 et qui voulait que tout coureur impliqué dans une affaire judiciaire soit écarté du Tour... La voie est alors libre pour lui permettre de monter pour la 7ème fois sur la plus haute marche du podium à Paris. 7 victoires (ou 6 pour ceux qui ne comptent pas celle de 1999), cela en fait un homme à part. Pendant la conférence de presse qui suit l'arrivée, il déclare : « Nous avons la meilleure équipe, les meilleurs entraîneurs, les meilleurs formateurs, les meilleurs médecins ».

Selon l'avocat Thibault de Montbrial, une perquisition à l'hôtel de son équipe aurait été annulée au dernier moment lors de ce Tour de France. Au cours de ce même Tour, il n'aurait, selon George Hincapie, bénéficié "que" d'une seule transfusion sanguine.

A l'issue du Tour, Johan Bruyneel envoie George Hincapie « nettoyer » l'appartement espagnol du texan qui a regagné directement les USA.

23 août 2005
Scoop retentissant de Damien Ressiot dans L'Équipe

Après avoir remporté le Tour de France le plus rapide de l'histoire (41,654 km/h), le Texan savoure les premiers jours d'une retraite qu'il espère dorée, on le voit faisant du vélo avec le Président américain, George Walker Bush. Il est tout sourire. Normal, il ne sait pas encore que le journal L'Equipe prépare un scoop retentissant qui établira qu'il s'est dopé à l'EPO sur le Tour 1999.

Le 27 octobre, sa Fondation annonce un don de 1,5 million de dollars pour financer une chaire d'oncologie dirigée par le Dr Einhorn qui avait soigné Armstrong en 1996. Hasard de calendrier, deux jours plus tôt, Frankie Andreu avait témoigné dans l'affaire SCA Promotions pour relater l'épisode au cours duquel Armstrong aurait avoué avoir eu recours à des produits dopants. Episode qui se déroulait à l'hôpital de l'Indiana où officie le Docteur... Einhorn.

2006
Armstrong attaque l'AMA

Alors que l'Union cycliste internationale fait des acrobaties pour le blanchir des soupçons de dopage lors du Tour de France 1999, le « tabloïd français » Le Monde refait des siennes. Il révèle que, dans le cadre du procès qui oppose Armstrong à la compagnie d'assurance SCA Promotions, des témoins auraient déclaré sous serment avoir entendu l'américain déclarer à ses cancérologues avoir pris érythropoïétine (...), hormones de croissance, stéroïdes anabolisants et testostérone. (Cliquer ici pour lire l'article du Monde).

Ceci ne l'empêche pas de se lancer dans une carrière d'humoriste. Tout d'abord, il réclame la tête de Dick Pound, le Président de l'Agence mondiale antidopage, coupable d'avoir pris pour une plaisanterie le rapport "indépendant" (dit Vrijman) qui l'innocente dans l'affaire de dopage du Tour de France 1999. Ensuite, au lendemain de la finale de la Coupe du Monde de football perdue par l'équipe de France, il déclare sur la chaîne sportive américaine ESPN : "Tous leurs joueurs [français] ont été testés positifs... comme étant des trous du cul". C'était de l'humour, prétendra-t-il quelques jours plus tard. Enfin, à propos de son ancien co-équipier chez US Postal, Floyd Landis, contrôlé positif à la testostérone au Tour de France 2006, il déclare : « Si nous avions eu le moindre soupçon sur le fait qu'il puisse être un tricheur, nous nous serions séparés de lui bien avant ». Humour toujours...

2007
Soutien à Floyd Landis

En début d'année, il poursuit sa croisade anti-LNDD aux côtés de Floyd Landis et répète inlassablement qu'il ne fait pas confiance au laboratoire français de Châtenay-Malabry. En septembre, à l'annonce de la suspension de Floyd Landis, il abandonne son compatriote en rase campagne, se refusant à tout commentaire : il ne suit plus le cyclisme que de loin. On l'avait pourtant vu sur le Tour de France pour soutenir Alberto Contador... Nullement à une contradiction près, il déclare quelques jours plus tard, à propos du travail du LNDD : "Quand vous infligez la peine de mort à quelqu'un, ce qu'ils ont essentiellement fait, vous ne pouvez pas tolérer un travail de mauvaise qualité, ce qu'ils ont clairement fait".

2008
Livestrong.com, site à but lucratif

Il lance le site Livestrong.com, un site à but lucratif, sans craindre de faire de l'ombre au site de sa fondation Livestrong.org. Le mélange des genres est tel que John Wilcockson, dans un livre à la gloire du coureur américain (Lance Armstrong : The World's Greatest Champion) fait lui-même la confusion.

La marque Trek dépose une requête judiciaire pour résilier son contrat commercial avec Greg Lemond dont elle commercialise les vélos. Trek lui reproche ses propos critiques sur Lance Armstrong. Le fait que John Burke, propriétaire de Trek, soit un ami de Lance Armstrong n'y est sans doute pour rien.

9 septembre 2008
Annonce du retour à la compétition

Le 9 septembre, Armstrong annonce sa décision de revenir à la compétition, au sein de l'équipe Astana, pour promouvoir la lutte contre le cancer. Il déclare son intention de faire appel à Nicolas Sarkozy si ASO lui refusait la participation au Tour de France 2009. De son côté, l'AFLD propose de l'aider en retestant ses échantillons d'urine du Tour de France 1999. Poliment, Armstrong refuse la proposition...

Janvier 2009
Retour au Tour Down Under avec la bénédiction de l'UCI

Il accepte en revanche sans sourciller la décision de l'UCI qui, s'asseyant sur règlement, lui permet de faire son retour dès le mois de janvier, sans attendre les six mois réglementaires d'observation du programme de localisation. Chose promise, chose due, dit-on, mais le site Internet qui devait permettre de suivre les résultats des contrôles antidopage mis en place avec Don Catlin n'était toujours pas en ligne avant le Tour Down Under. Quelques semaines plus tard, à la mi-février, l'américain fait savoir qu'il y renonce et se contentera du programme de contrôle mis en place chez Astana. Promesse non tenue pour celui qui voulait se montrer exemplaire pour son retour dans les pelotons. Au final, Catlin n'aura contrôlé le Texan qu'une seule fois. Exit donc la promesse de communication publique des résultats des contrôles mais aussi de congélation des échantillons prélevés. Amstrong ne fait finalement pas plus confiance aux congélateurs de Catlin qu'à ceux de l'AFLD.

Pendant le Tour Down Under, il monnaie ses apparitions publiques pour 510.000 dollars US. On apprendra plus tard qu'il a reçu 1 million de dollars pour participer à la course. Le rapport de la CIRC montrera aussi que le jour même où Pat McQuaid donne son accord (contre l'avis des autres membres de l'UCI), Lance lui fait savoir qu'il s'alignera aussi au départ du Tour d'Irlande, une course dirigée par des personnes que "connait" Pat, écrit pudiquement la commission. Je veux mon neveu : le Tour d'Irlande est dirigé par... Darach McQuaid, son frère, et Alan Rushton, co-organisateur de la Nissan Classic dans les années 90 avec un certain... Pat McQuaid.

17 mars 2009
Contrôle antidopage inopiné houleux

Le 17 mars, à Saint-Jean-Cap-Ferrat près de Nice où il séjourne, Armstrong se soustrait pendant 20 minutes à un contrôle antidopage inopiné organisé par l'AFLD en collaboration avec l'OCLAESP. Son manager Johan Bruyneel, présent sur les lieux, aide le coureur à échapper au contrôleur de l'AFLD. L'UCI, présidée par Pat McQuaid, décide cependant de ne pas ouvrir de procédure à son encontre.

Mai 2009
Première participation au Tour d'Italie

Pour la première fois, il s'aligne au départ du Tour d'Italie qu'il termine à la douzième place. Afin de faire venir l'américain, l'organisateur récuse l'équipe Flaminia de Filippo Simeoni qui a dénoncé sa relation avec le docteur Ferrari.

Juillet 2009
Troisième du Tour de France, battu par Alberto Contador

Trois mois plus tard, il prend le départ du Tour de France. Dans son livre Dopage - Ma guerre contre les tricheurs paru en 2020, Jean-Pierre Verdy explique que l'Américain est particulièrement ciblé par l'AFLD et l'OCLAESP. Les gendarmes découvrent dans les poubelles de l'équipe Astana des kits de transfusion sanguine. Une enquête préliminaire est ouverte par la vice-procureure de Paris, Dominique Pérard. La procédure sera finalement abandonnée et Lance Armstrong, premier visé par l'enquête s'en sortira... provisoirement. Il termine le Tour de France à la troisième place.

14 octobre 2009
Réception à l'Élysée

Le 14 octobre, il est reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy à l'initative de Michel Drucker. Il en profite pour demander au Président de la République la tête d'un autre président, celui de l'AFLD, Pierre Bordry.

2010
Nouvelle équipe : RadioShack

Avec Johan Bruyneel, il crée sa nouvelle équipe RadioShack et se verse un salaire de 700.000 euros par mois.

Trek et Greg Lemond concluent un accord à l'amiable, ce qui épargne à Lance Armstrong le risque de devoir se défendre devant un tribunal des accusations de dopage lancées contre lui par LeMond. En mai, Floyd Landis balance un pavé dans la mare en avouant s'être dopé et en accusant plusieurs coureurs dont Lance Armstrong d'avoir eu les mêmes pratiques à l'époque de l'US Postal.

Il passe la soirée en compagnie de Nicolas Sarkozy, Anna Hansen, Johan Bruyneel et Michel Drucker. Il offre un vélo Trek Madone aux couleurs du drapeau français et de Livestrong au Président de la République.

Il dément tout lien avec la société Tailwind Sports, la société en contrat avec la poste américaine, qui gérait l'équipe cycliste US Postal. Pourtant, en 2005, lors d'une audience d'arbitrage du conflit qui l'opposait à la société d'assurance SCA, il déclarait en posséder "peut-être dix pour cent".

Pendant ce temps, il se serait confié à Thor Hushovd, lui avouant avoir eu recours au dopage pendant sa carrière. Le Norvégien, visiblement adepte de l'omerta, n'en dira rien jusqu'à la publication de sa biographie en 2014.

16 février 2011
Annonce de sa deuxième retraite

Le 16 février, il annonce sa retraite définitive sans avoir ajouté une seule ligne à son palmarès. Tout comme il avait retiré sa plainte contre les auteurs de LA Confidentiel, il renonce à poursuivre Floyd Landis en diffamation. Une fois de plus, il se dérobe devant une possibilité de s'expliquer devant un tribunal dans la peau d'accusateur.

En mai, son ancien coéquipier Tyler Hamilton, affirme l'avoir vu s'injecter de l'EPO à plusieurs reprises entre 1998 et 2001.

En septembre 2011, des enquêteurs suisses et italiens mettent au jour des transactions financières entre la société Health and Performance de Stefano Ferrari, fils du Dr Michele Ferrari, et 20 à 30 coureurs de renom parmi lesquels Lance Armstrong (pour la somme rondelette de 250000 euros). Selon le Dr Ferrari, ces coureurs auraient payé à son fils des plans d'entraînement.

2012
Suspendu par l'USADA

En février, la justice clôt l'enquête fédérale menée par Jeff Novitzky, les chances de pouvoir aboutir à une condamnation de l'américain étant jugées trop minces. L'enquête de l'USADA se poursuit cependant. En mai, Armstrong annonce qu'il renonce à se défendre.

Le 13 juin, le Washington Post révèle que l'USADA suspend Armstrong de toute compétition sportive. Selon l'USADA, ses prélèvements sanguins effectués en 2009 et 2010 2009 et 2010 sont «parfaitement compatibles avec une manipulation sanguine, incluant l'utilisation d'EPO et/ou des transfusions sanguines». Un jury de trois experts indépendants valide la procédure le 28 juin. Lance Armstrong est officiellement accusé de s'être dopé de 1996 à 2011.

Le 9 juillet, il tente de stopper la procédure disciplinaire engagée par l'USADA en portant plainte pour violation de son droit à un procès équitable. La plainte est rejetée mais il obtient un sursis de 30 jours pour contester la procédure.

Le 10 juillet, Luis Garcia del Moral, médecin de l'équipe US Postal, Michele Ferrari, préparateur d'Armstrong et consultant de l'US Postal, Michele Ferrari, et Pepe Marti, lui aussi ancien membre de l'encadrement de l'US Postal (et depuis préparateur d'Alberto Contador) sont suspendus à vie pour leur participation au système de dopage organisé dans l'ancienne équipe du texan.

Semblant vouloir reprendre la main, l'UCI demande à l'USADA de lui confier l'enquête, ce que l'agence américaine refuse début août.

En août, il renonce à continuer sa lutte contre l'USADA et se voit donc suspendu à vie et retiré tous ses résultats obtenus depuis le 1er août 1998. L'UCI doit encore valider cette décision.

Le 10 octobre, l'USADA publie son rapport. Il contient les témoignages de 26 personnes dont 15 coureurs parmi lesquels 11 de ses anciens coéquipiers : Frankie Andreu, Michael Barry, Tom Danielson, Tyler Hamilton, George Hincapie, Floyd Landis, Levi Leipheimer, Stephen Swart, Christian Vande Velde, Jonathan Vaughters et David Zabriskie. Ces onze coureurs ont d'ailleurs reconnu s'être eux-même dopés.

Le 17 octobre, il est lâché par ses sponsors Nike et Anheuser-Busch (Budweiser). Le même jour, il annonce démissionner de la présidence de sa fondation Livestrong.

Le 22 octobre, l'UCI accepte la décision de l'USADA et efface ses 7 victoires au Tour de France.

Le 15 novembre la fondation "Lance Armstrong Foundation" est rebaptisée "Livestrong Foundation". Le 4 novembre, Armstrong quitte le comité directeur de "Livestrong Foundation", son dernier lien formel avec la fondation.

Janvier 2013
Aveux télévisés

En janvier, il passe aux aveux dans l'émission d'Oprah Winfrey.

Août 2013
Arrangement amiable avec le Sunday Times

En août, il trouve un accord à l'amiable pour rembourser le Sunday Times qu'il avait attaqué en diffamation en 2004 dans la foulée de la sortie du livre L.A. Confidentiel. Il rend sa médaille de bronze des JO de Sydney en septembre.

2014
Perte de la Légion d'Honneur

La Légion d'Honneur, reçue en 2005, lui est retirée.

L'USADA lui interdit de participer à la cyclosportive Hincapie Gran Fondo, du nom de son ancien coéquipier et ami.

2015
Condamné à rembourser SCA Promotions

Il est condamné à verser 10 millions de dollars à l'assureur SCA Promotions.

Septembre 2016
Suspension partiellement levée

En septembre, sa suspension à vie est partiellement levée. Il peut participer à des compétitions sportives à conditions qu'il ne s'agisse pas de cyclisme et qu'elles ne le qualifient pour des championnats nationaux ou internationaux.

2018
Règlement amiable face à l'US Postal et Floyd Landis

Alors que son procès dans l'affaire US Postal devait débuter le 6 mai, il conclut le 19 avril, une transaction mettant fin aux poursuites. Il s'en tire avec un versement de 5 millions de dollars au profit de l'US Postal et 1,65 million de dollars à Floyd Landis pour le remboursement de ses frais d'avocats. L'ancien coéquipier d'Armstrong était à l'origine de la plainte. En cas de procès, Lance Armstrong risquait jusqu'à 100 millions de dollars.

Jan Ullrich est arrêté par la police de Majorque après avoir provoqué une bagarre sous l'emprise de l'alcool. C'est le début d'une série de frasques qui le mènent en hôpital psychiatrique et en cure de désintoxication. Lance Armstrong tente de lui apporter son soutien et le fait savoir. En 2020, Rudy Pevenage, ancien directeur sportif d'Ullrich accuse l'américain d'avoir surtout cherché à se faire de la publicité.

Mai 2019
Aucun regret

Dans un entretien diffusé en mai par la chaîne américaine NBC Sports, il assure qu'il n'a aucun regret et qu'il referait tout ce qu'il a fait pour gagner sept éditions du Tour de France.

2020
Tour operator et extension des aveux

Il monte un nouveau business et propose à des amateurs de cyclisme de venir rouler aux Baléares avec lui et son ex-coéquipier chez US Postal, George Hincapie. 27.000 euros pour cinq jours. Rien que ça.

En mai, il affirme qu'il a commencé à se doper dès l'âge de 21 ans, donc avant de devenir champion du monde.

2025
Retour dans le monde du cyclisme ?

Il sponsorise la nouvelle équipe américaine Modern Adventure Pro Cycling Team créée par son ancien équipier George Hincapie, lequel a assuré qu'Armstrong « ne sera impliqué d'aucune façon dans l'organisation ou la structure de l'équipe ».


Lance Armstrong dans l'annuaire du dopage

Coureur Produit Course Année Equipe Sanction Contrôle
Armstrong LanceEPOTour de France
1999
US Postal Service
Oui
Enquête du laboratoire
Armstrong LanceCorticoïdesTour de France
1999
US Postal Service
Non
Contrôle positif


Qualités physiques

Les qualités physiques intrinsèques et surtout son changement de morphologie après son cancer sont souvent mis en avant pour expliquer sa métamorphose de coureur de qualité (avant le cancer) à coureur hors du commun (après le cancer). Johan Bruyneel, dans son livre We might as well win évoque même des capacités aérobiques "surhumaines". Quelques éléments pour se faire une idée :

VO2MAX

VO2MAX (en ml/min/kg) relevées par le Professeur Edward F. Coyle :

VO2MAX (en ml/min/kg) selon d'autres sources :

VO2MAX (en ml/min/kg) de quelques autres coureurs :

La VO2 Max de Lance Armstrong, bien qu'excellente, n'est pas exceptionnelle. D'autres champions présentaient une meilleure VO2 Max. Qui plus est, quelques semaines après son premier Tour de France victorieux, elle est sensiblement inférieure à ce qu'elle était en 1993, avant le début de saison.

Taille

1,78 m

Poids

La perte de poids (5 à 11 kg selon les sources) consécutive à son cancer est souvent avancée pour expliquer la métamorphose de Lance Armstrong. La presse s'est faite un /devoir de relayer cette information, sans craindre de se contredire : le 13/07/1999, L'Equipe retranscrit les propos de Cyrille Guimard qui parle de 5 à 6 kg perdus ; le lendemain, sous la plume de Guy Roger, le même journal parle de 11 kg, parlant d'un poids de 71 kg. En 2007, dans son livre Le Tour de ma vie Jean-Marie Leblanc fait référence aux déclarations de Cyrille Guimard mais les "5 à 6 kg perdus" sont devenus 10 kg ! Toujours en 2007, Bernard Hinault parle de 10 kg.

L'idée d'une perte de poids pour expliquer une brutale amélioration des performances n'est pas toute neuve. Déjà, en 1996, Bjarne Riis expliquait sa métamorphose par un amaigrissement de 4 à 5 kg. On sait depuis quelles étaient les vraies raisons de sa métamorphose.

Selon toute vraisemblance, Lance Armstrong n'a que très peu maigri ! Dans L.A. Officiel (page 231), Pierre Ballester et David Walsh rappellent les relevés effectués par le Professeur Edward F. Coyle :

De son côté, Jean-Pierre de Mondenard (La grande imposture, page 172) rappelle, qu'en 1993, le guide de l'équipe Motorola présentait Armstrong avec un poids de 74,91 kg. Pour sa part, John Wilcockson (Lance Armstrong : The World's Greatest Champion, 2009, page 154) évoque 78,9 kg (174 pounds) la même année. Selon le même auteur, Michele Ferrari se souvient d'un poids de 74 kg à l'automne 1998 contre 80 kg en 1996.

Lors de la pesée d'avant Tour de France, il se situait à 74 kg en 2003, 77 kg en 2004 et 77,2 kg en 2005. (L'Equipe, 24/02/2009, cité par Jean-Pierre de Mondenard, La grande imposture, page 173)

En résumé, avant son cancer, il aurait oscillé entre 74,91 et 80 kg et, après son cancer, entre 74 et 79,7 kg. Difficile d'y trouver les traces d'une métamorphose spectaculaire. Pour y voir plus clair, il suffit de rassembler tous ces chiffres sur un graphique, comme ci-dessous :

Evolution du poids de Lance Armstrong

Les valeurs retenues sont les suivantes:

La lettre entre parenthèses correspond à la source de l'information, la liste des sources étant la suivante :

Ces différentes sources peuvent être considérées soit comme neutres (guide Motorola, pesée du Tour de France), soit comme favorables à Lance Armstrong (John Wilcockson, Professeur Edward F. Coyle).

La moyenne des médianes de la période avant cancer (1992-1997) est de 78,83 kg, la moyenne des médianes de la période après cancer (1999-2005) est de 76,98 kg, soit un écart de 1,85 kg.

Pour être tout à fait complet, il convient de souligner que les valeurs de la période après cancer sont toutes celles du début du Tour de France, soit un poids de forme. En revanche, celles de la période avant cancer correspondent parfois à des poids d'intersaison comme, par exemple, les 78,9 kg de 1992.

Puissance

Puissances développées par Lance Armstrong exprimées en «watts étalons» (calculés pour un athlète de 70 kg avec un vélo de 8 kg) :

Lors du Tour d'Italie 2009, il semble retombé aux alentours de 375 watts.

Pour en savoir plus sur les calculs de puissance, cliquez ici.

Pulsations

Après son titre de Champion du Monde 1993, il déclare monter à 209 pulsations par minute. Lors de la Flèche Wallonne 1996, il aurait dépassé les 200 pulsations par minute. Au repos, il oscillerait entre 44 pulsations en 1996 et 34 pulsations par minute en 2004.

Hématocrite

Avant son come-back de 2009 : entre 39 et 46 (John Wilcockson, Lance Armstrong : The World's Greatest Champion, 2009, page 164). 41% mois d'un mois avant le Tour de France 1999.

Après son come-back de 2009 : 38,2% le 31/05/2009, 45,7% le 16/06/2009, selon le New York Daily News

Hématocrite de quelques autres coureurs :


Ses premiers Tour de France

Si Bernard Hinault remporta son premier Tour, si Greg Lemond se montra à un très bon niveau dès sa première participation (troisième), Armstrong fut beaucoup plus timoré.

1993

Lance Armstrong découvre le Tour et remporte l'étape de Verdun. Il abandonne après la deuxième étape de montagne, un abandon programmé avant le Tour. Dans l'étape de montagne Villard-de-Lans - Serre Chevalier, il termine 86ème à 21'42" de Tony Rominger. Le lendemain, dans l'étape se terminant à Isola 2000, il pointe à la 97ème place, 28'47" derrière Tony Rominger, encore lui. Armstrong n'a que 21 ans et n'a sans doute pas forcé son talent dans ces étapes. Dans le contre-la-montre du Lac de Madine (59 km), il termine 27ème à 6'03" du vainqueur, Miguel Indurain. Il s'estime capable de gagner trois minutes en trois ans.

1994

Dans les Pyrénées, Armstrong termine 64ème de l'étape Cahors-Hautacam, 7 minutes derrière Luc Leblanc. Le lendemain, il arrive 20 minutes derrières Richard Virenque à Luz Ardiden, en 55ème position. Il renonce avant d'atteindre les Alpes. Dans le contre-la-montre de 64 km, il termine à 6'23" du vainqueur.

1995

Après avoir remporté sa deuxième victoire d'étape dans un Tour de France, il réussit à rallier les Champs-Elysées. Au général, il est 36ème à 1 heure 28 minutes et 6 secondes de Miguel Indurain. Dans les étapes de montagne, il n'a pas particulièrement brillé : 39ème entre Saint Etienne et Saint Mandé à 8'37" de Laurent Jalabert, 40ème à La Plagne à 18 minutes d'Alex Zülle, 56ème à l'Alpe d'Huez à 18'33" de Marco Pantani, 117ème à Guzet Neige à plus de 28 minutes du même Pantani et, enfin, 64ème à Cauterets à près de 33 minutes de Richard Virenque. Dans le contre-la-montre 46,5 km, il termine à 6'24" du vainqueur. Il déclarera pourtant, quelques années plus tard, qu'en 1995, il se sentait très bien.


Ses contrôles antidopage

500 contrôles ou moins de 300 ?

Face aux accusations, Lance Armstrong répète inlassablement qu'il a été le sportif le plus contrôlé au monde avec plus de 500 contrôles. En 2023, il répétait encore ce nombre. Il est permis de douter de ce chiffre comme le démontre le décompte ci-dessous. Par ailleurs, on peut s'étonner du fait que de 1999 à 2004, le nombre de contrôles auquel il a été soumis soit en diminution. Plus la suspicion s'installait, moins il était contrôlé. Une aubaine.

L'Equipe du 23/08/2005 a publié le nombre de contrôles auxquels l'américain s'est soumis de 1999 à 2004 sur le Tour de France :

Selon L'Equipe Magazine du 04/07/2009, Armstrong aurait été contrôlé à 11 reprises en 2008.

Le 2 juillet 2009, Armstrong annonce un 34ème contrôle depuis l'annonce de son come-back, soit 23 depuis le début de l'année. Ce chiffre, issu de son Twitter, est invérifiable dans la mesure où les contrôles sont effectués par plusieurs instances (UCI, AFLD, USADA...) qui n'ont aucune obligation de communiquer sur le sujet. Qui plus est, Armstrong lui-même n'annonce pas tous les contrôles ou alors sa calculette a tendance à s'emballer : le 31 mai, il annonce le 29ème contrôle et le 16 juin le 31ème. Entre les deux, aucune annonce... Pour sa part, le 4 juillet 2009, Fabian Cancellara en était à 55 en 15 mois et il aurait finalement terminé l'année avec 60 contrôles en 2009. On peut donc estimer qu'Armstrong a subi environ 35 contrôles en 2009.

Sur ces bases on peut faire une estimation du nombre de contrôles :

Ce décompte permet d'estimer le nombre de contrôles auxquels l'américain s'est soumis pendant sa carrière à environ 280. On est encore loin des 500 auxquels Armstrong fait toujours référence. A noter qu'alors que nous décomptons 82 contrôles après l'annonce de son comeback en 2008, l'USADA n'en détiendrait, selon le New York Daily News que 38 pour cette même période. Sur l'ensemble de sa carrière, l'USADA aurait contrôlé Lance Armstrong à 60 reprises et l'UCI à 218 reprises.

Pour sa part, le site cyclismas.com qui refaisait ce décompte en juillet 2012, arrivait à un total de 236 contrôles. Encore plus loin des 500 proclamés par le coureur américain.

Lance Armstrong ne figure pas non plus sur une liste des athlètes américains les plus contrôlés par l'USADA entre 2001 et 2013 :


Source : nbcsports.com, 01/04/2014


Le Tour de Suisse 2001

Successivement deux anciens coéquipiers d'Armstrong ont affirmé qu'Armstrong avait été contrôlé positif à l'EPO lors du Tour de Suisse, un contrôle qui, selon eux, aurait été étouffé par l'UCI. Floyd Landis situe l'événement en 2002, mais il se serait produit en 2001. Tyler Hamilton déclare à CBS en 2011 : "Lance était relax. Son entourage et des gens de l'Union cycliste internationale ont trouvé un moyen de faire disparaître ça. Il me l'a dit." C'est suite à cette affaire qu'Armstrong aurait commencés ses dons à l'UCI. Evidemment, Armstrong comme l'UCI ont démenti.

Le 25/05/2011, le journaliste de l'Equipe Damien Ressiot affirme que ce contrôle de 2001 n'aurait pas été positif mais seulement "limite". En effet, à cette époque le test urinaire mis au point par le laboratoire de Châtenay-Malabry vient tout juste d'être homologué. Pour éviter de faux positifs, un seuil de sécurité de 80 % des isoformes basiques avait été mis en place. Armstrong se serait situé entre 70 et 80%, ce qui aurait conduit l'UCI à l'avertir mais pas à le déclarer positif. Lire ici pour en savoir plus. En 2015, le rapport de la CIRC conclut effectivement que si trois des cinq échantillons urinaires furent considérés comme "suspects", aucun n'était positif.

Revue de presse du Tour de Suisse 2001
Le Dauphiné Libéré 2002

Toujours selon L'Equipe du 25/05/2011, Armstrong aurait subi un nouveau contrôle "limite" lors de l'édition 2002 du Dauphiné. Cette version est confirmée par Martial Saugy, directeur du laboratoire antidopage de Lausanne en octobre 2012.

Revue de presse du Dauphiné Libéré 2002
Le contrôle raté de 2004

Dans L.A. Officiel (page 37), Pierre Ballester et David Walsch révèlent un contrôle inopiné que les contrôleurs de l'Usada n'ont pu effectuer au domicile du coureur américain :

L'incident remonte à la fin du printemps 2004, un jour ou Mike Anderson travaillait au ranch de Dripping Springs. Il était parti de chez lui pour rejoindre le ranch, à une vingtaine de kilomètres de là. Alors qu'il était en route, il reçut un appel sur son téléphone portable. C'était le paysagiste, Derek Russey, qui était déjà à Dripping Springs. (...) Derek Russey lui dit que des gens de l'Usada étaient au ranch et voulaient savoir si Lance était dans les parages.

"Je lui ai répondu : " Comment ça, où est Lance ? Il est chez lui, il est dans la maison."

"Il m'a dit : " Non, il n'y est pas. Et les gens de l'Usada sont là. Je les ai fait partir. (...) " Derek voulait que l'ami de Lance, John Korioth, vienne chercher la voiture et la conduise sous les yeux des contrôleurs de l'Usada, qu'il soupçonnait d'attendre devant les grilles de la propriété. Les vitres de la voiture sont teintées et John est à peu près de la même corpulence que Lance (...). John conduirait la voiture, les gens de l'Usada ne remarqueraient pas que ce n'était pas Lance, les portes se refermeraient derrière lui, et les contrôleurs penseraient que tout ceci n'avait été qu'un malentendu entre le paysagiste et eux. Mais durant tout ce temps, Lance était bien à la maison."

(...)

Mike Anderson se doutait qu'il y avait quelque chose qui clochait, parce qu'il s'était rendu au ranch ce matin-là, persuadé d'y trouver Armstrong. (...) Par le passé, jamais Lance n'avait quitté le ranch sans en avertir au préalable son assistant personnel. Ca n'était tout simplement jamais arrivé. " (...) C'était bien la première - et la dernière - fois qu'il disparaissait comme ça sans prévenir."

Le showergate de 2009

Le 17 mars 2009, Armstrong est contrôlé à son domicile de Beaulieu-sur-Mer par l'Agence française de lutte contre le dopage. Il fait patienter le contrôleur pendant environ une demi-heure, contrairement au règlement qui prévoit que le coureur contrôlé reste toujours en vue du médecin contrôleur. Une enquête sera ouverte mais l'américain s'en tirera finalement, l'AFLD choisissant de ne pas ouvrir de procédure disciplinaire.

Revue de presse du showergate de 2009


Le Tour de France 1999 et l'EPO

Le 23 août 2005, le journal L'Equipe publiait un scoop retentissant : lors du Tour de France 1999, 6 échantillons d'urine prélevés sur le texan contenaient de l'EPO. Un fameux retour de boomerang pour celui qui répondait souvent avec morgue à ceux qui le soupçonnaient de dopage. Même si l'UCI au travers de son président Hein Verbruggen tenta de blanchir l'américain, le fait est que l'institution reconnut, dans un communiqué du 27/02/2006, l'authenticité des procès-verbaux de contrôles antidopage publiés par le journal. On pourra lire en page actualité, les détails de cette révélation et ci-dessous quelques réactions de personnalités, dont certaines se gardent bien de tirer sur l'ambulance.

Revue de presse du Tour de France 1999


Le Tour de France 1999 et les corticoïdes

Le 4 juillet 1999, Lance Armstrong est contrôlé positif au triamcinolone acétonide, un corticoïde de synthèse à action retard. Sur le procès-verbal du contrôle médical, dans la colonne « Médicaments pris », il est écrit : « néant ». C'est la panique dans le camp du champion américain qui fournira plusieurs explications :

Tour de France 1999 - Lance Armstrong positif aux corticoïdes
Source : France 2 - Journal télévisé - 20/07/1999

Ces déclarations, outre le fait qu'elles évoluent, contiennent un certain nombre d'erreurs ou de mensonges :

Malgré tout, l'UCI, bonne patte, fera une entorse à son règlement en acceptant un certificat médical antidaté pour fermer les yeux sur cette affaire, ouvrant la route à la première victoire d'Armstrong dans le Tour de France.

Le 18 janvier 2013, Lance Armstrong admet que la version de la pommade était un mensonge.

Il faut attendre le 17 avril 2013 (près de 14 ans !) pour que l'UCI révèle qu'il y avait en fait eu 4 contrôles positifs. L'UCI, en revanche, continue d'affirmer qu'elle ne pouvait que croire à l'utilisation d'une pommade. En 2015, le rapport de la CIRC conclut que l'UCI a bien couvert Armstrong.

Détail des contrôles :

Revue de presse du Tour de France 1999


Le Tour de France 2002

Michel Audran, spécialiste de la lutte antidopage, a analysé les urines de Lance Armstrong, prélevées pendant le Tour de France 2002. Ces urines lui on paru suspectes. Il déclare : "On n'a rien trouvé. J'étais stupéfait par la clarté des urines. On peut penser à un échange d'urine." Selon lui, Armstrong aurait pu échapper à la vigilance du médecin contrôleur : "Il y a quelqu'un qui est présent lors de la collecte du flacon d'urine. Mais est-ce que la personne qui est à côté d'Armstrong osera mettre son nez dans ses affaires ! (...) Je sais qu'à l'époque j'avais demandé à ce qu'on fasse une identification des urines à partir de l'ADN et on ne l'a pas fait, je ne sais pas pour quelle raison." (L'affaire Jeanson, l'engrenage, Alain Gravel, Editions Voix parallèles, 2008, page 54)

Revue de presse du Tour de France 2002


Le come-back en 2009

En septembre 2008, il annonce son retour à la compétition pour 2009 et sa volonté de conquérir un huitième Tour de France. Un come-back qui ne fait pas l'unanimité.

Revue de presse du comeback de Lance Armstrong


Sa condamnation par l'USADA en 2012

En août 2012, au terme d'un long combat judiciaire, l'USADA condamne Lance Armstrong et lui retire le titre pour ses 7 Tours de France victorieux entre 1999 et 2005. Les réactions sont nombreuses :

Bien entendu, Lance Armstrong lui-même n'a pas manqué de réagir :


Revue de presse des accusations de Floyd Landis contre Armstrong qui ont menés à sa condamnation puis à ses aveux


Ses aveux en 2013

En janvier 2013, Lance Armstrong passe aux aveux dans l'émission d'Oprah Winfrey. Réactions :


Revue de presse des accusations de Floyd Landis contre Armstrong qui ont menés à sa condamnation puis à ses aveux


Affaires de dopage dans ses équipes

Lance Armstrong a été professionnel pendant 18 années dans les équipes ci-dessous.

Année Equipe
1992
Motorola
1993
Motorola
1994
Motorola
1995
Motorola - Merckx - Volvo
1996
Motorola
1997
Cofidis
1998
US Postal Service
1999
Cofidis, le crédit par téléphone
1999
US Postal Service
2000
US Postal Service
2001
US Postal Service
2002
US Postal Service
2003
US Postal Service Presented by Berry Floor
2004
US Postal Service Presented by Berry Floor
2005
Discovery Channel Pro Cycling Team
2009
Astana
2010
Team Radioshack
2011
Team Radioshack

Pendant cette période, nous avons répertorié 36 cas de dopage, y-compris les siens, au sein de ses équipes (2 par an)

Coureur Produit Course Année Equipe Sanction Contrôle
Andreu FrankieEPO
1995
Motorola - Merckx - Volvo
Non
Aveux en 2006
Swart StephenEPO, cortisoneTour de Suisse
1995
Motorola - Merckx - Volvo
Non
Aveux en 2004
Julich Bobby
1996
Motorola
Oui
Aveux en 2012
Testa MaxEPO
1996
Motorola
Non
Aveux en 2006
Livingston KevinNandroloneTour de l'Avenir
1997
Cofidis
Non
Contrôle positif
Vaughters JonathanEPO
1998
US Postal Service
Non
Aveux en 2012
Armstrong LanceCorticoïdesTour de France
1999
US Postal Service
Non
Contrôle positif
Armstrong LanceEPOTour de France
1999
US Postal Service
Oui
Enquête du laboratoire
Gaumont PhilippeAmphétamines
1999
Cofidis, le crédit par téléphone
Oui
Analyse sang
Livingston KevinEPO
1999
US Postal Service
Non
Enquête judiciaire
Livingston KevinEPOTour de France
1999
Cofidis, le crédit par téléphone
Non
Commission d'enquête sénatoriale (2 contrôles positifs)
Vandenbroucke FranckAmphétamines, benzodiazépines, caféine, hydrocortisone, cortisone, hématocrite = 52%
1999
Cofidis, le crédit par téléphone
Oui
Analyse sang et aveux en 2008
Vandevelde ChristianEPO, HGH, Cortisone, Testostérone
1999
US Postal Service
Oui
Aveux en 2012
Vaughters Jonathan
1999
US Postal Service
Aveux en 2012
Joachim BenoîtNandroloneChampionnats du Luxembourg
2000
US Postal Service
Non
Contrôle positif
Kjaergaard Steffen
2000
US Postal Service
Non
Aveux en 2012
Leipheimer LeviEPO, testostérone, transfusions
2000
US Postal Service
Oui
Aveux en 2012
Marti Jose
2000
US Postal Service
Enquête disciplinaire
Leipheimer Levi
2001
US Postal Service
Aveux en 2012
Marti Jose
2001
US Postal Service
Enquête disciplinaire
Marti Jose
2002
US Postal Service
Enquête disciplinaire
Pena Victor-HugoCollaboration avec le Dr Ferrari
2002
US Postal Service
Non
Aveux en 2007
Barry MichaelEPO, HGH, testostérone, méthodes interdites
2003
US Postal Service Presented by Berry Floor
Oui
Aveux en 2012
Marti Jose
2003
US Postal Service Presented by Berry Floor
Enquête disciplinaire
White Matthew
2003
US Postal Service Presented by Berry Floor
Oui
Aveux en 2012
Zabriskie DavidEPO, HGH, Testostérone, procédés interdits
2003
US Postal Service Presented by Berry Floor
Oui
Aveux en 2012
del Moral Luis Garcia
2003
US Postal Service Presented by Berry Floor
Oui
Enquête disciplinaire
Marti Jose
2004
US Postal Service Presented by Berry Floor
Enquête disciplinaire
Van Elslande Dag
2004
US Postal Service Presented by Berry Floor
Oui
Enquête disciplinaire
Danielson ThomasEPO, HGH, testostérone, cortisone, transfusions
2005
Discovery Channel Pro Cycling Team
Oui
Aveux en 2012
Marti Jose
2005
Discovery Channel Pro Cycling Team
Enquête disciplinaire
Savoldelli Paolo
2005
Discovery Channel Pro Cycling Team
Oui
Enquête disciplinaire
Bazayev Assan
2009
Astana
Oui
Non-communication de localisation
Fuyu LiClenbutérol
2010
Team Radioshack
Oui
Contrôle positif
Popovych YaroslavCollaboration avec le Dr Ferrari
2010
Team Radioshack
Non
Enquête policière
Rovny IvanCollaboration avec le Dr Ferrari
2010
Team Radioshack
Non
Enquête policière


Cruel précédent

A longueur d'interview, Lance Armstrong répète qu'il n'a jamais été contrôlé positif, ce qui serait sensé attester de sa "virginité". Tout d'abord, rappelons que, même s'il ne fut pas sanctionné, il a bel et bien été contrôlé lors du Tour de France 1999. Ensuite, pour le plaisir, rappelons cette phrase de Freddy Maertens qui figure en bonne place dans le bêtisier du dopage : "Quant au dopage, je ne peux répondre qu'une chose : au Tour et au championnat du monde, j'ai été contrôlé négativement chaque fois". Ceci ne l'empêche pas d'être cité à 6 reprises dans l'annuaire du dopage !


La galaxie Armstrong

Dave Marsdin (@dimspace sur Twitter) a réalisé un travail fantastique mettant à jour les relations complexes de Lance Armstrong et les liens multiples qu'il entretient avec des personnes influentes du cyclisme ou du business américain. Avec son autorisation, nous reproduisons ici le résultat de son travail (cliquez sur l'image pour une meilleure vision) :

La galaxie Armstrong

Pour une vision plus précise, on aura intérêt à consulter trois documents :


Les virements de Lance Armstrong à Michele Ferrari

Entre 1996 et 2006, le docteur Ferrari reçoit environ 1.000.000 de dollars de la part de Lance Armstrong. Rien à voir avec du dopage, bien entendu.

Total : 1.029.754,31 dollars

Source : Rapport USADA cité dans Fin de cycle, Pierre Ballester, La Martinière


Jack, attrape-moi si tu peux !

Jack Robertson reçut un jour un cadeau de son frère Neil. Il s'agissait d'un maillot jaune dédicacé par Lance Armstrong lui même. Neil avait demandé à Armstrong de le signer : "Jack, attrape-moi si tu peux ! Meilleurs voeux."

Lance Armstrong ne savait alors pas à qui était destiné ce maillot et encore moins que le frère de Neil était Jack Robertson, enquêteur en chef de l'Agence Mondiale Antidopage.

Contre toute attente... Jack Robertson finit par rattraper Armstrong. Le maillot trône désormais au siège de l'AMA.

Lettre de Jack Robertson à Antoine Vayer
Source : https://twitter.com/festinaboy/status/1141757744879407104?s=20 - 20/06/2019
Maillot jaune dédicacé à Jack Robertson par Lance Armstrong
Source : https://twitter.com/festinaboy/status/1141757744879407104?s=20 - 20/06/2019
"Jack, attrape-moi si tu peux ! Meilleurs voeux."
Source : https://twitter.com/festinaboy/status/1141757744879407104?s=20 - 20/06/2019


Lance Armstrong en chanson

Richard Fredon, un artiste-cycliste de l'Oise a composé une chanson sur Lance Armstrong intitulée « À cent à l'heure ».

Richard Fredon chante "À cent à l'heure"
Source : Rock'n Oise - 18/10/2018


Paroles de Lance

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Ils ont dit de lui

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