Luigi Cecchini

• Né en 1944, médecin, se présente comme préparateur physique.
• Dirige le Centre de médecine sportive de Pise jusqu'en 1999. Cecchini est un ami d'Eufemiano Fuentes, un autre médecin aux pratiques douteuses.
• Remporte un contre-la-montre amateur en duo avec Michele Bartoli à plus de 50 km/h de moyenne.
• Le Tour de France 1996 est la grande oeuvre de Cecchini et de son pur-sang Bjarne Riis, un cheval au sang bourré d'EPO. Selon Jef d'Hont, le médecin de la Telekom, avec qui Riis refuse de travailler, le danois prend des doubles doses d'EPO 4000 tous les jours pendant le Tour. Il est "accro à l'EPO" . Il prend aussi de l'hormone de croissance et de la cortisone. Il confiera aussi à Tyler Hamilton avoir complété le traitement par trois transfusions sanguines, lui permettant de gagner 3% d'hématocrite en plus. Résultat son hématocrite grimpe à 60, voire 64% . Dans l'ascension d'Hautacam, alors que les Festina plafonnent à un misérable 54% d'hématocrite, Riis sidère le peloton en se baladant littéralement du haut de ses 479 watts. Et il peut avoir l'esprit tranquille : au matin de la 12ème étape du Tour de France, alors qu'il est maillot jaune depuis trois journées... il n'a toujours pas subi le moindre contrôle antidopage. De toute façon, l'EPO n'est pas détectable.
• Cecchini confirme la même année en s'occupant des trois premiers de l'épreuve sur route des Jeux olympiques d'Atlanta (Pascal Richard, Rolf Sörensen et Massimiliano Sciandri).
• En 1997, la justice italienne découvre son nom sur des documents retrouvés dans la pharmacie Giardini Margherita de Bologne, plaque tournante du trafic de produits dopants en Italie.
• Mis en cause au cours d'une conversation téléphonique interceptée entre le médecin de la Kelme, Eufemiano Fuentes, et le coureur de l'équipe Festina Angel Casero.
• En 2000, Cecchini accède au podium olympique au travers de la victoire de Tyler Hamilton, lequel déclare : "Grâce aux conseils de Cecchini, je suis bien plus fort, avant j'étais un diesel."
• En 2003, à l'initiative de Rudy Pevenage, il prodigue ses conseils à Jan Ullrich.
• En 2004, l'équipe CSC de Bjarne Riis s'attache ses services. Avec succès puisque Jörg Jaksche remporte aussitôt Paris-Nice.
• 2006 : année noire pour la médecine sportive ! En mai, son ami le docteur espagnol Eufemiano Fuentes est arrêté dans le cadre de l'opération Puerto. Cecchini se défend de tout lien avec cette affaire. Dans la foulée, il annonce se retirer du cyclisme : "En vingt ans, le cyclisme ne m'a apporté que des tracas. Cette fois j'arrête tout". En réalité, il vient tout juste de commencer à travailler avec une nouvelle génération de cyclistes dont Thomas Dekker qui lui est présenté par Jacques Hanegraaf et qui déménage spécialement en Italie. Son tarif annoncé est de 5000 euros par an mais Dekker affirme que Cecchini ne les lui réclamera finalement jamais. Il affirme également que Cecchini ne l'a jamais dopé.
• En 2008, il est toujours en relation avec Thomas Dekker.

Le fabuleux palmarès 2002 du Docteur Luigi Cecchini

• 1er de Milan - San Remo (Mario Cipollini)
• 1er de Gand - Wevelgem (Mario Cipollini)
• 1er des championnats du monde (Mario Cipollini)
• 1er de l'Amstel Gold Race (Michele Bartoli)
• 1er du Tour de Lombardie (Michele Bartoli)
• 1er du Tour des Flandres (Andrea Tafi)
• 11ème de la Coupe du monde (Francesco Casagrande)

"Patients" du Docteur Luigi Cecchini

• Michele Bartoli
• Ivan Basso
• Paolo Bettini (alors qu'il était amateur)
• Gianni Bugno
• Fabian Cancellara (jusqu'en 2007)
• Francesco Casagrande
• Angel Casero
• Mario Cipollini
• Damiano Cunego
• Thomas Dekker, à partir de janvier 2006
• Linus Gerdemann (jusqu'en 2006)
• Tyler Hamilton (Phonak)
• Fabiana Luperini
• David Millar (en mai et juin 2006)
• Alessandro Petacchi
• Pascal Richard
• Bjarne Riis
• Maximilian Sciandri
• Rolf Sørensen
• Andrea Tafi
• Jan Ullrich (à partir de 2003)
• L'équipe CSC de... Bjarne Riis (à partir de 2004)

Il a dit

• « Je n'ai pas envoyé Cipollini chez Fuentes. » (cyclingnews.com, 09/02/2013)
• « Ma concience est claire. Je sais que je n'ai rien fait de mal. » (cyclingnews.com, 09/02/2013)

Ils ont dit de lui

2004

• Tyler Hamilton : « C'est grâce à lui que je suis bien plus fort qu'avant. Auparavant, j'étais un diesel. » (2004, cité par lemonde.fr le 20/07/2005)
• Bjarne Riis (coureur professionnel) : "Cecchini, c'est le meilleur entraîneur au monde." (L'Equipe, 07/07/2004, cité par cyclismag.com)

2007

• Linus Gerdemann (maillot jaune du Tour de France 2007) : "Il a mis au point une méthode spéciale d'entraînement avec laquelle j'ai très bien démarré. Il favorise l'entraînement avec intervalles et simule les situations de course. J'étais très satisfait de cette collaboration mais je dois maintenant me tourner vers une autre solution." (cyclismag.com - 14/07/2007)

2010

• Linus Gerdemann : "Lorsque j'ai commencé à travailler avec lui, tout le monde me disait : « Waouh, tu travailles avec un grand entraîneur ! » et les médias étaient enthousiastes. Puis le scandale Fuentes a éclaté et ils ont changé d'opinion et m'ont demandé pourquoi je travaillais avec quelqu'un qui avait eu autant de coureurs impliqués dans cette affaire." (cyclismag.com - 16/01/2010)

2011

• David Millar : « Il n'y a jamais eu d'histoire d'argent (...). Je suis sûr que je suis probablement le seul coureur professionnel qu'il ait jamais entraîné gratuitement. » (David Millar, Racing Through the Dark : The Fall and Rise of David Millar - Orion, 2011)

2016

• Thomas Dekker, ancien patient : « Luigi Cecchini est un entraîneur de cyclisme, l'un des meilleurs le monde. (...) Pendant toutes les années où je me suis entraîné avec lui, il n'a jamais incité à me doper. » (Thomas Dekker, The Descent - Ebury Press, 2017)