Michael Rasmussen

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Repères




Ses mésaventures du Tour de France 2007

La charte antidopage du Tour de France 2007

Comme tous les participants du Tour de France, Michael Rasmussen a signé la charte antidopage. L'UCI s'est néanmoins ému qu'il soit parmi les derniers à l'avoir signée. Il explique ainsi ses réticences : "Je protège ma vie privée. Cette notion m'est chère. C'est la raison pour laquelle je ne souhaitais pas parapher la lettre d'engagement de l'UCI." (Jyllands Posten - 07/2007) . Voici le texte de cette charte :

"Je déclare sur mon honneur, devant mon équipe, mes collègues, l'UCI, la famille cycliste et le public, que je ne suis pas impliqué dans l'affaire Puerto ni dans aucune autre affaire de dopage et que je ne commettrai aucune infraction au règlement antidopage de l'UCI. Comme preuve de mon engagement, j'accepte, si je venais à violer ce règlement et étais condamné à la sanction standard de deux ans de suspension ou plus, dans le cadre de l'affaire Puerto ou de toute procédure antidopage, de verser à l'UCI, en plus des sanctions règlementaires, une contribution à la lutte antidopage d'un montant égal à ma rémunération annuelle pour l'année 2007.

"Dans le même temps, je déclare à la Justice espagnole que je tiens mon ADN à sa disposition, pour qu'il puisse être comparé avec les poches de sang saisies dans le cadre de l'affaire Puerto. Je fais appel à la Justice espagnole pour qu'elle organise cet examen dans les plus brefs délais ou permette à l'UCI de l'organiser. J'adhère enfin à la volonté de l'UCI de rendre ma déclaration publique."

Les contrôles inopinés manqués

Avant même le départ de Londres, l'UCI lui reproche de s'être entraîné en toute discrétion, en maillot banalisé, et d'avoir mis du temps à signer la charte antidopage. Il se défend ainsi dans Jyllands Posten - 07/2007 : "Je m'entraîne sans maillot distinctif pour éviter d'être reconnu sur la route. Je protège ma vie privée. Cette notion m'est chère. C'est la raison pour laquelle je ne souhaitais pas parapher la lettre d'engagement de l'UCI."

Le 19 juillet, la Fédération danoise de cyclisme (DCU) annonce son exclusion de l'équipe nationale pour les Championnats du monde en septembre à Stuttgart et les jeux Olympiques de 2008 à Pékin. On lui reproche de ne pas avoir fourni son emploi du temps qui aurait permis d'effectuer des contrôles inopinés avant le Tour de France.

Au fil des jours, on apprend que Rasmussen a échappé à 4 contrôles inopinés. Le premier date de 2006. Le contrôle était diligenté par l'UCI. Rasmussen déclare avoir tout simplement avoir oublié d'avoir envoyé les informations à l'UCI. Il reçoit un avertissement. Les trois suivants datent de 2007 : le 6 avril 2007 (contrôle diligenté en Italie par l'Agence antidopage danoise), le 21 juin (à nouveau par l'Agence antidopage danoise) et enfin le 29 juin 2007 (contrôle diligenté par l'UCI). Michael Rasmussen affirmera avoir envoyé un courrier à l'UCI qui serait arrivé tardivement. N'ayant pas d'ordinateur, il n'aurait pas pu utiliser d'autre moyen. Pour ces manquements, son équipe lui inflige une amende de 10.000 euros .

L'article 220 du règlement antidopage antidopage de l'UCI stipule que "dans le cas d'un avertissement consigné ou d'un contrôle manqué dans une période de 45 jours avant le départ d'un Grand tour, le coureur ne peut participer à ce Tour". Il n'a donc pas été appliqué par l'UCI qui aurait du sanctionner le Danois avant même départ du Tour.

Michael Rasmussen prétend être allé s'entraîner au Mexique, où réside sa belle-mère, du 4 au 26 juin. Manque de chance, Davide Cassani, un ancien coureur italien le rencontre à cette époque. Il finit par le faire savoir aux responsable de l'équipe Rabobank. Theo de Rooij, le directeur sportif, décide alors d'exclure Rasmussen qui quitte le Tour de France en catimini dans la soirée du 25 juillet.

Conférence de presse de Michael Rasmussen à l'issue de la 12ème étape, 20/07/2007 :

Journal Télévisé - France 2 - 27/07/2007 :

Dans son autobiographie publiée en 2016, Thomas Dekker, un coéquipier d'alors, explique les deux médecins de l'équipe Rabobank, Jean-Paul Van Mantgem et Geert Leinders, administrent notamment de la Dynepo à Michael Rasmussen. Celle-ci était initialement destinée à Thomas Dekker et Michael Boogerd :


Source : Thomas Dekker, The Descent

Rasmussen protégé par l'UCI ?

A l'approche du Tour de France 2007, Michael Rasmussen s'entraîne discrètement sur les routes françaises et italiennes en tentant d'échapper aux contrôleurs antidopage. Le 6 avril 2007, les inspecteurs se présentent à son domicile de Lazise, en Italie. Il prétendra être alors à Bilbao et recevra un premier avertissement. Le 4 juin, il informe l'UCI par courrier postal de son départ au Mexique le jour même. L'UCI ne reçoit ce courrier que le 11 juin. Elle adresse un deuxième avertissement au coureur, cette fois pour envoi d'informations tardives. Le 21 juin, l'agence antidopage danoise se présente à son domicile de Lazise. Absent, Rasmussen reçoit un troisième avertissement le 10 juillet. Le 19 juillet, la fédération danoise annonce exclure le coureur de son équipe pour les championnats du monde de septembre. Rasmussen est exclu de l'équipe Rabobank le 25 juillet et doit quitter le Tour de France. Au moment du départ du Tour de France à Londres, le 7 juillet, Rasmussen a déjà été averti à deux reprises. L'article 220 du règlement antidopage de l'UCI prévoit que " dans le cas d'un avertissement consigné ou d'un contrôle manqué dans une période de 45 jours avant le départ d'un Grand tour, le coureur ne peut participer à ce Tour ". Rasmussen bénéficie cependant de la clémence de l'UCI qui le laisse prendre le départ. La fédération, peut-être ravie de poser une peau de banane sous les pieds de l'organisation du Tour avec laquelle elle est en conflit, ira même jusqu'à abroger cet article embarrassant.



L'accusation de trafic de produit dopants

Le 20 juillet 2007, sur le site internet du journal américain Velo News, Rasmussen est accusé par un coureur américain, Whitney Richards, d'avoir tenté, en 2002, de se servir de lui, et à son insu, comme passeur pour acheminer des produits sanguins tels que l'Hemopure des Etats-Unis vers l'Italie, où résidaient les deux coureurs. Interrogé, Rasmussen démentait, reconnaissant seulement connaître le nom de Whitney Richards. Ils étaient pourtant devenus amis en 2001 alors qu'ils préparaient ensemble les Championnats du Monde de VTT.



L'affaire Humanplasma

Michael Rasmussen fréquentait le laboratoire viennois Humanplasma. Sous la houlette de Stefan Matschiner, le manager de Bernhard Kohl, le coureur danois pratique des autotransfusions sanguines. Ses poches de sang portent le nom d'emprunt de "Peter Müller". Quelques temps avant le Tour de France 2006, le médecin d'Humanplasma doit vider les poches de sang de Rasmussen dans le Danube. "Ainsi s'évanouissent mes espoirs de victoire dans le Tour. (...) Si mon sang n'était pas au fond du Danube, j'aurais gagné trois étapes dans les Alpes de suite et atteint Paris un jour avant tout le monde, écrira Rasmussen dans son livre paru en 2013."



L'affaire de Mantoue

Son nom apparait notamment en Italie dans le dossier de l'affaire de Mantoue dont le suspect numéro un est le pharmacien Guido Nigrelli. Rasmussen affirmait en 2011 bien le connaître car il lui " achetai[t] des médicaments pour [s]a femme, [s]on enfant, [s]es chiens et [lui]-même ".



Qualités physiques

Puissance

Puissances développées par Michael Rasmussen, exprimées en «watts» (calculés pour un athlète de 70 kg) :

Hématocrite

Son hématocrite est naturellement de 39-40 environ. Grâce aux autotransfusions, il passe à 46 en juillet 2005.

Pour en savoir plus sur les calculs de puissance :



Il a dit



Ils ont dit de lui



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