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Portrait d'Ivan Basso |
Mise à jour le -
cyclisme-dopage.com
Les choses très sérieuses commencent pour Ivan Basso qui devient vice-champion du monde junior après avoir vu la victoire lui échapper à 10 km de la ligne en raison d'une crevaison.
Il s'empare du maillot arc-en-ciel dans la catégorie espoirs. Ce titre lui permet de décrocher un contrat professionnel dans l'équipe Asics-CGA pour la fin de saison.
Au printemps 2000, il termine son premier Tour d'Italie à une honorable 52ème place avant de gagner, en août, deux étapes sur le Regio-Tour qu'il termine 2ème au classement général.
Il rejoint l'équipe Fassa Bortolo de Giancarlo Ferretti, un personnage un peu particulier puisqu'il utilise de l'EPO, des hormones de croissance et de la testostérone pour améliorer ses performances sexuelles. C'est tout du moins ainsi qu'il avait justifié qu'on retrouve ces produits lors d'une perquisition effectuée en 1997 dans le camion et la chambre d'un masseur de son équipe d'alors, la MG-Technogym. Il avait été suspendu par la fédération cycliste italienne. En mars, Ferretti est renvoyé devant un tribunal pénal pour exercice abusif de la profession de pharmacien. Le médecin de l'équipe Fassa Bortolo, quant à lui est Emilio Magni, qui vient de quitter la Mercatone Uno de Marco Pantani. Il est inquiété lorsque le 6 juin, pendant le Giro (auquel Basso ne participe pas), les carabiniers italiens mènent une opération d'envergure baptisée « Blitz », perquisitionnant les hôtels et véhicules des 20 équipes participantes. Trois autres coéquipiers d'Ivan Basso sont inquiétés : Dario Frigo, Andrea Peron et Denis Zanette.
Après un excellent début de saison qui le voit remporter une étape du Tour méditerranéen, Basso est perturbé dans sa progression par une fracture de la clavicule. De retour sur un vélo, il remporte une étape à la Bicyclette Basque puis au Tour d'Autriche, ce qui lui vaut une sélection pour le Tour de France. Mais il ne le termine pas, victime d'une nouvelle fracture de la clavicule dans la 8ème étape.
Il réussit un bon début de saison qui lui permet de s'aligner à nouveau sur la Grande Boucle en juillet. Il réalise une très belle course où on le voit souvent aux avant-postes comme dans l'étape de la Mongie. Il termine 11ème à Paris et surtout meilleur jeune.
On attend de lui qu'il confirme en 2003, en particulier sur le Tour de France. Raté. Son équipe rate le rendez-vous de juillet : un virus contraint six de ses coéquipiers à abandonner avant les premières grandes bagarres. Esseulé, il réussit néanmoins à tirer son épingle du jeu grâce à sa régularité. Il termine 7ème au classement général.
Ivan Basso, bien qu'ayant été courtisé par l'équipe de Lance Armstrong, rejoint l'équipe CSC de Bjarne Riis, vainqueur sous EPO du Tour de France 1996. Basso y profite des conseils du Dr Luigi Cecchini, qui avait mené Riis à la victoire avant que la justice italienne ne découvre son nom en 1997 sur des documents retrouvés dans la pharmacie Giardini Margherita de Bologne, une des plaques tournantes du trafic de produits dopants en Italie.
Il multiplie les places d'honneur dans les courses de la première partie de saison et son équipe apparaît apte à l'aider à remporter le Tour. Mais, dans le contre-la-montre par équipes, elle concède 1 minutes et 46 secondes à l'US Postal à cause de plusieurs chutes. Gênant mais pas dramatique d'autant que Basso s'illustre en rivalisant avec Lance Armstrong : dans l'étape Castelsarrasin ? La Mongie, il est le seul à accompagner l'américain dans l'ascension finale. Généreux, le fondateur de Livestrong lui laisse la victoire : la mère de Basso est hospitalisée pour soigner un cancer. Livestrong l'aidera d'ailleurs dans ce combat jusqu'à son décès l'année suivante. Avant le dernier contre-la-montre, l'italien peut encore espérer terminer deuxième à Paris mais il perd sa place face à Andreas Klöden. Il accède néanmoins à son premier podium dans un Grand Tour. Il se voit désormais en vainqueur potentiel et ambitionne de réaliser le doublé Giro-Tour en 2005.
Il réalise un début de Giro parfait. Deuxième du premier contre-la-montre, il prend le maillot rose à l'issue du deuxième qu'il termine à la 11ème place. Mais il doit rendre son maillot après deux jours en rose en raison de soucis gastriques. Ayant perdu toute chance au général, il ne s'en laisse pas compter et remporte la 17ème étape puis la 18ème, un contre-la-montre de 34 km.
Il espère prendre sa revanche contre le sort sur les routes du Tour de France. Mais tout comme Jan Ullrich, il perd du temps sur Lance Armstrong dans l'étape menant à Courchevel. Dans les Pyrénées, il est le seul à pouvoir rivaliser en montagne avec Lance Armstrong mais ne peut lui reprendre du temps. L'américain file vers sa septième victoire d'affilée dans le Tour.
En août, sur les terres de son manager Bjarne Riis, Basso domine le Tour du Danemark en s'imposant au général après avoir empoché 4 victoires d'étapes.
Selon ses aveux lors du procès Puerto en 2013, il aurait versé environ 70.000 euros au Dr Fuentes pour trois prélèvements sanguins effectués en fin d'année.
Après avoir remporté le Critérium International, il se présente à la tête d'une redoutable équipe CSC au départ du Giro. Son équipe domine le contre-la-montre par équipes et le place à 20 secondes du maillot rose à l'issue de la 6ème étape. Deux jours plus tard, il franchit seul et en vainqueur la ligne d'arrivée à Maielletta et s'empare du maillot rose avec 1 minute et 34 secondes d'avance sur le deuxième, José Gutierrez. Il ne quitte plus ce maillot rose jusqu'à l'arrivée à Milan, se permettant même de rajouter deux victoires d'étapes dans sa besace. Au passage, il met Gilberto Simoni en colère. Son compatriote l'accuse de lui avoir proposé de l'argent pour le laisser gagner l'étape de l'Aprica.
Le 23 mai, un certain Dr Eufemiano Fuentes est arrêté par la garde civile espagnole. Au cours de plusieurs perquisitions, les enquêteurs découvrent de grandes quantités de produits dopants ainsi que des poches de sang utilisées pour les transfusions. C'est l'opération Puerto.
Basso espère pouvoir à nouveau dominer Jan Ullrich sur le Tour de France mais l'affaire Puerto éclate au grand jour à quelques semaines du départ. Les noms des deux coureurs apparaissant dans les documents de l'enquête, ils sont l'un et l'autre interdits de course. Basso affirme qu'il « n'a jamais eu à faire » avecle Dr Fuentes. Son nom apparaît pourtant dans un fax signé par le Dr Fuentes à l'occasion du Tour d'Italie 2006. Dans une écoute téléphonique du 14 mai à 21h46, Fuentes évoque aussi son nom. Basso est cité dans plusieurs documents du médecin sous le surnom de « Birillo », nom de son chien, ce qui le relie clairement à des échantillons sanguins et notamment à une poche de sang identifiée par les enquêteurs sous le n° 2. Un SMS de Basso à Fuentes a également été intercepté par la police. Basso est interdit de participation au Tour de France et suspendu par la CSC. Il refuse de donner son ADN à la justice. Malgré tout, Johan Bruyneel, l'ancien mentor de Lance Armstrong, lui accorde sa confiance en l'enrôlant en fin de saison dans l'équipe Discovery Channel.
Le 24 avril 2007, il est suspendu par la Discovery Channel dans l'attente de son audition par le procureur antidopage du Comité national olympique italien.
Le 8 mai, il admet être le fameux « Birillo » et reconnaît « une tentative de dopage en vue du Tour de France [2006] ».
En avril, convoqué par le CONI (Comité national olympique italien), il collabore avec les enquêteurs. Il reconnaît avoir pris des contacts avec le Dr Fuentes, au c?ur de l'affaire Puerto, mais maintient ne s'être jamais dopé. La Fédération italienne le suspend pour une période de deux ans et les tribunaux italiens le condamnent à une amende de 10 800 euros.
A partir de février, il s'entraîne avec le Professeur Sassi, réputé pour sa probité, afin de revenir encore plus fort. Il effectue son retour en toute transparence, publiant ses paramètres sanguins et de nombreuses données sur son entraînement.
L'équipe Liquigas engage Ivan Basso pour son retour en fin d'année. A cette occasion, elle brise un accord signé par les équipes du Pro Tour leur interdisant de recruter un coureur suspendu pour dopage pendant deux ans après la fin de suspension
De retour de deux ans de suspension, il est un athlète « nouveau » selon son entraîneur Aldo Sassi.
En 2009, il décide de s'attaquer au Tour d'Italie et au Tour d'Espagne. Il remporte le Tour du Trentin avant de s'aligner au départ du Giro. Il anime la course mais ne réussit pas à rivaliser avec les meilleurs. Il doit se contenter d'une cinquième place au classement final. En Espagne, il est plus proche des meilleurs mais ne peut faire mieux qu'accrocher une 4ème place.
Dans le Tour d'Italie, il est mis sur orbite par son équipe qui domine le contre-la-montre par équipes. Mais trois jours plus tard, il doit concéder du temps à Cadel Evans et Alexandre Vinokourov, nouveau maillot rose, en raison d'une chute. Richie Porte s'empare du maillot rose à l'issue d'une échappée fleuve lors de la 11ème étape. Basso et les principaux favoris sont relégués à plus de 10 minutes au classement général. A la faveur des étapes de montagne et des deux contre-la-montre qui suivent, Ivan Basso entreprend une fantastique remontée. A deux jours de l'arrivée à Vérone, il reprend le maillot rose et accroche ainsi un deuxième Giro à son palmarès. Ses paramètres sanguins montrent un déclin régulier de son hématocrite au fil de l'épreuve.
Dans la foulée du Giro, il participe au Tour de France où il ne brille pas particulièrement, terminant 32ème au classement général.
Il décide de se focaliser sur le Tour de France mais une chute à l'entraînement au mois de mai le handicape sérieusement. Présent au départ, il ne termine que 7ème à Paris.
Sur le Giro, il cède dans l'ascension du Stelvio et termine 5ème au général. Ivan Basso est rattrapé par son âge et se mue petit à petit en capitaine de route et équipier précieux. Il termine 25ème du Tour de France.
Selon Mediapart.fr, sa société Roksper Lux, domiciliée au Luxembourg empoche 460.000 euros de produits d'exploitation (droits à l'image, notamment) mais ne déclare payer que 3 820,53 euros d'impôt sur le revenu et d'impôt commercial. Une paille qui a permis au coureur de recevoir plus de 320.000 euros de dividendes cette année-là.
Il doit quitter le Tour de France après qu'on lui a diagnostiqué un cancer des testicules. Il est opéré dans la foulée.
Il annonce sa retraite en octobre.
Il rejoint son ami Alberto Contador à la tête d'EOLO-Kometa.
Nonobstant sa suspension dans le cadre de l'affaire Puerto, sa mini biographie Twitter fait toujours mention de sa « victoire » sur le Tour d'Italie 2006 :
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Le 22/05/2025, nous constatons toujours la présence de cette mention.
| Coureur | Produit | Course | Année | Equipe | Sanction | Contrôle |
| Basso Ivan | Tentative de dopage | Team CSC | Aveux en 2007 |
Ivan Basso a été professionnel pendant 16 années dans les équipes ci-dessous.
| Année | Equipe |
| Riso Scotti - Vinavil | |
| Amica Chips - Tacconi Sport | |
| Fassa Bortolo | |
| Fassa Bortolo | |
| Fassa Bortolo | |
| Team CSC | |
| Team CSC | |
| Team CSC | |
| Discovery Channel Pro Cycling Team | |
| Liquigas | |
| Liquigas - Domo | |
| Liquigas - Cannondale | |
| Liquigas - Cannondale | |
| Cannondale Pro Cycling | |
| Cannondale | |
| Tinkoff - Saxo | |
| Tinkoff | |
| Trek - Segafredo | |
| Polartec Kometa | |
| EOLO-KOMETA CYCLING TEAM | |
| EOLO-Kometa | |
| EOLO-Kometa | |
| Team Polti Kometa | |
| Team Polti VisitMalta |
Pendant cette période, nous avons répertorié 19 cas de dopage, y-compris les siens, au sein de ses équipes (1,2 par an)
| Coureur | Produit | Course | Année | Equipe | Sanction | Contrôle |
| Frigo Dario | Hemassiste, EPO, Androderm | Tour d'Italie | Fassa Bortolo | Aveux en 2001 | ||
| Magni Emilio | Tour d'Italie | Fassa Bortolo | Enquête | |||
| Peron Andrea | Possession de caféine | Tour d'Italie | Fassa Bortolo | Flagrant délit | ||
| Zanette Denis | Détention de caféine | Tour d'Italie | Fassa Bortolo | Flagrant délit | ||
| Gustov Volodymir | Hématocrite > 50% | Tour de Romandie | Fassa Bortolo | Contrôle positif | ||
| Jaksche Jörg | Synacthène | Team CSC | Aveux en 2015 | |||
| Jaksche Jörg | Team CSC | Enquête policière | ||||
| Peron Andrea | Possession de caféine | Tour d'Italie | Team CSC | Flagrant délit | ||
| Sorensen Nicki | Synachten | Jeux Olympiques (route) | Team CSC | Aveux en 2015 | ||
| Vandevelde Christian | EPO, HGH, Cortisone, Testostérone | Team CSC | Aveux en 2012 | |||
| Basso Ivan | Tentative de dopage | Team CSC | Aveux en 2007 | |||
| Schleck Frank | Versement au Dr Fuentes | Team CSC | Enquête judiciaire | |||
| Marti Jose | Discovery Channel Pro Cycling Team | Enquête disciplinaire | ||||
| Da Ros Gianni | Trafic de produits dopants | Liquigas | Enquête judiciaire | |||
| Kreuziger Roman | Collaboration avec le Dr Ferrari | Liquigas - Domo | Enquête policière | |||
| Pellizotti Franco | Passeport biologique non conforme | Liquigas - Domo | Passeport biologique | |||
| Koren Kristjan | Dopage sanguin | Liquigas - Cannondale | Enquête judiciaire | |||
| Koren Kristjan | Liquigas - Cannondale | Enquête judiciaire | ||||
| Agostini Stefano | Clostebol | Contrôle inopiné | Cannondale Pro Cycling | Contrôle positif |
Ivan Basso a dirigé des équipes pendant 8 années. Pendant cette période, nous avons répertorié 2 cas de dopage au sein de ses équipes (0,2 par an), y-compris les siennes.
| Coureur | Produit | Course | Année | Equipe | Sanction | Contrôle |
| Trofimov Yuri | Meldonium | Contrôle inopiné | Tinkoff | Contrôle positif | ||
| S. Martins Cardoso Andre Fernando | EPO | Contrôle inopiné | Trek - Segafredo | Contrôle positif |