Après plusieurs mois de retraite, Laurent Jalabert annonçait la semaine dernière son retour comme consultant sur France 2 et RTL. Au micro d'Yves Calvi, il déclarait : "On m'a accusé avant même que j'ai connaissance de ce qui se passe, et avant même d'avoir pu me défendre. (...) Et aujourd'hui, après avoir tenté de me défendre, je n'ai pas réussi à obtenir la moindre preuve de ce qui a été dit".
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Repères
1968 : naissance le 30 novembre à Mazamet
1988 : devient champion de France militaire
1989 : débute sa carrière professionnelle dans l'équipe Toshiba. Il ouvre son palmarès professionnel avec une victoire d'étape sur le Tour d'Armorique et une autre sur le Tour du Limousin
1992 : remporte le maillot vert du classement aux points du Tour de France, termine deuxième des Championnats du monde sur route et 5ème de la Coupe du Monde. Il est alors un sprinter redoutable.
1993 : les poussettes dont il bénéficie, et qui lui valent 10 points de pénalité au maillot vert, n'y font rien. Il abandonne le Tour de France. A l'automne, il passe la soirée qui suit les championnats du monde en compagnie de Lance Armstrong, nouveau porteur du maillot arc-en-ciel.
1994 : gagne 7 étapes sur le Tour d'Espagne, ce qui lui vaut de remporter le classement aux points. Lors du Tour de France 1994, il chute gravement dans l'étape d'Armentières. Il restera éloigné des pelotons pendant plusieurs semaines.
1995 : remporte Milan-San Remo, la Flèche Wallonne, Paris-Nice et le Tour d'Espagne. Il termine l'année numéro un mondial et est élu « Vélo d'Or mondial » par la presse internationale. Au cours de cette saison, le sprinter se mue en routier complet et fait montre de talents de grimpeur jusqu'alors inexploités. Sean Kelly déclare : "Jalabert est devenu un autre coureur". Ceci lui permet de terminer 4ème du Tour de France et de terminer avec le maillot vert sur les épaules. Symbole de ses nouvelles qualités de grimpeur, il s'impose dans l'étape dont l'arrivée est située à Saint Mende, au terme d'une ascension de 4,5 km. Au Tour d'Espagne, il est victime avec son équipe Once d'une intoxication alimentaire qui fera couler beaucoup d'encre. En décembre, il se fracture le scaphoïde. Christophe Bassons qui l'accompagnait pour la première fois à l'entraînement n'y serait pour rien !
1996 : remporte Paris-Nice et le Midi Libre mais abandonne dans le Dauphiné Libéré. Le docteur Patrick Nédélec affirmera au cours de l'instruction de l'affaire Festina que cet abandon faisait suite à un contrôle positif. Pendant le Tour d'Espagne et comme en 1995, son équipe, la Once, est victime d'une mystérieuse épidémie de gastro-entérites. Le journaliste Jean-Michel Rouet, dans l'Equipe, fait le rapprochement avec les gastros de l'équipe PDM sur le Tour 1991. Laurent Jalabert ne lui adressera plus la parole jusqu'à la fin du Tour. L'année se termine mieux : il est numéro un mondial.
1997 : une prescription médicale l'autorise à utiliser la ventoline, produit destiné à lutter contre l'asthme. Ces ennuis de santé ne l'empêchent pas de terminer la saison au premier rang mondial pour la troisième année consécutive, après avoir remporté Paris-Nice et le titre de champion du monde du contre-la-montre. Au cours de l'été, il passe des tests avec le Docteur Ferrari, selon les dires du médecin italien.
1998 : pendant le Tour de France, il suit un traitement contre l'asthme, à base de Salbutamol et de Pulmicort. Il abandonne le Tour de France, furieux du traitement judiciaire et médiatique de l'affaire Festina. Il qualifie les commissaires de l'UCI de "vampires" et de "néo-nazis". L'UCI exigea des excuses. Par la suite, le résident Suisse limite ses participations dans des courses françaises et quitte la fédération française, ce qui lui permet d'échapper au suivi médical longitudinal.
1999 : est privé de Championnats de France puis de Championnats du Monde, pour cause de refus du suivi médical longitudinal. Il boïcotte d'ailleurs les courses en France, renonçant par exemple à participer au Tour de France. Son équipe Once accueille Pedro Celaya, l'ancien médecin de l'équipe US Postal de Lance Armstrong. Celaya sera poursuivi en 2012 par l'USADA dans le cadre de la vaste affaire de dopage de l'US Postal. En fin d'année, Jalabert retrouve le titre de numéro un mondial.
2000 : dernière saison avec la Once de Manolo Saiz. Lors des championnat du monde de contre-la-montre à Plouay, il est victime d'une malencontreuse intoxication aux fruits de mer, cinq ans après son intoxication du Tour d'Espagne. Il rejoint en fin de saison la CSC de Bjarne Riis.
2001 : finie l'époque où il se battait pour le maillot vert, il remporte le classement du meilleur grimpeur sur le Tour de France. L'environnement à la CSC semble lui convenir à merveille. Sans doute ne sait-il pas que le dopage y est largement répandu au vu et au su du manager Bjarne Riis, lui-même ancien adepte de l'EPO. Le panda a dû tomber de sa chaise en "découvrant" tout celà dans le rapport de l'ADD publié en juin 2015.
2002 : revêt pour la seconde année consécutive le maillot à pois de meilleur grimpeur du Tour de France. En fin de saison, il prend sa retraite sportive.
2003 : devient consultant pour France Télévisions et RTL. Ses commentaires avisés sont appréciés des spectateurs et auditeurs mais il reste évasif quand il s'agit d'aborder le sujet du dopage. Son credo est : "Il y a tellement d'autres magnifiques sujets à traiter en cyclisme que celui du dopage !" (A chacun son défi, 2009, page 150)
2004 : il est invité par Nicolas Sarkozy sur le plateau de Vivement Dimanche.
2005 : en amateur, il se met au marathon et au triathlon.
2007 : dans la peau d'un journaliste, Jalabert, exilé fiscal en Suisse, interviewe le Président français Nicolas Sarkozy pendant une étape du Tour de France.
2009 : est nommé sélectionneur de l'équipe de France. Publie A chacun son défi, livre sans le moindre intérêt.
2014 : la FFC, reconnaissante, l'invite à l'inauguration du vélodrome de Saint Quentin. Jalabert fait son retour comme consultant sur France Télévision et RTL. Il fait partie du jury du prix de la combativité sur le Tour de France 2014, belle récompense offerte par ASO pour son retour sur l'épreuve.
2015 : dans son livre Rugby à charges, Pierre Ballester publie le témoignage du Dr Jacques Mombet, ancien médecin du XV de France, qui évoque la collaboration des docteurs Francesco Conconi et Michele Ferrari avec Laurent Jalabert en 1993. Le Dr Ferrari dément avoir connu le français à cette époque, tout en reconnaissant avoir effectué avec lui des "tests sur route" au cours de l'été 1997.
2024 : le 22 mai, il porte la flamme olympique à Sarlat, ville à proximité de laquelle il possède une maison.
Il a dit
1995
A propos de Manolo Saiz : "Manolo, c'est mon pote." (L'Equipe, 25/09/1995)
1996
A propos de Manolo Saiz : "Ce qui le différencie des autres ? C'est que lui, on a naturellement envie de lui faire plaisir." ("On m'appelle Jaja", Editions Solar 1996, page 75)
A propos de Lance Armstrong : "Je l'apprécie pour son tempérament offensif, mais il a aussi des défauts : il fantasme un peu, il se prend pour le centre du monde. Il est dans le faux." ("On m'appelle Jaja", Editions Solar 1996, page 189)
1997
« Je souhaite, comme beaucoup, un cyclisme propre, mais ce n'est possible que si le sport, au sens global du terme, est propre, lui aussi. Le malaise, il arrive par des gens qui exercent un métier sans passion - et là je parle des métiers que le cyclisme fait vivre - et l'utilisent de toutes les façons possibles pour en tirer tout le jus... Jusqu'au scandale dont ils tirent profit. » (Cyclisme International, 01/1997)
1998
Evoquant le traitement médiatique et policier de l'affaire Festina, en plein Tour de France 1998 : "On nous prend pour des bestiaux, on va réagir comme des bestiaux..." (Cyclisme International, Août 1998)
Après son retrait du Tour de France 1998 : "La colère est générale mais on vient toujours vers moi pour savoir ce qu'il faut faire. Je suis le leader pour certaines choses mais pas pour toutes. Là en ce moment, je suis seul à être dans une voiture. Où sont les autres ? En course ! " (L'Equipe, juillet 1998, rapporté par cyclismag.com - 23/07/2008)
1999
"Je suis français mais je ne me sens pas français." (L'Equipe 01/06/1999)
Après l'exclusion de Marco Pantani du Tour d'Italie : "C'est regrettable pour le cyclisme." (L'Equipe 06/06/1999)
Après que Richard Virenque ait été déclaré "pas bienvenu" sur le Tour de France par ASO : "Je crois qu'il a (...) apporté beaucoup au Tour pour être remercié de la sorte." (L'Equipe 17/06/1999)
2002
"Grâce à ma carrière de sportif, j'ai appris à devenir un homme et à respecter certaines valeurs." (rappelé dans A chacun son défi, 2009, page 30)
2007
"Je n'arrive pas à comprendre qu'on arrive à tricher quand on peut se faire attraper". (RTL, rapporté par cyclismag.com - 24/07/2007)
2008
A propos du dopage dans le cyclisme en général : "Le cyclisme reste un sport populaire parce que le public n'est pas dupe, il a compris que la tricherie, le dopage se trouvent dans tous les sports et que l'hypocrisie est ailleurs que dans le vélo. Il y a sûrement des choses à améliorer mais on a tellement d'avance sur les autres..." (velo101.com - 29/06/2008)
A propos de Riccardo Riccò, contrôlé positif sur le Tour de France 2008 : "Le vélo est gangréné par le dopage et pas seulement depuis dix ans." (RTL, rapporté par cyclismag.com - 19/07/2008)
2009
A propos de l'annonce du cancer de Laurent Fignon : "C'est trop facile aujourd'hui d'imaginer que c'est parce que c'est un cycliste, c'est forcément parce qu'il s'est dopé qu'il a été malade. C'est une maladie qui est malheureusement très répandue." (RTL, 12/06/2009, cité par letelegramme.com - 12/06/2009)
A propos de Lance Armstrong : « Si un jour, tout le monde fait le Tour à l'eau minérale, vous verrez que le classement des dix premiers sera le même et que c'est toujours Lance Armstrong qui gagnera. » (Télé 7 Jours, 27/06/2009, cité par dopagedemondenard.com, 24/12/2018)
"Le jour où je voudrais parler du dopage, je ferais un livre. C'est pas un sujet tabou. Il faudrait plus parler de certaines personnes que de certaines pratiques qu'on connaît par coeur." (LaDepeche.fr - 01/07/2009)
A propos de la guerre UCI-AFLD sur les contrôles du Tour de France 2009 : "Le cyclisme est un sport qui prend ses responsabilités depuis de nombreuses années, qui combat le dopage de façon très active et qui aujourd'hui peut marcher droit en levant la tête." (ouest-france.fr - 14/10/2009)
"A mon sens, un champion a aussi un devoir d'exemplarité. Il doit véhiculer une image positive de son sport, faire aimer sa discipline." (A chacun son défi, 2009, page 84)
"D'une manière générale, je serai clair : le harcèlement qui vise le cyclisme est une parfaite injustice. Le dopage n'est pas un phénomène concernant seulement un sport et seulement une catégorie de sportifs. Cela va trop loin. Bien entendu, il ne faut pas se voiler la face. Il y a des cas à traiter. Il faut écarter les tricheurs. La presse ne peut pas non plus consacrer d'un côté les " dieux vivants " de certains sports et de l'autre tirer au bazooka sur des secteurs trop bien ciblés. Je dois dire que certains exploits ne me font pas vraiment rêver. Mais il y a tellement d'autres magnifiques sujets à traiter en cyclisme que celui du dopage !" (A chacun son défi, 2009, page 150)
2011
A propos d'Alberto Contador, de retour de suspension : "Alberto Contador reste quoi qu'on en dise un grand champion." (France 3, 06/03/2011)
A propos son abandon sur le Tour de France 1998 : "Le soir, à Annecy, les policiers nous séquestrent, nous interrogent pendant trois, quatre heures à l'hôtel, comme des criminels, avec le bus sous scellé. Dans la tête, j'ai débloqué et le lendemain, je pète les plombs et je rentre à la maison. Un vrai ras-le-bol. (...) J'en ai pleuré. J'étais venu pour briller avec le maillot de champion de France et je quitte le Tour en catimini." (France 3, 06/03/2011)
A propos des soupçons suscités par les défauts de localisation de Jeannie Longo : "Jeannie Longo est certainement l'athlète la plus contrôlée de la planète et depuis de nombreuses années. (...) Je me dis que madame Longo qui a remporté de multiples titres de championne du monde, de France, de Jeux olympiques, mais qu'aurait-elle à prouver aujourd'hui à tricher ? Non moi je n'y crois pas une seconde." (lequipe.fr - 09/09/2011)
"Quand j'étais coureur, j'ai fait l'objet d'une cinquantaine de contrôles tous les ans : jamais un de positif. Depuis que j'ai arrêté, je continue à faire du sport, c'est rare. Alors mes performances font peut-être râler certains, mais, ce que je dois dire, c'est que je suis très fier d'avoir cette image de cycliste qui a été soumis à de nombreux contrôles et qui vient d'un sport qui lutte contre le dopage. Ce n'est pas le même cas partout. Dans le marathon, je n'ai jamais été contrôlé, dans le triathlon non plus." (leparisien.f - 28/06/2011)
2012
Après l'annonce par Lance Armstrong qu'il ne se défendrait plus contre les accusations de l'USADA : "On se dit que quelque part la justice existe, ma foi si Armstrong est suspendu de ses titres c'est probablement qu'il y a des raisons pour cela. Je suis désolé, oui forcément, on peut lui en vouloir quand même, ce n'est pas une bonne nouvelle. Ça va bien sûr défrayer la chronique. Armstrong, (...) c'est quelqu'un qui a toujours fait du bien au vélo. Je suis persuadé que c'est un immense champion. Il a rendu ce sport populaire au-delà de l'Europe. (...) Il y avait ceux qui l'adoraient et ceux qui le détestait parce qu'il était arrogant, parce qu'il aimait gagner en écrasant ses adversaires et du coup je pense que cette nouvelle fera plaisir à certains, moi je suis un peu partagé." (RTL, 24/08/2012, cité par sport24.com)
Le jour de l'annonce par l'UCI de la suspension à vie d'Armstrong : "Quoi qu'il en soit, c'est un immense champion, il avait un talent énorme." (RTL, 22/10/2012, cité par lequipe.fr)
2013
A propos des aveux de Lance Armstrong : « Ce ne sont pas des aveux complets. (...) Quand Armstrong fait quelque chose, c'est toujours très calculé. Je me demande si ces aveux ne sont pas une tactique. Je ne m'attendais pas à ce qu'il avoue un jour. Mais l'affaire Armstrong va de rebondissement en rebondissement, on est face à un feuilleton. On ne peut pas dire que ce soit la dernière étape. » (RTL, 17/01/2013, cité par eurosport.fr le 18/01/2013)
Lors de son audition par le Sénat : "On s'est fait soigner à l'époque, mais aujourd'hui, je ne pourrais pas dire si c'était complètement illégal ... ou légal (...) Je ne peux pas dire avec fermeté que je n'ai jamais rien pris d'illicite. (...) Chez Once, le soir des étapes, le médecin nous faisait un soin, une récupération, mais on ne savait pas vraiment ce que c'était. Une relation de confiance s'installait avec les docteurs, et on ne posait plus de questions. On était soigné, je n'ai jamais dit le contraire. Mais était-on dopé ? Moi je crois que non ... (...) A aucun moment, je n'ai cherché à rencontrer de quelque manière que ce soit des médecins pour améliorer mes performances. Je n'ai pas dépensé un franc à l'époque pour en voir ou acheter des produits interdits." (15/05/2013, cité par eurosport)
Lors de son audition par le Sénat : « A aucun moment, je n'ai cherché par quelque manière que ce soit à rencontrer des médecins, à rencontrer qui que ce soit pour essayer d'améliorer mes performances, pour essayer de participer à la course à l'armement. Je n'ai jamais dépensé un euro (...) pour voir des médecins ou acheter des produits interdits. Ce n'était pas dans ma culture, ce n'était pas dans mon envie. » (senat.fr, 15/5/2013)
« Notre docteur était surnommé docteur Citroën. » (Audition devant le Sénat, 15/05/2013, cité par lemonde.fr le 25/06/2013)
Après la révélation par L'Equipe de son contrôle positif à l'EPO sur le Tour de France 1998 : "Dopé peut-être, à l'insu de mon plein gré, non. Je n'ai jamais participé à une quelconque organisation de dopage. Ça, c'est une certitude. J'ai toujours fait confiance aux gens qui m'entouraient, que ce soit les mécaniciens pour la partie mécanique, les médecins pour la partie médicale ou le staff technique pour tout le reste. Je n'avais aucune raison de penser qu'il fallait être méfiant, que je pouvais être trompé. C'est comme ça que ça fonctionnait, nous étions soignés, c'est vrai. Il était très difficile de savoir, voir impossible, quels étaient les médicaments que l'on pouvait nous administrer, parfois." (RTL.fr, 24/06/2013)
2014
« Il y a des accusations. Mais vous savez, ça a été un procès médiatique. Il n'y a pas d'affaire Jalabert, il n'y en a jamais eu. On m'a accusé avant même que j'ai connaissance de ce qui se passe, et avant même d'avoir pu me défendre. Le mal est fait, c'est fini, les soupçons seront toujours là quoi qu'il arrive. Et aujourd'hui, après avoir tenté de me défendre, je n'ai pas réussi à obtenir la moindre preuve de ce qui a été dit. » (RTL, 09/03/2014)
« Je n'ai pas à me défendre. Pour porter un jugement et des appréciations, il faut connaître le dossier. Or il n'y en a pas, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura probablement jamais puisqu'on refuse de me donner les éléments. Pour moi, ça s'arrête là. Cela n'aurait jamais dû commencer. C'était un procès médiatique. Point à la ligne. » (velo101.com, 10/04/2014)
2018
« Le vélo n'est pas un sport où on cherche à faire des entourloupes. » (France 2, 08/07/2018)
2019
A propos de Martin Fourcade : « Quand j'avais son âge (Martin Fourcade a 30 ans, ndlr), les mecs me mangeaient dans la main aussi hein. Je suis en pleine santé à cinquante ans et j'espère que tout ira bien pour lui. Je ne suis pas suspicieux mais je ne comprends pas ceux qui l'ouvrent comme cela. Il fait du biathlon, qu'il reste dessus. On ne lui demande pas d'ouvrir sa bouche sur le cyclisme, un sport qu'il ne connaît pas. Je me garderai bien de la faire sur son sport. » (Pédale !, 06/2019)
« Si vous êtes venus jusqu'à Montauban pour essayer de m'extorquer des confessions, vous vous êtes trompés. J'ai fait mon métier comme j'ai eu à le faire. » (Pédale !, 06/2019)
2024
A propos de Tadej Pogacar lors de sa victoire au Championnats du Monde de Zürich : « Ceux qui aiment le vélo, aiment ce qu'a fait Tadej Pogacar aujourd'hui. » (France 3, 29/09/2024)
Ils ont dit de lui
1995
Laurent Fignon : "Ce qui est sûr, c'est que ce n'est plus le même coureur que l'an passé mais on a trop peu de référence par rapport à sa nouvelle progression pour juger." (L'Equipe 30/06/1995)
Sean Kelly : "Jalabert est devenu un autre coureur." (L'Equipe 30/06/1995)
1996
Lance Armstrong : "Avant on était bons potes. Je me rappelle la nuit après le mondial à Oslo. On avait traîné de bar en bar, j'étais cuit et lui aussi (...). Jusqu'à février dernier on s'entendait plutôt bien. (...) Et puis là, pfffft... dès la première étape du Tour de Valence, plus rien. Il ne me dit même plus bonjour, comme si j'avais la peste." (L'Equipe, 23/04/1996)
Daniel Baal, alors Président de la FFC : "Voilà un garçon qui m'a beaucoup déçu." (L'Equipe 26/06/1999)
Bernard Hinault, apporteur de maillots sur les podiums du Tour de France, revenant sur l'abandon de Jalabert dans le Tour de France 1998 : "Il n'a pas été à la hauteur de son rang, de son maillot de champion de France. Il a donné l'impression de partir comme un voleur." (L'Equipe, 24/07/1999)
Manolo Saiz, son directeur sportif à la Once : "Jalabert ? Un gars qui gagne à l'aide du dopage ? Pas du tout. En faisant des sacrifices, oui, avec de l'entraînement, son intelligence et ses qualités de coureur. Voilà pourquoi il gagne. Il est affecté par tout ce remue-ménage, mais c'est un grand professionnel et il sait faire la part des choses." (Libération - 17-18/04/1999)
"Le seul vrai exemple pour le peloton français se nomme Laurent Jalabert." (Libération, 22/07/1999)
2002
Lance Armstrong : "C'était un guerrier, Jalabert. Normalement un retraité fait la course derrière... C'est un retraité qui roule devant et il est agressif." (Libération, 27 juillet 2002, cité dans Le bêtisier du Tour de France, Serge Laget, 2010)
Nicolas Sarkozy, futur Président de la République française : "Ah ! Monsieur Jalabert. J'aime beaucoup ce que vous faites." (Propos tenus à Disneyland Paris, rapportés par Laurent Jalabert et cités par Bruno Jeudy et Karim Nejari dans Sarkozy côté vestiaires)
2008
Thierry Adam, journaliste : "C'est un sujet [le dopage] qu'il n'aime pas. Il connaît les mecs, le milieu, ça le fait chier... Est-ce qu'il a été dans le système ? C'est compliqué. Qu'aurait-on fait à leur place ? Bon, il commence à s'ouvrir un peu." (Tempêtes sur le Tour, Pierre Ballester, 2008)
Claude Droussent, journaliste à L'Equipe : "Jalabert n'a jamais avoué, il ne l'a jamais fait (...). La seule formule qu'il a utilisée auprès de moi comme en public c'est : "J'ai été coureur cycliste dans les années quatre-vingt-dix." On lui a demandé de faire son coming out dans nos colonnes, mais il n'a jamais voulu." (La face cachée de l'Equipe, David Garcia, 2008, page 481)
Fabrice Lhomme, ancien rédacteur adjoint de L'Equipe : "Jalabert a dit à des journalistes de la rubrique cyclisme [de L'Equipe] : "Je ne reconnaitrai jamais que je me suis dopé à cause de mes enfants"." (La face cachée de l'Equipe, David Garcia, 2008, page 481)
2011
Manolo Saiz, son ancien directeur sportif : "On est toujours en lien, j'ai fait beaucoup de choses pour lui et lui beaucoup pour moi aussi..." (L'Equipe Magazine - 16/07/2011)
2013
Thierry Adam : « Je trouve qu'il a été suffisamment puni. (...) Et puis, il y en a d'autres qui ont été impliqués et qui sont consultants ailleurs... » (lequipe.fr, 28/09/2013)
Lance Armstrong : « "Ah, 'Jaja', avec tout le respect que je lui dois, il est en train de mentir. Il aurait mieux fait d'éviter de parler de Ferrari et de Citroën, car il sait très bien que Michele [Ferrari] était le médecin de la Once au milieu des années 1990." » (lemonde.fr, 29/06/2013)
2014
Christophe Bassons : « Regardez Laurent Jalabert. Nous savons maintenant qu'il était dopé et pourtant il travaille en tant que consultant à la télévision française, sur une chaîne publique que je paye avec ma redevance. » (ww.telegraph.co.uk, 04/07/2014)
Martin Fourcade, triple médaillé olympique de Sotchi en biathlon : « En France, d’anciens dopés commentent les courses à la télévision. Je n’ai rien contre Laurent Jalabert en tant que personne mais c’est une honte que le service public l’embauche, s’indigne le biathlète. Il a triché, il a menti, il incarne tout ce qu’on devrait combattre et, au lieu de ça, il se retrouve à répandre la bonne parole. » (L'Equipe, 27/06/2014)
2015
Thierry Adam, s'adressant à Jalabert pendant la retransmission de Paris-Nice : « Laurent vous m'avez sauvé ce matin avec vos médicaments. » (France 3, 09/03/2015)
Michele Ferrari : « En 1993, je ne connaissais pas Jalabert, je ne l'ai vu qu'une fois au cours de l'été 1997 pour un test sur route. On a parlé des résultats de ce test et de l'entraînement en général. Rien d'autre. Je ne lui ai même jamais donné une aspirine. (...) Et je n'ai jamais été le médecin de l'équipe ONCE. » (53x12.com, 01/03/2015)
Martin Fourcade, triple médaillé olympique de Sotchi en biathlon, s'adressant à Chris Froome : « Vous ne devriez pas critiquer Laurent Jalabert... Il a l'immunité ! » (Twitter, 19/7/2015)
2016
Joe Papp, ancien coureur : « La transformation de Jaja de vainqueur du maillot vert à meilleur grimpeur du Tour de France (2 fois !), c'était un... miracle. Magnifique ! Merveilleux ! » (Twitter, 16/02/2016)
2017
Lance Armstrong, apprenant la décision d'ASO de ne pas inviter Jan Ullrich pour le départ de Tour de France à Dusseldorf : « Dérouler le tapis rouge à des gars comme Jalabert, Virenque et Hinault (et beaucoup d'autres) et ne pas inviter Jan ? Pff, Fuck ASO ! » (Twitter, 28/06/2017, cité par lepoint.fr, 28/06/2017)
2021
Pascal Poisson, ancien coureur : « Au début, c'était un sprinteur, lui. J'allais le chercher en fin de course en queue de peloton. Il trainait derrière, je me disais : « Mais il est où lui ? » Je l'engueulais souvent, je l'obligeais à aller de l'avant. Il avait un sacré potentiel Jalabert. C'est un bon souvenir, malgré tout. Je ne sais pas ce qu'il a fait derrière, c'est son problème. » (ouest-france.fr, 25/06/2021)
Tout porte pourtant à croire que le mazamétin fréquentait plutôt le Docteur Ferrari. Dans le magazine La Preuve par 21, paru en 2013, nous expliquions qu'on retrouve la trace du coureur français dans des documents saisis chez le médecin italien. Un certains "LJ" de l'équipe Once, aurait ainsi eu un hématocrite à 42% le 19/01/1997, 48% le 13/05/1997, 54% le 28/08/1997 et 50,5% le lendemain. Le 3 janvier de l'année précédente et toujours selon les documents du docteur Ferrari, "L. Jalabert" (nom écrit en toutes lettres) avait un hématocrite de 42,2%, un taux d'hémoglobine de 14,3% et 4.690.000 globules rouges. Dans le carnet d'adresses du médecin italien, on retrouve aussi le numéro de téléphone de Laurent Jalabert. Etonnamment, l'information, pourtant relayée par la télévision danoise dès 2000 trouve peu d'échos en France.
En 2015, Pierre Ballester publie Rugby à charges. Au détour d'un entretien avec le Docteur Jacques Mombet, ancien médecin du XV de France, celui-ci évoque son intérêt pour le travail des docteurs Ferrari et Conconi. Le médecin rencontra ses deux confrères en 1993. Evoquant cette rencontre, il lâche le nom du coureur français :
« Comme leur réputation les avait précédés, oui, ça m'intéressait de comprendre leur méthodologie de préparation, leur mode de travail, leur approche du dopage, parce que c'est bien ce dont il s'agissait à ce moment-là.
— Et ils vous l'ont expliqué ?
— En partie, oui. Ils ont pris exemple sur ce qu'ils faisaient dans le cyclisme et plus particulièrement avec un cycliste français de l'époque...
— Un cycliste français ?
— Oui.
— Lequel ?
— Jalabert.
— Et ils vous ont dit qu'ils travaillaient avec Laurent Jalabert ?
— Oui. Et c'est de cette collaboration qu'ils sont partis pour détailler leur protocole : comment ils arrivaient en avion privé sur les sites d'entraînement avec leurs produits, comment ils procédaient par périodes de cure : prendre ça pendant dix jours, s'arrêter pendant quinze jours, recommencer le cycle à renouveler trois fois au total. Ils parlaient de tout : facteurs de croissance, testostérone, EPO... »
Le Dr Ferrari dément avoir connu le français à cette époque (1993), tout en reconnaissant avoir effectué avec lui des "tests sur route" à Mazamet au cours de l'été 1997. Un démenti embarrassant pour celui qui déclarait en 2013 devant le Sénat : « A aucun moment, je n'ai cherché par quelque manière que ce soit à rencontrer des médecins, à rencontrer qui que ce soit pour essayer d'améliorer mes performances, pour essayer de participer à la course à l'armement. Je n'ai jamais dépensé un euro (...) pour voir des médecins ou acheter des produits interdits. Ce n'était pas dans ma culture, ce n'était pas dans mon envie. (...) C'était connu dans le peloton : le Docteur Ferrari administrait à des coureurs des potions magiques. C'était connu.»
Le 1er octobre 2018, Stéphane Mandard, journaliste au quotidien Le Monde, digulgue un document de la police italienne dans lequel Laurent Jalabert figure parmi les patients du Dr Ferrari :
Le Tour d'Espagne 1995
« J’ai couru dans trois équipes. Comme les autres coureurs, j’avais tout un encadrement en qui, moi, j’avais pleine confiance. Que ce soit au niveau du management, de la partie mécanique, ou au niveau médical. » (Laurent Jalabert le 15 mai 2013 devant la commission d’enquête du Sénat sur l’efficacité de la lutte contre le dopage).
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Ses variations d'hématocrite
Lors de son audition par le Sénat le 15 mai 2013, Jalabert affirme que son hématocrite était de 39% avant l'étape de St Lary Soulan (22/07/2001).
03/01/1996 : 42,2% (avec un taux d'hémoglobine de 14,3% et 4.690.000 globules rouges)
19/01/1997 : 42%
13/05/1997 : 48%
28/08/1997 : 54%
29/08/1997 : 50,5%
Selon le documentaire Tutto Pantani, il est de 49% le 04/06/1999 à deux jours de l'arrivée du Tour d'Italie qui verra l'exclusion de Marco Pantani. Dans les jours qui précèdent, il aurait oscillé entre 47,6 et 48.
En pleine affaire Festina, excédé par le traitement médiatique et judiciaire du dossier, les coureurs décident d'un mouvement de grève. A leur tête : Laurent Jalabert. La scène est décrite par Fabrice Lhomme dans son livre "Le procès du Tour", publié en 2000 :
Des petits groupes avancent à faible allure. Certains coureurs vont s'asseoir dans la voiture de leur directeur sportif. Beaucoup mettent pied à terre. Assis à côté de leur vélo, (...), ils entament un sit-in spontané assez surréaliste. Le meneur des " grévistes " n'est autre que Laurent Jalabert (...). Un vent de panique souffle sur l'épreuve. Les organisateurs, affolés, tentent de reprendre le contrôle de la situation, mais ils sont totalement dépassés par les événements. La confusion est totale. Jean-Marie Leblanc annonce, sur les ondes de Radio-Tour, captée par tous les suiveurs de la caravane, que " Laurent Jalabert s'approche de [son] véhicule, car il veut faire une communication aux suiveurs... ". Sous les yeux effarés de Leblanc, Jalabert, casquette vissée sur la tête, s'empare du micro de la voiture de la Société du Tour. Accoudé à la portière de Leblanc, il déclare : " C'est une journée très spéciale. Nous, les coureurs, on est tous révoltés par ce qui se passe depuis le départ de ce Tour de France. Il y a un ras-le-bol. Donc, puisque le cyclisme est passé au second plan, bien que l'on soit sur une épreuve aussi prestigieuse que le Tour de France, je crois qu'aujourd'hui, ça ne les intéresse pas vraiment que l'on fasse du sport", clame-t-il en direction des journalistes, boucs émissaires habituels des coureurs. Visiblement très énervé, Jalabert ajoute : "Puisqu'on nous traite comme du bétail, on va se comporter comme du bétail. Simplement, aujourd'hui, on ne fera pas de vélo."
Quelques jours plus tard, toujours excédé, le tarnais met à nouveau pied à terre, définitivement cette fois. Ambiance : "Avant de s'engouffrer dans la voiture de son directeur sportif, le fantasque Manolo Saiz, Laurent Jalabert tient à se justifier : " Je n'ai plus envie de continuer dans ces conditions... J'en ai marre de la suspicion permanente. Et ce n'est pas en roulant à 20 km/h qu'on va se faire entendre et changer quelque chose. Certains sont concernés par ce problème, d'autres ne comprennent rien. Pour eux, c'est comme une journée de repos. On a eu des opportunités de se faire entendre, on ne les a pas saisies. Je m'en vais. Aux autres de prendre leurs responsabilités. " Le champion s'assied dans l'auto de Manolo Saiz et, boudeur, s'offre... un esquimau au chocolat.".
Incidemment, on notera que le sportif a aussi indiqué sur le procès-verbal de contrôlé antidopage être sous traitement de Salbutamol et de Pulmicort (corticoïde).
BFM - 25/06/2014
Les réactions de Laurent Jalabert
Après la révélation par L'Equipe de son contrôle positif à l'EPO sur le Tour de France 1998 : "Dopé peut-être, à l'insu de mon plein gré, non. Je n'ai jamais participé à une quelconque organisation de dopage. Ça, c'est une certitude. J'ai toujours fait confiance aux gens qui m'entouraient, que ce soit les mécaniciens pour la partie mécanique, les médecins pour la partie médicale ou le staff technique pour tout le reste. Je n'avais aucune raison de penser qu'il fallait être méfiant, que je pouvais être trompé. C'est comme ça que ça fonctionnait, nous étions soignés, c'est vrai. Il était très difficile de savoir, voir impossible, quels étaient les médicaments que l'on pouvait nous administrer, parfois." (RTL.fr, 15/05/2013)
Annonçant son abandon des postes de consultant : "Afin de pouvoir préparer une défense sereine le moment venu, j'ai décidé en toute liberté de suspendre dès aujourd'hui mes collaborations en tant que consultant auprès des différents médias. (...) Je suis l'objet de révélations qui n'ont été portées à ma connaissance que par voie de presse, et sans aucun élément de droit (...). Je ne souhaite pas que ces évènements puissent ternir la fête du centième Tour de France, ni qu'ils puissent porter préjudice à l'image de mes partenaires." (AFP, 25/06/2013, cité par lequipe.fr le 25/06/2013)
"Je n'ai pas le souvenir en 1998 d'avoir été contrôlé."
(RTL, 07/03/2014)
Ils en ont dit
Daniel Baal, président de la FFC en 1998 : "Que le masque tombe aujourd’hui, quelque part c’est bien. C’est vrai que si les moyens avaient permis de le déceler plus tôt ça aurait été mieux, parce que 15 ans après, on ne réécrit pas l’Histoire." (bfmtv.com, 25/06/2013)
Christophe Bassons, ancien coureur : "Honnêtement je n'y crois pas d'autant plus qu'il savait ce qu'il prenait...Je pense que quand vous prenez de l'EPO...l'effet est énorme...quand vous vous retrouvez à 60 d'hématocrite je pense que vous devez quand même vous poser des questions sur la nature des produits que vous prenez."(RTL, 25/06/2013, cité par sport24.com le 25/06/2013)
Laurent Brochard, ancien coureur : "Il est un peu tard pour divulguer plein de choses, je pense qu’il fallait le faire beaucoup plus en amont." (bfmtv.com, 25/06/2013)
Philippe Crépel, son ancien agent : "Laurent n’est pas un calculateur. Il ne cherche pas à protéger son business comme on le dit beaucoup. C’est un garçon réservé, qui peut donner une image froide. Mais ce n’est que son caractère. Ce n’est pas un intellectuel, il apprend en observant les gens. Et le dopage a toujours été son jardin secret. S’il ne fait pas de coming out c’est qu’il considère que c’est trop compliqué à expliquer." (sudouest.fr, 26/06/2013)
Cyrille Guimard, ancien coureur et directeur sportif : "Ce qui m’étonne, c’est la réouverture des flacons. Les faits sont là. Ce n’est pas une surprise. Je ne suis pas plus surpris par cette information que je ne l’ai été par les aveux de dopage de Jan Ullrich Tout le monde savait que l’Allemand était dopé. Lors du Tour de France 1998, tout le monde avait reconnu qu’à partir de 1996 ou 1997, 90% des coureurs marchaient à l’EPO. »Tous se rejoignent sur un point : à quelques jours du départ du Tour, ces révélations pas forcément anodines font, une fois encore, très mal au cyclisme." (rmcsport.fr, 24/06/2013)
Bernard Hinault, ancien coureur : "Ce qui me met en rage, c’est que dans toutes les analyses révélées, il n’y a que les coureurs cyclistes. Où sont passés les autres ? Il faudrait qu’on arrête de toujours critiquer le cyclisme. De quel droit, nous gardons seulement les contrôles du vélo ? Je ne suis pas d’accord. Le jour où tout le monde aura les mêmes contrôles que les coureurs, à ce moment-là, on pourra parler. Mais pour l’instant, on ferme sa g.... Nous ne sommes pas sur un même pied d’égalité. J’ai toujours été contre le dopage. Il faut lutter contre ce phénomène mais, attention, tout le monde de la même manière." (RMC, 25/06/2013, cité par bfmtv.com le 25/06/2013)
Luc Leblanc, ancien coureur : "Ca me touche énormément. Laurent c'est quelqu'un de bien, de très intelligent. On dirait qu'on s'acharne contre le cyclisme. Il faut aller voir les autres sports et ce qu'il se passe à côté. Il faut protéger le cyclisme français et international. On en a besoin aujourd'hui et arrêtons de ressortir des affaires d'il y a 15 ans. Sinon, il faut remonter à 20, 25 ans. On n'en finit plus donc stop !" (rmcsport.fr, 24/06/2013)
Manolo Saiz, son directeur sportif à la Once : "Laurent Jalabert ne s’est jamais dopé chez nous. On parle d’un coureur extraordinaire et d’une personne encore plus remarquable. Laurent garde toute ma confiance, je sais qu’il ne s’est pas dopé. (...) Je sais ce que je dis, et je peux vous assurer que ni Jalabert ni personne n’a jamais rien pris. Laurent devrait être considéré comme un modèle pour les cyclistes aujourd’hui. Je ne dirai rien qui puisse lui faire du mal." (20minutes.fr, 25/06/2013)
Jonathan Vaughters, ancien coureur, ancien dopé repenti : "Le plus difficile, pour Jalabert, c’est de le dire à ses propres enfants, sa femme, aux fans qui l’ont soutenu pendant toute sa carrière, qui disaient qu’il ne pouvait pas faire ça parce qu’il est un gars bien. Personnellement, le plus dur, et de loin, a été de le dire à ma mère." (L'Equipe, 02/07/2013)
Richard Virenque, ancien coureur, consultant sur Eurosport : "Je suis surpris, oui et non. Je suis surpris qu'un journal sorte une info quinze ans après. En 1998, il y avait un problème qui existait dans le cyclisme mais surtout dans le sport tout entier. Pourquoi on a monté un procès Festina ? Pourquoi on m'a mis un an de suspension ? Pourquoi on n'est pas allé dans d'autres sports ?" (Europe 1, 25/06/2013, cité par sport24.com le 25/06/2013)
Le procès de pot belge - Affaire de Cahors
En 2006, lors du procès du pot belge, dans le cadre de l'affaire de Cahors, Fabien Roux affirme avoir été initié au pot belge lors d'une soirée organisée à l'occasion d'une fête organisée en l'honneur de Laurent Jalabert et en présence de ce dernier. Il précise : "C'était offert par le coureur qui invitait". Un ancien équipier de Jalabert confirmera.
Dans un communiqué, Jalabert déclarera : "Fabien Roux a prétendu devant les prétoires et surtout les médias, avoir été 'initié' dans des fêtes de fan-club, notamment à Mazamet. Je suis dans l'obligation aujourd'hui de préciser que je ne connais pas personnellement Fabien Roux même s'il est possible qu'il ait participé aux fêtes de fan-club dont le mien, au milieu de centaines d'autres personnes".
24 des 119 coéquipiers de Laurent Jalabert (soit 20,2%) ont vu leur nom apparaître dans des affaires de dopage. Parfois avant, parfois après ou parfois pendant leur cohabitation sous le même maillot.
Laurent DUFAUX : coéquipier chez Once (1993, 1994). 1998 : analyses sang, urine, cheveux, aveux en 1998
David ETXEBARRIA ALKORTA : coéquipier chez Once (1995, 1996, 1997) Once - Deutsche Bank (1998, 1999, 2000). 2004 : contrôle positif
Le jour même de l'annonce par l'UCI de la suspension à vie de Lance Armstrong : "Quoi qu'il en soit, c'est un immense champion, il avait un talent énorme." (RTL, 22/10/2012, cité par lequipe.fr).
La FFC peut-elle conserver comme sélectionneur une personne qui déclare le jour de la suspension à vie d'Armstrong : «Quoi qu'il en soit, c'est un immense champion, il avait un talent énorme» ?
Laurent Jalabert grimpeur : "C'est le monde à l'envers"