- Surnoms : «docteur sang», «le Magicien», «docteur Italie», «le sorcier», «Monsieur EPO».
- 1980 : alors qu'il dirige un centre de préparation athlétique à l'université de Ferrare (Italie), il écrit au Comité olympique italien (CONI) pour proposer ses services, qui sont acceptés, chèque à la clef. Il pratique l'hémo-transfusion sur des athlètes de demi-fond qu'il prépare pour les Jeux Olympiques de Los Angeles.
- 1984 : assisté du Dr Michele Ferrari et du physiologiste Aldo Sassi, il "prépare" Francesco Moser pour ses deux records de l'heure à Mexico. Il est alors le précurseur des auto-transfusions qui seront interdites en 1985. Il publie un livre où il détaille la préparation du coureur italien pour ce record hors-normes. Une étourderie lui fait oublier de mentionner les transfusions.
- Années 1980-1995 : surfant sur la notoriété que lui apporte Francesco Moser, il suit la plupart des athlètes italiens de haut niveau. Développe le dopage à l'EPO.
- 1990 : reçoit plus de 2 millions d'euros du CONI (Comité Olympique National Italien), avec lequel il travaille en étroite collaboration, pour mener des travaux sur l'EPO et notamment sa détection dans les urines. Il est assisté d'Ilario Casoni, consultant médical de l'équipe Gewiss-Ballan Sous couvert de faire des expérimentations, il peut acheter en toute transparence des doses d'EPO auprès du laboratoire Boehringer. En parallèle, il débute sa collaboration avec Gianni Bugno.
- 1992 : prévoit un test de dépistage de l'EPO opérationnel en 1994. En parallèle, il officie comme médecin de l'équipe Carrera Jeans où débute Marco Pantani.
- 1993 : avec ses assistants Ilario Casoni et Giovanni Grazzi (qui, par ailleurs, suit Rolf Sørensen), il publie un rapport dans lequel il confirme qu'il est possible, dans un test urinaire, de distinguer l'EPO exogène de l'EPO naturelle. Seul bémol, il lui faut encore du temps et de l'argent pour faire aboutir la recherche. Tout n'est pas négatif, cependant, puisqu'il se fait élire Président de la commission médicale de l'UCI. Ce n'était pas un 1er avril mais en plein coeur du mois d'août !
- 1994 : il gère les carrières de 29 coureurs professionnels et continue à annoncer pour bientôt le test de dépistage de l'EPO. De son côté, il participe au championnat du monde des médecins, catégorie cyclisme, bien entendu. L'équipe italienne du relais 4x10km, en ski de fond, avec les quatre coureurs qu'il suit (Maurilio De Zolt, Marco Albarello, Giorgio Vanzetta et Silvio Fauner), devient championne olympique à Lillehammer. L'hématocrite de Silvio Fauner aurait atteint les 58%.
- 1995 : il apporte ses compétences à l'équipe Gewiss qui avait du se débarasser dans la précipitation du Dr Ferrari au printemps 1994.
- 1996 : patience, le test de dépistage de l'EPO sera bientôt prêt, annonce-t-il. Pour passer le temps, il dispute en fin de saison une épreuve amateur de contre-la-montre, associé à Marco Pantani.
- 1998 : en octobre, plusieurs ordinateurs sont saisis au centre médical où il exerce. La police y découvre des fichiers contenant des informations détaillées sur les fluctuations d'éhmatocrite de plusieurs sportifs ainsi que les dates et les quantités d'EPO administrées..
- 1999 : saisie d'une liste comportant 22 noms de "patients", soupçonnés de dopage par le CONI et la justice italienne.
- 2002 : jugé à Ferrare en décembre, pour ses agissements passés, il échappe à la condamnation en vertu de la prescription des faits, de même que ses coaccusés le Dr Ilario Casoni et le Dr Giovanni Grazzi.
- 2004 : à nouveau jugé à Ferrare dans un procès de 5 ans, il échappe là encore à la condamnation bien que le juge l'estime "moralement coupable".
- 2013 : Sandro Donati, enquêteur du Comité olympique italien, affirme que toute l'équipe Banesto était cliente du Dr Conconi à l'époque de Miguel Indurain.
2018 : Stéphane Mandard, journaliste au quotidien Le Monde, divulgue un document de la police italienne dans lequel apparaît le nom de Miguel Indurain parmi les patients du Professeur Conconi :
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- Il fut longtemps membre de la commission bio-mécanique et physiologique du CIO et du Comité Olympique Italien (CONI). Il fut également ami de Romano Prodi, ancien Premier Ministre italien et Président de la Commission Européenne.
Le Dr Francesco Conconi (à gauche) avec le Dr Michele Ferrari