Naissance
Naissance le 16 juillet 1964 à Villava (Espagne)
|
|
Portrait de Miguel Indurain |
Mise à jour le -
cyclisme-dopage.com
Surnom : RoboCop
|
Tous dopés ? La preuve par 21 Disponible en français, anglais et allemand Avec le portrait et l'analyse des performances de Miguel Indurain Cliquez ici pour en savoir plus |
Naissance le 16 juillet 1964 à Villava (Espagne)
Il remporte sa première victoire significative en devenant champion d'Espagne amateur. Il fait alors partie de la section amateurs de l'équipe espagnole Reynolds.
Il remporte une étape (contre-la-montre) du Tour de l'Avenir.
Il passe professionnel à la fin de la saison au sein de l'équipe Reynolds, qui deviendra Banesto en 1990. Il a la particularité d'avoir effectué toute sa carrière dans la même équipe.
Il débute dans un grand tour sur la Vuelta. Il termine à la 84ème place.
Accompagné de José Miguel Echavarri, le manager de l'équipe Reynolds, il passe des tests en Italie à la clinique de Ferrara, dirigée par le Dr Francesco Conconi. Le médecin italien est célèbre pour avoir dirigé la seconde partie de carrière de Francesco Moser et l'avoir mené au record du monde de l'heure en remettant au goût du jour les transfusions sanguines. L'Espagnol en revient avec un plan sur cinq ans basé essentiellement (et officiellement) sur un travail spécifique et une perte de poids : Indurain pesait alors 90 kg.
Sur la route, il s'impose au classement général du Tour de la Communauté Européenne (ex-Tour de l'Avenir).
Il s'impose dans Paris-Nice puis dans le Critérium International. Il se montre dominateur dans la première étape pyrénéenne du Tour de France. Les favoris Laurent Fignon et Greg Lemond sont dépassés par sa puissance.
Il s'impose sur Paris-Nice avant de dominer ses adversaires du Tour dans les Pyrénées où il s'impose facilement au sommet de Luz Ardiden. Une fois de plus, il s'était auparavant sacrifié pour Pedro Delgado dans l'étape de l'Alpe d'Huez.
Il a commencé à travailler avec le Docteur Sabino Padilla. Ses tests sont excellents, meilleurs que ceux de Delgado.
Quand il aborde le Tour de France, il en est déjà à six participations. En dépit de ses coups d'éclat en montagne les années précédentes, il n'apparaît pas comme un vainqueur potentiel mais ses ambitions sont réelles. "Si je me glisse dans l'échappée décisive et que je dois payer mes compagnons pour triompher à Paris, je n'hésiterai pas", déclare-t-il à la presse. Dans le très long exercice chronométré Argentan-Alençon (73 km), il s'impose pourtant avec 8 secondes d'avance sur Greg Lemond. Il donnera désormais sa pleine mesure dans les contre-la-montre où il va impitoyablement dominer tous ses adversaires. Il prend le maillot jaune sur les routes pyrénéennes qui emmènent les coureurs du Tour à Val Louron. Lemond, le vainqueur de l'année précédente, est à la dérive et ne comprend plus rien : "Des vitesses jamais atteintes devinrent la norme. De bons coureurs certes, mais pas des champions patentés, se mirent à survoler la discipline. Ceux qui tenaient le haut du pavé jusqu'alors étaient devenus trop vieux, trop gras ou trop fainéants pour préserver leur rang", écrit-il en 2009 .
Il s'aligne pour la première fois sur le Tour d'Italie. Essai gagnant. Il s'empare du maillot rose à la faveur d'un contre-la-montre victorieux dès la troisième étape. Il ne le quittera plus. Sur le Tour de France, il s'empare de la tunique jaune dès le prologue. Dans le contre-la-montre de Luxembourg (65 km), il écrase ses adversaires, se payant le luxe de rejoindre Giancarlo Perini, Eddy Bouwmans et surtout Laurent Fignon, partis successivement 2, 4 et 6 minutes avant lui. " Ce n'est pas un homme, c'est un avion ! " s'exclame Fignon .
Lors du Giro, l'équipe Lotus (future Festina), alors dirigée par Jan Gisbers, se met au service de la Banesto moyennant finances. Miguel Indurain remporte son second Tour de la Péninsule... et Gisbers perd sa place quelques mois plus tard.
Il réédite le doublé Giro-Tour où il construit à nouveau ses victoires dans les contre-la-montre, même s'il doit laisser la victoire dans le dernier chrono du Tour à Tony Rominger. Indurain domine alors le cyclisme mondial de la tête et des épaules. Il pourra gagner sept Tours de France pensent certains.
Il montre ses premiers signes de faiblesse. Handicapé par une allergie, il termine Paris-Nice à près d'un quart d'heure du vainqueur Tony Rominger. Il est aussi perturbé par le décès accidentel de son équipier Antonio Martin.
Le 15 mai 1994, Miguel Indurain, est contrôlé positif au Salbutamol, un produit destiné à soigner l'asthme, plus connu en France sous le nom de Ventoline. En septembre, Indurain est blanchi par la formation disciplinaire de la Ligue du cyclisme professionnel français, composée de (journaliste de L'Equipe, du groupe Amaury, comme ASO, organisateur du Tour de France), Cyrille Guimard (directeur sportif), Thierry Cazeneuve (organisateur du Dauphiné Libéré) et Jean-François Lachaume (juriste) . Tout comme son coéquipier Delgado en 1988, Indurain bénéficie d'une ambiguïté des règlements : le Salbutamol est autorisé sous certaines conditions en France et par le Comité international olympique (CIO), et sans restriction par l'Union cycliste internationale (UCI). Pour la même infraction, Le français Laurent Madouas avait été condamné en mai de la même année à un mois de suspension avec sursis.
Au Tour d'Italie, il doit s'incliner dans l'épreuve chronométrée Chiavari-Passo del Bocco (35 km), devancé par Evgueni Berzin. Le jeune prodige russe s'impose au classement général devant Marco Pantani et l'Espagnol de Pampelune.
En France, Indurain trébuche dans le prologue face au poursuiteur Chris Boardman. Il remet les pendules à l'heure entre Périgueux et Bergerac (64 km) où il devance son second, Tony Rominger, de deux minutes tout rond. Au passage, il rejoint un débutant, Lance Armstrong, parti 3 minutes avant lui. Deux jours plus tard, Indurain fait une démonstration dans l'ascension d'Hautacam, où Luc Leblanc est le seul à pouvoir le suivre. Il est flashé par Antoine Vayer et Frédéric Portoleau à 470 Watts-Etalon.
Rebelote dans l'ascension du Ventoux où c'est cette fois Eros Poli qui l'emporte. Indurain s'impose à Paris. Piotr Ugrumov et Marco Pantani l'entourent sur le podium final. En septembre, il s'attaque au record de l'heure au niveau de la mer et fait tomber la barrière des 50 km sur l'anneau de Bordeaux.
L'équipe Banesto embauche le coureur français Thomas Davy. Entendu lors du procès de l'affaire Festina, il témoignera : "Dans cette équipe, notamment en 1995, j'ai été amené à prendre de l'EPO je pense. Le médecin, Sabino Padilla, venait dans les chambres des coureurs après l'étape. Les seringues étaient déjà préparées... Lorsque nous demandions ce qu'il y avait dans les seringues, nous n'avions jamais de réponse... Jamais personne n'a réussi à savoir. Ces injections étaient systématiques lors des grands rendez-vous notamment sur le Tour de France (…) ... nous nous doutions qu'il devait y avoir autre chose que des produits de récupération... nous marchions en général mieux après ces injections... on m'a également fourni des gélules de Pantestone ". Le tribunal ajoute : "A l'audience, Thomas Davy s'est déclaré certain de la prise d'EPO par tous les coureurs de cette équipe". Et pour bien enfoncer le clou : "Il ne peut lui être trouvé aucun intérêt à dénigrer l'équipe dont il était membre".
Avant d'aborder le Tour de France, il rajoute le Grand Prix du Midi Libre et le Critérium du Dauphiné Libéré dans son escarcelle. Au prologue de Saint Brieuc, perturbé par la pluie, il ne termine qu'à la 35ème place. Il se refait dans l'étape de Liège où il reprend 50 secondes à ses principaux concurrents, emmenant dans sa roue Johan Bruyneel qui le domine au sprint. Le lendemain, il reprend encore du temps dans le contre-la-montre. Dans les Alpes, qu'il aborde en jaune, il fait mieux que résister aux attaques de ses dauphins en terminant deuxième des étapes de La Plagne et de l'Alpe d'Huez, derrière Zülle puis Pantani. Il conforte sa position de leader dans les Pyrénées et surtout dans le dernier contre-la-montre. Avec cinq victoires (consécutives qui plus est), il rejoint Jacques Anquetil, Eddy Merckx et Bernard Hinault au sommet du palmarès Tour de France. Il achève sa saison en beauté en devenant Champion du Monde du contre-la-montre.
A la fin de la saison, le Dr Padilla décide subitement de quitter la Banesto pour s'occuper du club de football Atletico Bilbao.
Le 3 janvier 1996, Jose Miguel Echavarri se rend à Milan à la recherche d'un nouveau médecin : "Je recherche une collaboration avec [les médecins] Casoni, Alfieri et Lodi. (…) Sabino Padilla a laissé un vide. (…) Il nous faut donc trouver un nouveau médecin, que ce soit en Espagne ou en Italie, mais probablement à l'Université de Ferrara."
Au Tour de France 1996, la belle mécanique s'enraye. Dans la montée vers Les Arcs, il perd plus de trois minutes sur les meilleurs. Dans le contre-la-montre du lendemain, il ne peut faire mieux que cinquième à plus d'une minute de Berzin. Pire, dans l'ascension d'Hautacam, il est humilié par un presqu'inconnu Bjarne Riis qui s'envole irrésistiblement vers la victoire d'étape et surtout la victoire finale. Indurain n'est que onzième à Paris. Sur le Tour d'Espagne, trois Suisses, Zülle, Dufaux et Rominger trustent le podium. Miguel Indurain a abandonné depuis longtemps.
Le 2 janvier, bien qu'ayant reçu une proposition de contrat juteuse de la part de la ONCE, il annonce sa retraite.
Sandro Donati, enquêteur du Comité olympique italien, affirme que toute l'équipe Banesto était cliente du professeur Conconi à l'époque de Miguel Indurain.
En juillet, il se déclare favorable à la réintégration de Lance Armstrong au palmarès du Tour de France.
Le 7 juin, il assiste au record du monde de l'heure établi par Bradley Wiggins au Valley Velopark de Londres. C'est l'occasion pour lui de saluer de vieux amis, tels Johan Bruyneel qui purge une peine de dix ans de suspension.
Stéphane Mandard, journaliste au quotidien Le Monde, divulgue un document de la police italienne dans lequel apparaît le nom de Miguel Indurain parmi les patients du professeur Conconi :
| Coureur | Produit | Course | Année | Equipe | Sanction | Contrôle |
| Indurain Miguel | Salbutamol | Tour de l'Oise | Banesto | Contrôle positif |
En juillet 2013, le quotidien Le Monde publiait un article d'Antoine Vayer, basé sur les calculs de Frédéric Portoleau. Une infographie positionne Miguel Indurain comme le coureur le plus puissant de tous les vainqueurs du Tour depuis 30 ans.
Le 15 mai 1994, Miguel Indurain, est contrôlé positif au Salbutamol, un produit destiné à soigner l'asthme, plus connu en France sous le nom de Ventoline. En septembre, Indurain est blanchi par la formation disciplinaire de la Ligue du cyclisme professionnel français, composée de (journaliste de L'Equipe, du groupe Amaury, comme ASO, organisateur du Tour de France), Cyrille Guimard (directeur sportif), Thierry Cazeneuve (organisateur du Dauphiné Libéré) et Jean-François Lachaume (juriste) . Tout comme son coéquipier Delgado en 1988, Indurain bénéficie d'une ambiguïté des règlements : le Salbutamol est autorisé sous certaines conditions en France et par le Comité international olympique (CIO), et sans restriction par l'Union cycliste internationale (UCI). Pour la même infraction, Le français Laurent Madouas avait été condamné en mai de la même année à un mois de suspension avec sursis.
L'équipe Banesto embauche le coureur français Thomas Davy en 1995. Entendu lors du procès de l'affaire Festina, il témoignera : "Dans cette équipe, notamment en 1995, j'ai été amené à prendre de l'EPO je pense. Le médecin, Sabino Padilla, venait dans les chambres des coureurs après l'étape. Les seringues étaient déjà préparées... Lorsque nous demandions ce qu'il y avait dans les seringues, nous n'avions jamais de réponse... Jamais personne n'a réussi à savoir. Ces injections étaient systématiques lors des grands rendez-vous notamment sur le Tour de France (…) ... nous nous doutions qu'il devait y avoir autre chose que des produits de récupération... nous marchions en général mieux après ces injections... on m'a également fourni des gélules de Pantestone ". Le tribunal ajoute : "A l'audience, Thomas Davy s'est déclaré certain de la prise d'EPO par tous les coureurs de cette équipe". Et pour bien enfoncer le clou : "Il ne peut lui être trouvé aucun intérêt à dénigrer l'équipe dont il était membre".
En juillet 2021, le compte Twitter @triviumcolombia exhume une interview radio de Miguel Indurain par le journaliste espagnol José María García, diffusée à la fin des années 90.
- « Monsieur Indurain, je vous demande une réponse honnête. Si vous ne répondez pas honnêtement, alors ne me répondez pas : Avez-vous déjà consommé des substances dopantes ? »
La réponse du champion navarrais, alors déjà à la retraite, laissa le journaliste et ceux qui écoutaient à ce moment-là, interloqués.
- « Passons à une autre question. »
Garcia, abasourdi, insista.
- « Si vous ne voulez pas parler, vous allez sous-entendre que vous vous dopiez. »
- « Question suivante », insista avec vigueur le Navarrais.
Dans une autre émission de radio, García a déclaré : « Le docteur Sabino Padilla était connu sous le nom de Sabino Pastillas (Pilules). Lors des deux dernières saisons d'Indurain, il voyageait avec l'équipe, mais en utilisant un van sans autocollant d'équipe. La nuit, il dormait toujours dans le même hôtel qu'eux... Plus tard, lorsque de nouveaux contrôles antidopage ont été introduits et que le sang a commencé à être analysé, Indurain a pris sa retraite. »
In late 90's, Spanish journalist José María García interviewed Miguel Indurain on the radio. [Thread] pic.twitter.com/CGidiMA3RR
— ? e-Tour de Dope ™ (@triviumcolombia) July 17, 2021
Miguel Indurain a été professionnel pendant 12 années dans les équipes ci-dessous.
| Année | Equipe |
| Reynolds | |
| Reynolds - Reynolon | |
| Reynolds - Seur - TS | |
| Reynolds - Reynolon | |
| Reynolds | |
| Banesto | |
| Banesto | |
| Banesto | |
| Banesto | |
| Banesto | |
| Banesto | |
| Banesto |
Pendant cette période, nous avons répertorié 7 cas de dopage, y-compris le sien, au sein de ses équipes (0,6 par an)
| Coureur | Produit | Course | Année | Equipe | Sanction | Contrôle |
| Delgado Pedro | Probénécide | Tour de France | Reynolds - Reynolon | Contrôle positif | ||
| Jimenez José-Maria | Memorial Galera | Banesto | Contrôle positif | |||
| Indurain Miguel | Salbutamol | Tour de l'Oise | Banesto | Contrôle positif | ||
| Davy Thomas | EPO | Banesto | Aveux en 1998 | |||
| Casero Angel | Nandrolone | Classica Alcobendas | Banesto | Contrôle positif | ||
| Davy Thomas | Ephédrine | Tour des Asturies | Banesto | Contrôle positif | ||
| Davy Thomas | Pseudoéphédrine | Tour d'Aragon | Banesto | Contrôle positif |