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Actualité du dopage |
Le cycliste français Richard Virenque a reconnu, mardi, devant le tribunal correctionnel de Lille, avoir utilisé des substances prohibées, des aveux tardifs qui soulagent sa conscience mais compromettent son avenir alors qu'il n'a plus d'employeur et encourt une longue suspension.
Poussé par le président du tribunal, Daniel Delegove, Virenque a fini par répondre "oui" à la question "est ce qu'enfin vous acceptez de dire cette réalité, de dire que vous preniez des produits dopants"?
L'aveu de ce coureur si imprégné des valeurs chevaleresques du sport, celui que ses supporteurs surnomment "Richard coeur de lion", constitue un effort démesuré sur lui-même. En même temps qu'il soulageait sa conscience, il mutilait son "honneur", sentiment qu'il porte haut. Un de ses avocats, Me Vincent Speder, a estimé que Virenque était "psychologiquement détruit".
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L'ancien coureur vedette de l'équipe Festina encourt "une suspension de six mois minimum", a indiqué à l'AFP Daniel Baal, président de la Fédération française de cyclisme (...), puisque des aveux valent un contrôle positif.
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Six mois, voire un an de suspension, pas d'employeur, Virenque, qui aura 31 ans le 19 novembre, risque fort de ne pas trouver la motivation pour reprendre la compétition après la sanction et de tracer un trait définitif sur sa carrière cycliste.
Cette page a été mise en ligne le 10/09/2005