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Actualité du dopage |
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"Il n'appartient pas aux organisateurs de vérifier l'état sanitaire des coureurs", a-t-il expliqué, mais de "mettre à la disposition des instances les moyens dont elles ont besoin". M. Leblanc n'a "pas de fonction directe dans la lutte contre le dopage", avait rappelé en préambule M. Delegove.
Le directeur de la Société du Tour de France depuis 1989 ne se serait inquiété de l'usage de l'EPO en compétition qu'au lendemain de la Flèche Wallonne de 1994, marquée par le triplé de l'équipe italienne Gewis.
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Opposant déclaré à la tricherie, ancien cycliste professionnel lui-même mais "non dopé", Jean-Marie Leblanc dit avoir lui aussi "appris des choses" depuis le début du procès, notamment "l'utilisation générale et massive du pot belge".
"Il existe dans les affaires de dopage quelque chose de consubstantiel à la pratique du cyclisme, où il faut être un peu vicieux et bluffer. Quand on est vicieux en course, on peut tenter de l'être avec la pharmacopée", admet il ensuite. "Mais libre à chacun d'accepter ou de refuser la tentation".
Même mieux informé sur le dopage et sur sa généralisation, comme il dit l'être désormais, M. Leblanc n'arrêterait pas le Tour de France en cours si on le lui suggérait à nouveau. En juillet 1998, en pleine affaire Festina, le journal Le Monde le lui avait demandé dans un éditorial enflammé. "Ca aurait mis en péril l'existence de plusieurs sociétés et d'une cinquantaine d'équipes sportives", souligne M. Leblanc.
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Cette page a été mise en ligne le 10/09/2005