Les stupéfiantes approximations du
"Docteur" Mabuse


Cette page fut l'une des toutes premières sur le site www.cyclisme-dopage.com. Depuis, l'eau a coulé sous les ponts mais immuablement le "docteur" Mabuse a poursuivi son petit business. En juin 2016, Cash Investigation et Le Monde, sur la base d'informations recueillies par sportsleaks.com, ont révélé le pot aux roses. Pour en savoir plus, cliquez ici.


Dans le livre "Les stupéfiantes révélations du Dr. Mabuse", Bernard Sainz se défend des accusations portées contre lui. Le but, ici, n'est pas de répondre à la question "coupable ou innocent ?". Il est seulement de mettre en avant quelques erreurs, imprécisions ou oublis malencontreux commis par Bernard Sainz. Lui qui se plait à citer Franck Vandenbroucke qui a dit de lui qu'il était "la science du vélo à lui tout seul" semble faire preuve de quelques légèretés.



Mabuse et ses miraculés

A l'en croire, il suffit aux coureurs sur le retour de suivre ses conseils pour avoir l'assurance de faire une deuxième carrière. Malheureusement, Bernard Sainz oublie de rappeler que plusieurs d'entre eux sont tombés lors de contrôles anti-dopages, au cours de cette deuxième carrière. Pourquoi ces omissions ?

Cyrille Guimard

Bernard Sainz se vante de s'en être occupé à partir de 1969, alors qu'il était en panne de résultats et de lui avoir fait retrouver la voie du succès, en particulier lors du Tour de France 1972. Pourquoi oublie-t-il que Guimard a été contrôlé positif lors du Tour du Luxembourg 1972 et du Tour de France 1974 ? Cyrille Guimard n'aurait-il pas suivi toutes les prescription de "Docteur" ? Ou les aurait-il trop bien suivies ?

Raymond Martin

Exemple spectaculaire de "résurection", Raymond Martin a été pris en charge par Bernard Sainz en 1979. Las, en 1982, il est contrôlé positif au Tour de l'Avenir. Le produit incriminé était le phacétopérane.

Raymond Poulidor

A partir de 1971, Bernard Sainz a ouvert la voie d'une seconde carrière à Raymond Poulidor. Or, en 1999, celui-ci a reconnu avoir eu recours à la caféine (sans préciser si sa consommation de produits interdits s'arrêtait là ou pas). Sans non plus, il est vrai, dater cette consommation.



Mabuse et Bernaudeau, patient repenti

A partir de 1981, Bernard Sainz suit Jean-René Bernaudeau. Celui-ci devenu Directeur Sportif de l'équipe "Bonjour" interdit tout contact de ses coureurs avec son ex-"médecin". Pourquoi donc ?



Mabuse et Gaumont, patient indiscipliné

Si Philippe Gaumont s'approvisionne en produits homéopathiques chez Bernard Sainz, cela ne l'empêche pas d'être déclaré positif successivement aux anabolisants (4 jours de Dunkerque 1998) et à la nandrolone (Midi Libre 1998), avant qu'on ne détecte la présence d'amphétamines dans ses urines lors de sa garde à vue de 1999. Facheux...
En 2004, Philippe Gaumont revient à la une de l'actualité dans le cadre de l'affaire Cofidis. Un patient décidément incurable !



Mabuse contre Dumas, parole contre parole

Bernard Sainz met très directement en cause le Docteur Pierre Dumas qui avait tenté de sauver Tom Simpson. Il l'accuse notamment d'avoir agravé la situation en faisant transporter Tom Simpson par hélicoptère. Or Pierre Dumas affirmait en 1999 (L'Equipe du 4/7) que Simpson était déjà mort lorsqu'il l'a fait placer dans l'hélicoptère.



Mabuse abuse-t-il ?

Bernard Sainz se vante d'avoir pris en charge Francesco Moser à partir de 1983 et de l'avoir remis sur les rails qui le menèrent au record du monde de l'heure. Or il semble que ce soit plutôt du côté des fameux Dr Francesco Conconi et Michele Ferrari qu'il faille chercher les causes de la résurrection du coureur italien... (Cf L'Express - 29/6/2000)



Mabuse, la "science du cyclisme", a des troubles de la mémoire

P. 77, il attribue à Antoine Blondin l'expression "forçats de la route" pour désigner les coureurs cyclistes. Mabuse aurait-il trop abusé du petit blanc ? Chacun sait qu'Albert Londres est l'auteur de cette expression fameuse.



Mabuse, connait la justice (et vice-versa)

P. 212, évoquant les nombreux procès en diffamation qu'il a intenté à la presse, il affirme : "la justice m'a toujours donné raison". Hélas pour lui, le 26/5/2000, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris le déboute d'une plainte contre Le Monde. (A noter que le dépôt légal du livre de Bernard Sainz date de juin 2000, soit après cette décision. Trop tard pour modifier le contenu du livre ?)

Pire encore, selon "Le Canard Enchaîné" du 12/7/2000, Bernard Sainz aurait bel et bien été condamné par le passé. (Cependant, il n'en précise pas les motifs). Mabuse serait-il amnésique ?

(Voir aussi : Le Monde relaxé dans l'affaire Sainz-Lavelot liée au dopage)



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